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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 16 Juin 2009 22:47 
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Barns a écrit :
Jin a écrit :
J'ai recemment terminé la lecture de " l'Histoire de la guerre d'Espagne" par Brasillach et Bardèche, qu'en est t'il de l'autenticité des chiffres et des récits qu'il contient ? En particulier, les méfaits commis par les Républicains ?


diable vous n'avez pas peur vous.
des maudits ? leurs textes n'ont aucune valeur, si beaux qu'ils soient... :wink:


Vous pourriez arrêter d'instiller vos petites gouttes de vitriol ? C'est vraiment pénible à la longue vos petites accusations contre ... d'ailleurs, contre qui ? Vous prenez les devants ?

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 17 Juin 2009 16:45 
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Brasillach serait-il une réference ici ? comme Bardèche ou Rebatet vu que de nombreuxde leurs livres sont au pilon...

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"la guerre est la paix"
"la liberté est l'esclavage"
"l'ignorance est la force"

(1984 G.Orwell)

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 23 Juil 2009 10:46 
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Enki-Ea a écrit:
- le fascisme veut créer un homme nouveau alors que le franquisme veut revenir à l'homme ancien.
________________________________________________________________________________________________


Bonjour, je suis nouveau dans ce forum et me passionnant pour cette période de l' histoir de l' Espagne qui a touché particulièrement la vie de
mon père , qui a tout perdu pour défendre ses idées .

Ayant parcouru ce topic, je vais répondre à un intervenant sur ma façon à moi de définir le fascisme et le franquisme ..

Le fascisme voit le jour, suite à des crises économiques et sociales, il profite du mal être d'un pays pour imposer sa dictatuture , tout comme tous les extrêmes qu'ils soient de gauche ou de droite , c'est ce qui c'est passé en Espagne en 1936.


Tiens je vais citer , Miguel de Unamuno, répondant à un fasciste, le général Milliàn Astrey , à l'université de Salamanque, pourtant c'est homme de savoir qu' était M . Miguel de Unamuno n'était pas un militant gauchiste, mais un grand prêtre du savoir...

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C’ est lui qui a lancé le fameux slogan : « VIVA LA MUERTE » . (vive la mort)

Millàn Astrey,prononce à l’ Université de Salamanque un discours d’une violence inouïe. Il vitupère contre les Catalans et les Basques, » véritables cancers de la nation », et il termine par un nouveau slogan: « Espagne une ! Espagne grande ! Espagne libre ! ».

C’est alors que le public applaudit avec acquiescement, que MIGUEL de UNAMUNO se lève. Il est très pâle:

« Vous attendez tous ce que je vais dire. Vous me connaissez et savez que je ne peux garder le silence. Il y a des circonstances où se taire est mentir. Car le silence peu être interprété comme une approbation. Je voudrais ajouter quelque chose au discours, si on peut l’appeler ainsi, du général Millàn Astrey, présent ici parmi nous.
Ne parlons pas de l’affront personnel que m’a fait subir sa violence vitupération contre les basques et les catalans. Je suis moi-même né à Bilbao. L’ évêque aussi, que ça lui plaise ou non, est Catalan de Barcelone ».

Comme un diable sorti de sa boite, rouge de colère , Millàn Astrey se dresse et hurle:

« VIVA LA MUERTE ! » .

Une colossale clameur s’élève de la foule, où il est malaisé de distinguer à qui elle s’adresse. UNAMUNO reste impassible, il attend que le silence revienne pour poursuivre:


« Je viens d’entendre ce cri morbide et dénué de sens: Vive la mort ! Et moi qui ai passé ma vie à façonner des paradoxes qui ont soulevé l’irritation de ceux qui ne saisissent pas, je dois vous dire en ma qualité d’ expert, que ce paradoxe barbare est pour moi répugnant. Le général Millàn Astrey est un infirme. Disons-le sans arrière-pensée discourtoises, il est invalide de guerre.

Cervantès l’ était aussi. Malheureusement, il y a aujourd’hui beaucoup trop d’infirmes. Il y en aura bientôt encore plus si Dieu ne nous vient pas en aide. Je souffre à la pensée que le général Millan Astrey pourrait fixer les bases d’une psychologie de masse. Un infirme qui n’a pas la grandeur spirituelle d’un Cervantès recherche habituellement sont soulagement dans les mutilations qu’il peut faire subir autour de lui. Cette Université est le temple de l’intelligence, et j’en suis un grand prêtre. C’ est vous qui profanez son enceinte sacrée, vous vaincrez parce que vous possédez plus de force brutale qu’il vous en faut. Mais vous ne convaincrez pas car, pour convaincre, il faudrait avoir ce qui vous manque:
La raison et le droit dans la lutte. Je considère comme inutile de vous exhorter à penser à l’ Espagne . J’ai terminé. »


Un pesant silence s’abat sur l’assistance .UNAMUNO ne s’est pas rassis. Soutenu par un de ses professeurs et par Mme Franco, il s’en va de son pas de vieillard . Il sera consigné à son domicile et n’en sortira que quelques mois plus tard, dans son cercueil.

