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Message Publié : 22 Mai 2012 23:16 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
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PaulRyckier a écrit :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Bapti ... e_Estienne
http://usacac.army.mil/cac2/cgsc/carl/r ... /House.asp
http://www.base-aerienne-orange.com/ind ... ecrutement
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardeme ... C3%A9gique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Giulio_Douhet
http://books.google.be/books?id=BscJ428 ... &q&f=false

Je voulais aussi chercher comment le "close air support" était réalisé en Allemagne dans cette période et les doctrines et tactiques qui supportaient l'armée de l'air allemand...en comparaison avec les Français...


Cuchlainn,

entretemps j'ai fait des recherches concernant l'armée de l'air allemand de l'entre-les-deux-guerres et par hasard trouvez une comparaison avec l'armée de l'air britannique.

Je peux dire maintenant que je pense que j'ai enfin quelque compréhension...des différences de tactiques et de ce que s'est déroulé en Mai 1940.

Peut-être le mieux, pour ceux qui sont intéressés, (et c'est en français) est l'article suivant (voir dans les URLs d'en haut) et qui donne toutes les péripéties de la politique française d'entre-les-deux-guerres:
http://books.google.be/books?id=BscJ428 ... &q&f=false

Plus compacte et qui donne selon moi plus d'éclaircissement (mais c'est en anglais) est l'article suivant:
http://www.century-of-flight.net/Aviati ... llapse.htm
Je donnerai demain un résumé en français des paragraphes essentiels nécessaire pour l'argumentation.

Pour l'armée de l'air allemand qui a poursuit plutôt la tactique de "close air support" et qui avait dès le début une meillieure entente entre l'armée de l'air et celle de terre que ses homologues françaises. Et qui n'avait pas les moyens et les resources pour s'équiper avec des bombardiers lourdes pour le bombardement stratégique...l'article suivant:
http://www.sponauer.com/germancas/
Et pour celui qui a appliqué le principe de "close air support":
http://en.wikipedia.org/wiki/Wolfram_Fr ... Richthofen

Et pour rendre complèt la comparaison un article qui compare l'armée de l'air britannique avec l'allemande. Et j'ai ici appris pour la premère fois que la situation, si on compare les Anglais avec les Français est encore pire que la situation française décrit dans le premier URL de l'ex-commandant américain Kirkland, que j'ai menitoné au début de la discussion. Si je l'ai bien compris, ce ne sont pas les responsables de l'armée de l'air qui ont préparé la Grande-Bretagne pour la guerre future mais bien le, maintes fois vilipendé, Chamberlain...
http://www.airpower.maxwell.af.mil/airc ... urray.html

Demain plus d'élaboration et mes conclusions.

Cordialement et avec estime,

Paul.


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Message Publié : 23 Mai 2012 9:09 
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Georges Duby
Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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La faiblesse de l'aviation française aurait été l'argument principal pour dissuader Blum en mars 1938 de reprendre le dossier de l'intervention en Espagne.
Dans un comité permanent de la défense nationale du 15 mars 1938 présidé par Léon Blum et Daladier, le général Vuillemin chef de l'armée de l'air estime que notre aviation ne tiendrait pas 15 jours devant l'aviation allemande; La Chambre secrétaire d 'Etat à l'air ayant indiqué qu'en 1938 la France produit 40 avions par mois avec l'objectif de 60, Pétain lui répond que les allemands fabriquent 250 avions par mois au minimum, ce qui clot le débat sur l' Espagne définitivement.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 23 Mai 2012 9:42 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Cette période est effectivement critique dans la mesure où à cette date, le premier chasseur français moderne, le Morane 406, est commandé mais pas encore livré en nombre significatif. Cependant, en mars 38, la chasse allemande moderne se limite à quelques dizaines de Bf109C. En fait, d'après ce que j'ai trouvé sur le Net, la Luftwaffe s'équipe rapidement de plusieurs centaines de Bd109D entre le printemps et l'automne 38, tandis que la France mettra jusqu'en décembre avant de disposer d'une force importante de Morane 406.
L'écart se creuse, donc, mais il est nettement moins important que ne le dit ce rapport du Gal. Vuillemin - ce dernier me fait penser au rapport sur les forces terrestres fait par Gamelin pendant la crise de 1936 (la remilitarisation de la Rhénanie) où les effectifs allemands avaient été grossièrement exagérés en incluant notamment les SA et SS qui à cette date n'ont quasiment ni armes ni valeur militaire. Le 109D ne domine que marginalement le MS 406, c'est surtout avec le 109E, qui arrive en septembre 39, que l'écart va brutalement se creuser.

