L'excellent magazine Guerres et Histoire publie un article sur un conflit oublié : la guerre sino soviétique de 1929.

De façon inattendue l'URSS à remporté une nette victoire- tout en faisant le choix hautement rationnel de conserver aux opérations un cadre géographique très limité.

Avec Staline (qui réitérera le concept en 1939 contre les Japonais en Mongolie), on est très loin des coups de poker dAdolf Hitler !

Au passage un des généraux soviétiques était Tchouikov, le futur vainqueur de Stalingrad !

Heu... Oui sauf que purger à mort sa propre armée par hantisme d'un complot imaginaire ce n'est pas forcément mieux. De même qu'interdire tout repli lors des batailles de 1941.
Pour autant que je sache Staline n'a rien fait pour l'offensive en Mongolie opérationnellement parlant, il a juste eu (enfin) la sagesse de laisser ses généraux faire un tant soit peu leur travail.

Bonne remarque ! Peut-être faut-il distinguer la brutalité manifestée par Staline en interne et sa roublardise à l'extérieur de l'URSS ?

Au passage le vainqueur de cette guerre (le général Blucher) est mort sous la torture en 1938 - ayant refusé d'avouer être un espion japonais. Il avait pourtant siégé dans le tribunal qui avait condamné à mort Toukhatchevski !

C'est assez typique des régimes Staliniens (et de bien des régimes totalitaires ceci dit) : faire disparaitre les bourreaux et hommes de main lorsque l'on a plu besoin d'eux, le tout en leur faisant porter le chapeau. J'ignorais l'existence de cet affrontement sino soviétique, je l'ai longtemps confondu avec les incursions des japonais en Sibérie.

Oups message incomplet, mes excuses.

C'est assez typique des régimes Staliniens (et de bien des régimes totalitaires ceci dit) : faire disparaitre les bourreaux et hommes de main lorsque l'on a plus besoin d'eux, le tout en leur faisant porter le chapeau. J'ignorais l'existence de cet affrontement sino soviétique, je l'ai longtemps confondu avec les incursions des japonais en Sibérie. En même temps l'armée chinoise de l'époque c'est un morceau autrement plus comestible que les troupes japonaises.

Roublard c'est certain... pas stupide ni idiot bien sûr. Plus calculateur et moins impulsif peut être, plus travailleur aussi...
J'ai l'impression que le dictateur soviétique (comme nombre de ses homologues) avait tendance à se mêler du moindre des détails de la vie de son pays: A qui serait adjugé le prix machin, les paroles des nouvelles chansons, la distance de tel ou tel chose, bien souvent sans avoir les compétences adéquates.
Le tout arrosé d'une forte dose de vanité et d'une pression insidieuse envers ses subordonnés, souvent des flatteurs incompétents. Ces derniers sachant être au bord de l'abime en permanence et n'osant qu'à grande peine prendre des initiatives. A se vouloir spécialiste de domaines aussi variés que la guerre, la culture, l'économie, la diplomatie, les infrastructures, sans accepter les critiques on échoue souvent sur tout. Il y a au moins des choses pour laquelle le "Vodj" était doué: la terreur, la répression, la dissimulation, la manipulation et les coups tordus, le travail bureaucratique aussi. Sinon on ne comprendrait pas comment il a pu se maintenir aussi fermement au pouvoir.

Je découvre grâce au forum cette guerre et ce général Blucher.

Cela me conduit à une observation toute personnelle : l'hostilité (quasi suicidaire) de Staline pour ses généraux aurait elle pu reposer sur l'idée que ces hommes auraient été plus ou moins ouvertement des admirateurs de Trotsky, le fondateur de l'armée rouge ?