La prise de position du philosophe sera un coup dur pour le camp franquiste.



ps: C'est une façon assez spéciale de conservatisme autoritaire.

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 23 Juil 2009 11:03 
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Bonjour ,

Je ne retrouve plus sur ce topic, la demande que j'ai lu hier , sur les causes de l' assassinat de Calvo Sotelo , ce qui va devenir un prétexte
pour déclancher la guerre civile ....

L'engrenage qui va entraîner l' assassinat de Calvo Sotelo trouve son origine dans l' assassinat d'un juge , Pedregal, rendu responsable de la condamnation d'un phalangiste à trente ans de prison. Un capitaine d'Asaltos , Faraudo, est abattu en plein coeur de Madrid. Le 9 juillet, un phalangiste, le marquis de Heredia, cousin -germain de José Antonio de Rivera, tombe sous les balles d''un lieutenant d' Asaltos; José del Castillo. La Phalange ne pardonnera pas, elle a prévenu la jeune femme de Castillo, à la veille de son mariage, de ce que son mari ne serait bientôt plus qu'un cadavre. Le dimanche 12 juillet, en fin d'après-midi, Castillo paie la rançon de la mort d' Heredia: il est assassiné, alors qu'aux bras de sa femme il arrivait à la porte de son domicile.Deux de leurs officiers tuée en quelques jours,c'en est trop pour les Asaltos qui décident de se venger de ce double assassinat. Ils veulent en finir avec les partisans de José Antonio en engageant contre eux une véritable guerre des rues.
Un capitaine de la Garde Civile, partisan de la gauche, leur propose une autre solution . Pourquoi ne pas abattre les têtes du complot qui menacent à leurs yeux la République démocratique et ses défenseurs ? Le capitaine Gondes suggère que l'on frappe fort au sommet. Faute de trouver chez les phalangistes une victime de choix,puisque leurs principaux chefs sont en prison, les leaders de la droite paieront pour eux. Les Asaltos s'en prennent à Gil Robles et Calvo Sotelo. Le chef de la CEDA séjournant à Biarritz, échappe ainsi à ses assassins, le leader monarchiste paiera seul pour toute la droite.

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 23 Juil 2009 11:55 
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Duc de Raguse a écrit :
Mes chers compagnons,

Commencée le 18 juillet 1936, avec le débarquement des troupes du Maroc sur le continent sous les ordres du général Franco, la guerre d'Espagne dura près de trois ans, jusqu' à la prise de Madrid, le 28 mars 1939, par les forces nationalistes.
Beaucoup de choses ont été écrites sur cette guerre. De nombreux acteurs y ont participé, comme par exemple les régimes totalitaires de l'époque ( Allemagne nazie, Italie fasciste et URSS ). D'autres ont compté parmis les absents, comme par exemple les démocraties occidentales, qui ont préféré ne pas intervenir dans cette guerre civile.
De nombreux historiens ont jugé que cette guerre était une répétition générale pour les régime totalitaires avant la Deuxième Guerre Mondiale.
Avant même d'étudier et d'analyser le régime de Franco, j'aimerais connaître vos avis sur le déroulement de cette guerre, les mouvements stratégiques, sur les erreurs commises, les passions qui s'exaspérèrent...
Merci d'avance,

duc de Raguse.

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Bonjour,

Il est évident que cette dégradation de la situation intérieure en Espagne ne résulte pas uniquement d'une simple compétition électorale des différents courants politiques.
Elle est l' aboutissement tragique d'une dérive politique, économique et sociale d'un pays qui des années durant , avec des régimes les plus divers aussi instables les uns que les autres et tous incapables d'assurer le maintient d'une stabilité politique. Les hommes au pouvoir durant cette période longue de cent ans , à, l'heure même où l' Europe est en pleine mutation industrielle et sociale . L' Espagne ,doit faire front , elle, à des affrontements de plus en plus violents, de nombreuses émeutes insurrections, mutineries et pronunciamientos (on en comptera 43 entre 1814 et 1923). Mais c'est au lendemain des élections de février 1936 , que les affrontements deviendront plus violents, les leaders des partis de droite aux Cortes vont dénoncer un état à tendance anarchique et l'incurie de ce nouveau gouvernement.

Même si, parfois, leurs partisans sont responsables des actes de terrorisme qu'ils stigmatisent.