Autrement dit, début 38, l'aviation française est faible et pauvre en avions de nouvelle génération, mais à peine plus que sa rivale. C'est un moment de transition partout : à la même époque, la Grande-Bretagne aligne aussi bien des Gloster Gladiator biplans que des Hurricane, arrivés en service fin 1937.

En revanche, l'armée allemande se réarme plus vite, et la modernisation française prend du retard, notamment en ce qui concerne les bombardiers.


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Message Publié : 23 Mai 2012 14:02 
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Georges Duby
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Cuchlainn a écrit :
Autrement dit, début 38, l'aviation française est faible et pauvre en avions de nouvelle génération, mais à peine plus que sa rivale.
Les propos pessimistes (notre aviation tiendrait 15 jours) du chef d'état major de l'air ne sont pas contestés à la réunion du comité de défense précité.
La faiblesse des chiffres qui émanent de son patron SE à l'Air, 40 avions par mois, aurait du faire bondir Blum et Daladier. Ils ne bronchent pas car tout le monde sait que l'aviation allemande produit beauoup plus. C'est même Pétain qui confirme en citant le chiffre de 250 avions par mois allemands au regard des 40 français. Aucune réaction.
Daladier acceptera non sans peine Munich, sur cette base d' une grande faiblesse de notre aviation, quelques mois plus tard. Il en fera état comme incontournable et décisive. Il y a un accord général sur le sujet, pendant l'année 1938 du moins.

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Message Publié : 23 Mai 2012 15:55 
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Jean-Pierre Vernant
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Les propos pessimistes (notre aviation tiendrait 15 jours) du chef d'état major de l'air ne sont pas contestés à la réunion du comité de défense précité.


Non, les chiffres qui classaient les SS et les SA comme des troupes combattantes en 36 ne l'avaient pas été non plus. Vous semblez oublier qu'à cette date la France ne veut pas se battre. Politiquement, elle est prête à tout pour cela, on ne va pas revenir encore sur Munich et le triste constat qu'à cette date, l'armée allemande est encore à ce point au début de son renforcement qu'elle aurait sans doute été hors d'état de battre, seule, la Tchécoslovaquie appuyée sur ses fortifications des Sudètes. Bref : côté français, on cherche désespérément des prétextes pour ne pas bouger. On avale tout.

Et en l'occurrence ce qu'on a avalé ici, c'est l'intense propagande allemande autour notamment de son aviation. Une douzaine de Heinkel 112, chasseur qui ne sera pas retenu par la Luftwaffe car trop lent et trop cher, est livrée en urgence pour augmenter la puissance de la Luftwaffe pendant les négociations de Munich. C'est dire si les Allemands, dans leur for intérieur, sont sûrs d'eux !... Ces avions sont photographiés sous tous les angles pour faire croire à la présence massive en ligne d'appareils de ce modèle. Cette propagande s'appuie aussi sur des prototypes de Bf109 qui sont en fait des appareils-record de meeting ou des impasses (à cette date le 109 est bridé par son moteur Jumo pas assez puissant).
Côté français, on est trop heureux de trouver ces couleuvres à avaler. On se sait faible, on l'est. Mais on croit l'ennemi beaucoup plus fort qu'il n'est en réalité. Notre aviation balayée en 15 jours ? Avec quoi ?