C'est une longue histoire et l'on peut être tenté de remonter dans le temps, jusqu'à 1808 quand s' effondra la monarchie traditionelle. Pour faire place à des régimes qui vont se succéder, tous, monarchiques ou républicains , teintés selon les cas de libéralisme ou d'autoritarisme, de conservatisme ou de progressisme. Ils seront tous la proie facile des auteurs de pronunciamientos bien souvent dirigés par les forces militaires .

L' Espagne de la deuxième moitié du XIX ° siècle aura d'autant plus de problèmes à remonter la pente sur laquelle l' entrainent des remous permanents , qu'elle est plus mal armée pour profiter des avantages que la révolution industrielle apporte à ses partenaires européens.

Elle subit un handicap primordial, celui de la pauvreté d'une grande partie de son sol , des structures économiques et sociales anachroniques dont résulte une incapacité permanente à promouvoir un effort concerté. L'expansion industrielle est compromise par le manque des capitaux ou par le refus des possédants à investir dans ce genre d'activité. Faible pouvoir d'achat d'une population à grande majorité paysanne, misérable , interdit toute industrie de consommation .

Cette Espagne de la fin du XX°siècle, présente les critères d'un pays colonisé, sources de matières premières contrôlées par l' étranger et
destinées aux industries de transformations étrangères, main-d'oeuvre bon marché , une bonne partie de la population rurale est réduite à
l' étât de pauvreté. C'est dans le sud de l' Andalousie que la misère est la plus grande, régime agraire du type féodal, les fermiers ne sont pas
mieux traités que de vulgaires ''braceros'' travaillant à la temporada , 2 à 3 pesetas par jour, pour 200 jours payés.
Ils n'ont même pas un petit lopin de terre pour leur usage personnel, alors que 40% des terres restent en friche , pour la chasse ou l' élevage des taureaux.

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 Sujet du message : Re:
Message Publié : 24 Juil 2009 3:48 
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Goya a écrit :
La ville a été rasée à 70 % ...donc des objectifs doivent avoir été atteints . Cinq pour cent de la population aurait péri...donc le massacre reste limité . Je ne connais pas Decaux...mais je sais que toute cette affaire a été très utilisée à des
fins de propagande avec diabolisation de l'adversaire . D'autre part , sans être
expert militaire , je peux comprendre qu'à travers la fumée on manque des objectifs , surtout en 1937 , quand on voit qu'actuellement , avec toute notre
technologie , il subsiste pas mal de "dégats collatéraux". Et selon Tusell il est arrivé
au Front populaire de s'en prendre également à des objectifs oú se trouvaient
des civils .
Je ne prétends pas apporter une réponse définitive à des évènements tant controversés , mais à progresser en échangeant à ce propos .

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GUERNICA


Laissons d'abord parler un historien dévoué à la cause du Franquisme , Robert Brasillach écrit :

Le 26 avril, toutes les résistances sont brisés sur différents points, les Basques ont pris la décision d'abandonner Durango, sous la protection d'une arrière-garde, mais auparavant ils détruisent systhématiquement la ville et forcent la population civile à les suivre. Le 28 avril, elle est occupée par les nationalistes , les Flèches noires continuent leur avance sur la côte, la prochaine attaque sera Guernica. La pluie torrentielle continue à tomber et, à travers les routes défoncées, de misérables cortèges de femmes et d'enfants, à pied, en carriole, abandonnant les bourgs.
Guernica, considérée comme ville sainte du Pays basque, est encore défendue par 8 bataillons basques, 2 bataillons de mineurs asturiens et 2 bataillons de miliciens de Santander.Mais ils n'opposent aucune résistance et préfèrent abandonner leurs positions, non sans avoir incendié et détruit systématiquement la ville, dont les nationalistes s'emparent sans combattre. C'est à propos de Guernica que la presse anti-fasciste britannique et française a lancé ses manifestes des plus violents ,accusant les avions allemands d'avoir détruit la ville..... "


Il est difficile de retenir sans réserves cette version des faits , pour moi c'est de la pure propagande fasciste , car je connais personnellement quelqu'un qui a combattu lors des évènements tout près de Guernica , dans le bataillon républicain basque : Issac Puente.

Ci-dessous , la véritable tragédie de Guernica , la version d'un écrivain communiste, le Tchèque Arthur London:

Guernica est alors à quelques kilomètres du front , elle est absolument privée de défense. L' heure choisie est celle du marché, c'est à dire la plus grande affluence en ville. Les avions allemands jettent tous les modèles de bombes qu'ils possèdent, ils font usage aussi de torpilles de 450 kilos.Le correspondant de l'agence Reuter estime qu'il en est largué une centaine.
De petits groupes d'avions lancent d'abors la bombe, ainsi que des grenades à main. Terrifiés, les habitants s'enfuient vers les refuges et les caves. Puis, c'est le tour des bombes de gros calibre qui, éventrant les maisons de part en part, pénètrent jusqu'aux abris soutérains. Ceux qui n'ont pas été tués sur place et qu'ont pu atteindre la campagne environnante,sont pris comme cible par les avions de chasse reformés en ligne, qui les pourchassent à la mitrailleuse. L' anéantissement de la ville est achevée par l' effroyable incendie allumé par des bombes au phosphore que les Allemands jettent sur les ruines et les décombres."

Arthur London cite le témoignage d'un prêtre , nationaliste basque , le père Alberto Onaindia ;

Je venais à peine de descendre de voiture lorsque le bombardement commença. Les gens étaient terrorisés, les paysans s'enfuyaient abandonnant leurs animaux sur le marché.
Le bombardement dura de 16h 40 à 19h 45, pendant ces trois heures, jamais cinq minutes de répit ne s' écoulèrent sans que le ciel ne fùt noir d'avions allemands.
La méthode d'attaque était toujours la même, d'abord le feu des mitrailleuses, puis les bombes explosives et, en dernier les bombes incendiaires. Les avions volaient très bas , rasant les voies, balayant avec les feux de leurs mitrailleuses les chemins, les bords des routes où se massaient femmes et enfants. Bientôt lafumée était telle qu'il était impossible de voir à plus de cinq mètres.Le feu envahit la ville entière partout on entendait les cris de douleur....


L' Allemagne nazie demande à Franco un démenti énergique, suite à la flambée de l'opinion internationale , et la version de Robert Brasillach ressemble à ce que les Allemands voulaient nous faire croire.

En 1945, le gouvernement basque en exil tenta de faire inculper l' Allemagne au tribunal des crimes de guerre à Nuremberg. Mais il n'a pas réussit du fait que ce tribunal n'avait pas à connaître des évènements survenus avant 1939.

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 24 Juil 2009 13:50 
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Vivre l' Utopie, du peuple espagnol , témoignages... partie 1

http://www.dailymotion.com/video/x1bo40_vivre-lutopie-partie-1

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 25 Juil 2009 19:48 
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Le général Franco et la Junte Militaire à l' orée de l'insurrection :

Lors de la révolte des Asturies, le gouvernement républicain, pressé par les évènements, a dû faire appel à l'armée pour rétablir l'ordre. Un général d'une quarantaine d'années a reçu pour mission de réduire la rébellion, Francisco Franco, nommé chef d' état-major, sauve la République chancelante. Il n'abuse pas de son succès, reste dans le rang sans se laisser griser par les chants intéressés des sirènes politiques.Les fonctions qu'il lui ont été confiées constituent un excellent poste d'observation.

Il fait part des risques encourus par l' Espagne au lendemain des élections législatives du 16 février 1936. Il a assisté avec angoisse, à la décadence de la république qui entraîne celle de son pays, mais il redoute que le triomphe de la gauche teintée de marxisme n'engage
l' Espagne dans une voie contraire à ses principes et à ses idéaux. Dès le 17 février, il tente de convaincre le Président du Conseil intérimaire,Portela Valladares, de la nécessité de couper la route aux forces d' extrême-gauche.
Il entreprend ainsi une démarche pour rien, quelques semaines plus tard, le Président du Conseil, Azana, l'exile aux Canaries.De nombreuses mutations interviennent au niveau des officiers supérieurs et généraux, avant de se séparer au gré de la volonté du nouveau gouvernemnt, quelques généraux se rencontrent à Madrid.
Francs-maçons de hauts grades, ou catholiques comme Franco, ils ne partagent pas les mêmes opinions mais trouvent un terrain
d' entente dans un soucci commun: la direction de l' Espagne par l' extrême gauche voue le pays au désastre, pour conjurer un tel sort, ils tissent la trame des prochaines conjurations. Ils établissent des relais qui leur permettront de garder le contact et de se concerter secrètement.
A vrai dire, à l'orée du printemps 1936, la junte militaire n'a pas défini les principes de son action, il n'est pas évident que l'évolution de la situation intérieure favorise ses projets.Mais Mola se prend à son propre jeu de conspirateur, il prévoit la prise en main du pays sous
l' autorité de Santurjo qui,au jour "J" arriverait du Portugal par avion, pour prendre la direction de la Junte.A ce stade de l'intervention armée, qui se distingue d'un pronunciamiento classique dans la mesure où il sera organisé sur l' échelle nationale, certains principes fondamentaux devront être respectés. Il les rappelle dans un message envoyé aux conjurés, il ne s'agit de rien de moins que d'instaurer une dictature militaire;

" Il sera tenu compte de ce que l'action, pour écraser aussi vite que possible un ennemi fort et bien organisé, doit être violente. Par conséquent, tous les dirigeants de partis politiques, associations ou syndicats ne participant pas au mouvement seront emprisonnés: il sera administré à ces personnes des châtiments exemplairesde façon que tout le mouvement de rébellion ou de grève soit jugulé."

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 26 Juil 2009 9:46 
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A Séville, c'est seule l'action extraordinaire d'un général ( lequel? il me semble que c'est Yagüe mais je suis pas sûr) qui permit aux nationalistes d'être en possession d'une grande ville Espagnole
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Bonjour,

Tout doit êtreprès près début avril, la défection,du général Rodriguez del Barrio, inspecteur général des armées, remet en cause les modalités du plan d'action.Barrio a semé l'alarme parmi les conjurés,selon lui le gouvernement n'ignore rien de ce qui se trame et s'apprête à risposter avec vigueur. En signe d'avertissement le général Varela est muté à Cadix et Orgaz aux Canaries, il faut donc redistribuer les cartes selon un ordre différent.
Le camp nationaliste s'enrichit de deux adhésions de poids; celles de deux généraux au républicanisme éprouvé. Queipo de Llano et Cabanellas, le premier prendra le commandement de Séville, et lorsque l'heure sonnera sa façon d'y parvenir sera extraordinaire. Le second,commandera la section de Saragosse. La prise en main des différentes garnisons sera répartie entre, Saliquet à valladolid, Mola à Burgos et Pampelune, Fanjul et Villegas à Madrid. Gonzàles Carrasco à Barcelone, Goded à Valence.
L' armée d' Afrique, Tercio et Regulares, dont on doute qu'elle pourra aisément franchir le détroit, sera placé sous le commandement de Franco, dont l'adhésion ne sera acquise que début juillet. En attendant l'arrivée de ces troupes de choc, les colonnes parties de Navarre, Burgos et Valence convergeront vers Madrid.
L'armée espagnole compte huit divisions , mais il serait imprudent de compter sur l'adhésion sans réserves de tous les corps de troupe. La 1° de Madrid, la 2° de Séville,3° et 4° (Valence et Barcelone) sont plus ou moins acquises au Front populaire. Les insurgés comptent sur les divisions de Saragosse (5°) , Burgos (6°) et valladolid(7°) pour assurer la prise de Madrid. La 8° (Galice) devra neutraliser les régions où elle est implantée. Au cas où la résistance des républicains compromettrait le plan élaboré,l'appui des troupes du Maroc serait décisif.
Une fois assuré le contrôle de la capitale, un directoire de cinq membres, tous officiers, assumera le gouvernement du pays en attendant que se déroulent les élections générales.Bien entendu une entreprise de cette envergure ne peut réussir par la seule volonté de quelques généraux, quels que soient leur influence et leur prestige.
De nombreux cadres, officiers et sous-officiers, sont pressentis pour participer au complot et pour assurer un contrôle direct de leurs collègues républicains restés fidèles au gouvernement. En marge de l'armée des contacts sont pris avec les phalangistes et les carlistes, qui disposent de troupes armées , entraînées et déterminées.

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 Sujet du message : Re:
Message Publié : 27 Juil 2009 20:40 
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Diablophil a écrit :
Certes, officiellement les démocraties occidentales avaient pris l'engagement de ne pas s'immiscer dans la guerre d'Espagne mais cela ne signifie pas que leurs dirigeants n'y aient pas pris part en coulisse. Je sais par exemple que des réseaux de transport d'armes vers les républicains espagnols ont été réactivé pendant l'occupation par la résistance (et pas uniquement des communistes). Avec le fascisme bien installé en Italie et la montée en puissance du nazisme en Allemagne, il me parait évident que les démocraties occidentales - et en particulier la France - n'avaient pas intérêt à ce que Franco arrive au pouvoir. Mais évidemment, la France n'a pas envoyé la légion Condor...

A++

__________________________________________________________________________________________________________

Bonsoir, avant le mouvement des insurgés , l'aide extérieure à ceux que bientôt on va les appeler les nationalistes, est programmée par
les forces fascistes Européennes.


L' âme de cette rébellion c'est, depuis longtemps, le général Mola , l'un des généraux les plus capables de l' armée espagnole; Il est animé par un sentiment essentiel,une haine viscérale pout tout ce qui est "rouge",pour tout ce qui est désordre. dès la victoire du Frente Popular aux législatives de février 1936, il a songé à un coup d' Etat. Avec plusieurs camarades, dont le plus réservé est alors Franco, on a précisé les conditions qui entraînées un soulèvement militaire. Mola a été dans son temps en 1930, sous la monarchie , directeur de la Sureté , ce qui fait de lui un redoutable homme de police,et capable de travailler dans l'ombre. Il a alors receuilli des appuis précieux de la part de tous ceux, qui pour des raisons différentes sont bien décidés à barrer la route à un gouvernement de gauche.
Autour de Mola se sont réunis une fraction des royalistes, certains catholiques choqués par les mesures anticléricales prises par le gouvernement républicain (mesures que le Président Manuel Azana qualifiera lui-même de fatales pour le destin de la République).

Sanjurjo,est un vieil habitué des coups d' Etat,après avoir aidé Miguel Primo de Rivera à prendre le pouvoir, il avait tenté , en 1932 à Séville un soulèvement militaire qui s'est terminé par un fiasco. Et après l'approbation des autorités de Madrid, il s' était réfugié au Portugal. Mais cet exil était teinté d'idées de revanche, un voyage arrangé par les Allemands lui permit de se mettre en contact avec le chef des services secrets du III Reich,l' amiral Canaris.Santurjo,reçoit alors l'assurance que si un soulèvement éclatait en Espagne, l' Allemagne ne resterait pas insensible au sort des conjurés. Le général était tellement convaincu que le "gouvernement rouge"serait balayé en quelques jours,voir quelques heures, qu'il ne sollicite pas d'envois d'armes de la part des allemands. Mais doué de son flair légendaire, Canaris pense
que l'affaire n'est "pas dans le sac" il étudie le moyen de faire parvenir des mitrailleuses, fusils, munitions à ceux que l'on appelera bientôt les nationalistes.

Azana et Casares Quiroga pensent que si les militaires doivent déclencher un mouvement, celui-ci partira de Madrid, ils ne se remettront jamais de cette erreur.

Mola a décidé que le soulèvement commencerait le 17 juillet à 17 heures, et au Maroc.Car, après réflexion, le général s'est aperçu que Madrid, où le gouvernement a centré ses meilleures forces, serait difficile à enlever du premier coup. En outre, en coordonnant la révolte dans les provinces avec celle qui éclaterait au Maroc, on obligerait le gouvernement à disperser ses forces, il serait plus fragile.

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 30 Juil 2009 11:55 
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Tonio a écrit:
A Séville, c'est seule l'action extraordinaire d'un général ( lequel? il me semble que c'est Yagüe mais je suis pas sûr) qui permit aux nationalistes d'être en possession d'une grande ville Espagnole.
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Queipo de Llano est l'un des plus pittoresques, parmi les généraux espagnols, il est fougueux et bon vivant.Politiquement, il est difficile à cerner , on lui donne des sentiments républicains, et franc-maçon, mais il a plus ou moins comploté. Il accepterait probablement un gouvernement socialiste, mais les communistes jamais !

Le gouvernement n'avait aucun motif de l'envoyer en disgrâce, aucun motif non plus de lui donner un poste-clé, on l'a donc nommé commandant des carabiniers, poste en principe
de tout repos, aussi bien pour celui qui le détient que pour les autorités.
De part de ses fonctions, Queipo de Llano sillonne l' Espagne comme il l'entend, et c'est ainsi qu'il va être un agent de liaison pour la rébellion à laquelle il s'est rallié.
Et comme il le dira plus tard; '' Avec mon Hispano-Suiza, j'ai parcouru 30 000 kilomètres de conspiration".

On lui a confié le soulèvement de Séville, une ville qu'il ne connaît pas bien, et où les syndicats sont particulièrement actifs et qui en février 1936, a voté à gauche.
c'est donc "au culot" que le général sera obligé d'agir. Il arrive le 17 juillet, accompagné seulement de son aide de camp et de trois officiers. Imperturbable, le 18 à mi-journée, le rebelle se présente au quartier général,d'autorité , il s'installe dans un bureau que son occupant habituel a déserté à cause de la chaleur.Reste à neutraliser
le commandant de la garnison le général Villa-Abrille.

Celui-ci entouré de son état-major, est en train de discuter dans la cour de la caserne. Queipo de Llano l'aborde et lui dit de sa voix éraillée:
" Je t'offre une dernière chance, ou tu es avec nous ou tu restes solidaire d'un gouvernement qui mène l' Espagne à sa ruine".
Villa-Abrille, qui connaît la réputation de son interlocuteurtente de plaisanter: "Allons, Gonzalo, reste tranquile je suis du côté de la légalité". Le ton monte,car Queipo
de llano s'écrie:

" Ecoute, j'ai ordre de te faire sauter la cervelle si tu refuses, mais je n'aime pas la violence".
-"Gonzalo, je n'ai pas peur, je te répète que je suis fidèle au gouvernement".
- bien, dit le rebelle, puisque c'est comme ça je t'arrête."

Villa-Abrille s'effondre soudain.
" tu m' arrêtes, mais tout le monde est témoin que je ne cède qu'à la force".

Evidemment, réplique Queipo de Llano en riant, bon, va dans ton bureau.

Quelques officiers manifestent le désir de partager le sort de leur chef; qu'à cela ne tienne.

En un tournemain, le général révolté a maitrisé la situation, mais s'il tient l' état-major, il ne tient pas Séville.

Puisque le culot à payer, pourquoi ne pas continuer ?

Voici maintenant Queipo de Llano aux prises avec l'un des espoirs de l'armée espagnole,un jeune colonel, Manuel Allanegui,qui commande le régiment en charge de la ville.

"Colonel, je vous félicite, dit Queipo de Llano, de manifester votre solidarité avec l'armée d'Afrique".
Le colonel proteste; " Je suis fidèle au gouvernement".
'Formez votre régiment, je vais proclamer l' état de guerre.
-Seul le général commandant ladivision peut me donner des ordres.
- C'est moi, qui commande la division.
-Non, c'est le général Villa-Abrille
-Je vous retire le commandement.

Les choses pouvaient mal tourner pour Queipo de Llano qui se trouve maintenant entourés d'officiers qui se soladirisent avec leur colonel. Toutefois les loyalistes ont un
tort, c'est d'accepter la discussion avec ce beau parleur infatiguable. On se met à discuter de la situation de l' Espagne, on convient que, dans le pays, c'est l'anarchie,
que l'armée est mal traitée par le pouvoir.Mais le colonel Allenegui demeure intraitable, oui il partage beaucoup de points de vue de Queipo de Llano, mais il reste fidèle
au gouvernement.

Il faut en finir, Queipo de Llano a senti que dans l'entourage du colonel on est ébranlé, il avise un simple capitaine, et lui demande:
"Vous sentez-vous capable de commander le régiment"?
Oui,mon général.
Le colonel tente d'intervenir.
"Je veux parler aux hommes".
Pas question!
Allenegui porte la main à son revolver... Queipo de Llano aussi. Les deux hommes se dévisagent longuement... une petite flamme amusée brille dans les yeux , du rebelle.
C'est Allenegui qui baisse les yeux le premier. Et l'on assiste alors à ce spectacle extravagant ; un général, Queipo de Llano et trois officiers , conduisant en prison un
colonel , cinq commandants et quatorce capitaines ou lieutenants. Ils sont tous armés, Queipo de Llano, lui a remis tranquilement son pistolet dans son etui.
Une fois de plus, le bluff a réussi.
Toutefois les forces ralliées au putsch n' excèdent pas 200 hommes. Tout autre conjuré se serait senti porté au comble de l'inquiétude, pas lui. On lui annonce , par exemple , que le colonel Mateo, qui commande la cavalerie basée à Séville, ne se ralliera pas forcémén et à la révolte.
"S'il ne marche pas, je le casse, répond le général, pour le moment il faut s'emparer de la préfecture."
Face à ce général qui joue à coups de dés, les républicains de Séville ne réagissent pas sur-le-champ.Comment le feraient-ils d'ailleurs, puisque la radio de Madrid, donc
le gouvernement affirme qu'il s'agit d'une sédition sans ampleur et que colportées par la préfecture , des rumeurs affirment que les rebelles du Maroc ont été pris à partie
par l' aviation et la marine.
Si bien que c'est dans une totale incertitude des esprits que tombe la première proclamation de Queipo de Llano:
" En vertu des pouvoirs que me confère le commandement de la division, je commande et ordonne ce qui suit;
L' état de guerre est déclaré sur tout le territoire de cette division;
Le droit de grève est aboli. Seront sommairement jugés et passsés par les armes les dirigeants des syndicats dont les organisations se mettront en grève ou ne reprendront
pas le travail demain, à l'heure de la reprise.
Sont incorporés de toute urgence à toutes les formations de cette division les soldats de classe 1931 à 1935 inclus et tous les volontaires desdites classes qui veulent
servir la patrie."
Cette proclamation conduit à un résultat que le général n'avait pas prévu, car comme républicain , il a rajouté ! "Vive l' Espagne, Vive la République " . Si bien que les
Asaltos, fidèles à la République et dépêchés à la garde des batiments publics ne savent pas comment acceuillir des soldats qui se disent à la fois fidèles à la république
et à Queipo de Llano !
Des coups de feu éclatent, ils ne proviennent pas d'éléments militaires,à la fois hostiles et fraternels, mais bien de petits groupes d'ouvriers qui, eux ne connaissent
pas les états d'âme des militaires. C'est au chant de l' Internationale que les travailleurs de Séville défient les rebelles. Cependant l' enthousiasme ne prévaut pas
contre le sang-froid des soldats aguerris.Démentant l' adage de Napoléon : " Dieu est avec les gros bataillons",ce sont les petits bataillons de Queipo dde Llano qui
vont l' emporter.

_________________
CuLtUrA , TrAbAjO y LiBeRtAd


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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 30 Oct 2009 20:30 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 17 Juil 2007 23:11
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agus33 a écrit :
A Séville, c'est seule l'action extraordinaire d'un général ( lequel? il me semble que c'est Yagüe mais je suis pas sûr) qui permit aux nationalistes d'être en possession d'une grande ville Espagnole
__________________________________________________________________________________________________________________
En Theorie l'armée espagnole dispose de 8 DI, 1 DC, 2 brigades de montagne et une brigade d'artillerie, toutefois ceci est a prendre avec modération et prudence.
Lorsque le général Queipo de Llano voulu prendre le contrôle de Séville le régiment qui se trouvait en garnison n'était pas trop chaud pour le suivre, et pour cause il alignait 130 hommes sous les armes!


Bonjour,

Tout doit êtreprès près début avril, la défection,du général Rodriguez del Barrio, inspecteur général des armées, remet en cause les modalités du plan d'action.Barrio a semé l'alarme parmi les conjurés,selon lui le gouvernement n'ignore rien de ce qui se trame et s'apprête à risposter avec vigueur. En signe d'avertissement le général Varela est muté à Cadix et Orgaz aux Canaries, il faut donc redistribuer les cartes selon un ordre différent.
Le camp nationaliste s'enrichit de deux adhésions de poids; celles de deux généraux au républicanisme éprouvé. Queipo de Llano et Cabanellas, le premier prendra le commandement de Séville, et lorsque l'heure sonnera sa façon d'y parvenir sera extraordinaire. Le second,commandera la section de Saragosse. La prise en main des différentes garnisons sera répartie entre, Saliquet à valladolid, Mola à Burgos et Pampelune, Fanjul et Villegas à Madrid. Gonzàles Carrasco à Barcelone, Goded à Valence.
L' armée d' Afrique, Tercio et Regulares, dont on doute qu'elle pourra aisément franchir le détroit, sera placé sous le commandement de Franco, dont l'adhésion ne sera acquise que début juillet. En attendant l'arrivée de ces troupes de choc, les colonnes parties de Navarre, Burgos et Valence convergeront vers Madrid.
L'armée espagnole compte huit divisions , mais il serait imprudent de compter sur l'adhésion sans réserves de tous les corps de troupe. La 1° de Madrid, la 2° de Séville,3° et 4° (Valence et Barcelone) sont plus ou moins acquises au Front populaire. Les insurgés comptent sur les divisions de Saragosse (5°) , Burgos (6°) et valladolid(7°) pour assurer la prise de Madrid. La 8° (Galice) devra neutraliser les régions où elle est implantée. Au cas où la résistance des républicains compromettrait le plan élaboré,l'appui des troupes du Maroc serait décisif.
Une fois assuré le contrôle de la capitale, un directoire de cinq membres, tous officiers, assumera le gouvernement du pays en attendant que se déroulent les élections générales.Bien entendu une entreprise de cette envergure ne peut réussir par la seule volonté de quelques généraux, quels que soient leur influence et leur prestige.
De nombreux cadres, officiers et sous-officiers, sont pressentis pour participer au complot et pour assurer un contrôle direct de leurs collègues républicains restés fidèles au gouvernement. En marge de l'armée des contacts sont pris avec les phalangistes et les carlistes, qui disposent de troupes armées , entraînées et déterminées.


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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 06 Déc 2010 17:10 
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Localisation : Aix en Provence
J'ai rendu hommage :

http://tietie007.over-blog.com/article-e-62310298.html

à José Veintimilla, un jeune espagnol habitant Marseille, à l'Estaque, au vallon du Marinier, et qui, en octobre 1936, parti avec des centaines d'autres volontaires, sur le Ciudad de Barcelone, vers Alicante puis Albacete, pour intégrer la XIeme Brigade Internationale, sous le commandement du général Kleber, qui participa à la défense de Madrid, fin 1936.

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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 09 Déc 2010 21:47 
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Inscription : 09 Juil 2006 11:43
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c'est beau...

dans la même veine

http://fr.metapedia.org/wiki/Henri_Bonneville

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"la guerre est la paix"
"la liberté est l'esclavage"
"l'ignorance est la force"

(1984 G.Orwell)

Pas d'URL dans les signatures SVP (voir la charte)


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 Sujet du message : Re: La guerre d'Espagne
Message Publié : 09 Déc 2010 22:35 
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Eginhard
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Inscription : 04 Juil 2007 10:16
Message(s) : 864
Localisation : Aix en Provence
Barns a écrit :
c'est beau...

dans la même veine

http://fr.metapedia.org/wiki/Henri_Bonneville


Enfin bon, entre défendre Franco et les propriétaires terriens et les journaliers et les ouvriers ...

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