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Message Publié : 23 Mai 2012 18:32 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Cuchlainn a écrit :
Citer :
Les propos pessimistes (notre aviation tiendrait 15 jours) du chef d'état major de l'air ne sont pas contestés à la réunion du comité de défense précité.
Vous semblez oublier qu'à cette date la France ne veut pas se battre. Politiquement, elle est prête à tout pour cela, on ne va pas revenir encore sur Munich et le triste constat qu'à cette date, l'armée allemande est encore à ce point au début de son renforcement qu'elle aurait sans doute été hors d'état de battre, seule, la Tchécoslovaquie appuyée sur ses fortifications des Sudètes. Bref : côté français, on cherche désespérément des prétextes pour ne pas bouger. On avale tout.
je ne fais que rapporter une réunion du Comité Supérieur de la Défense présidée par Blum et Daladier qui fera date car elle était consacrée à une éventuelle intervention en Espagne et l'état de l'aviation était déterminant .

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Message Publié : 23 Mai 2012 21:06 
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Jean Mabillon
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La France avait pris du retard et les Allemands le savaient. Lors d'une visite officielle à Berlin ou Munich la délégation française est accueillie par Goëring. Vuillemin fait visiter l'avion très moderne des Français et Goëring goguenard lui lance " Quel appareil superbe,... Quel.dommage que vous n'en ayez que deux..." Vuillemin dans sa relation des faits ajoute : "Il se trompait nous en avions quatre !"...... Les Allemands bien informés jouent sur du velours. Ils iront jusqu’à faire visiter leurs usines aux Français, bluffés par leur taille et leur modernisme, c'est cela aussi l'art de la propagande pour démoraliser l'ennemi.....


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Message Publié : 23 Mai 2012 22:01 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Citer :
je ne fais que rapporter une réunion du Comité Supérieur de la Défense présidée par Blum et Daladier qui fera date car elle était consacrée à une éventuelle intervention en Espagne et l'état de l'aviation était déterminant


Et la replacer dans le contexte, celui d'une vaste intoxication des Français par la propagande allemande faisant croire à une supériorité aérienne allemande massive qui n'existe à l'époque que sur le papier, non ? c'est impossible ? ou interdit ? Je me demande pourquoi vous avez ouvert ce topic, en fin de compte : vous faites la question et la réponse.

Sir Peter a écrit :
La France avait pris du retard et les Allemands le savaient. Lors d'une visite officielle à Berlin ou Munich la délégation française est accueillie par Goëring. Vuillemin fait visiter l'avion très moderne des Français et Goëring goguenard lui lance " Quel appareil superbe,... Quel.dommage que vous n'en ayez que deux..." Vuillemin dans sa relation des faits ajoute : "Il se trompait nous en avions quatre !"......


Göring pouvait fanfaronner : c'est exactement à ce moment-là que la Luftwaffe en est réduite à réquisitionner douze He 112 destinés au Japon pour se renforcer d'urgence.


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Message Publié : 23 Mai 2012 22:35 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
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Cuchlainn et Alain,

avant ma conclusion, je cherche d'abord de citer quelques paragraphes qui sont relevants pour mon opinion.

http://www.century-of-flight.net/Aviati ... llapse.htm
The French air force began rearmament in 1934 as part of Plan I, which called for the production of 1,343 new aircraft. Nevertheless, the assembly of such a force was doomed from the beginning. In the mid 1930s, the French aircraft industry was more one of scattered complexes rather than a cohesion structure. One in which up to forty organizations had input in nearly all aspects of aircraft design, development and production. While at the same time competing for those precious newly designated funds. As they originally were setup, France’s aircraft industry was not structured to handle such big orders, thus the structure needed to be altered which would cause further delays in production. Those delays had an adverse effect on the air force’s rearmament effort. Because of them, most of France’s developed aircraft from the late 1930s came through a narrow technological window. One which prevented the newly developed aircraft from achieving its top technological capability thus making them obsolete before they reached operational status.

C'est ça que vous avez déja plusieurs fois mentioné, Cuchlainn.

The problem was compounded by the type of airplanes the French government began to order. Plan I called for the construction of multirole air platforms capable of performing as bombers, fighters and reconnaissance aircraft. Instead of building dedicated platforms, the French government invested on various single type planes. Such aircraft were indeed able to carry out, on a pedestrian basis, each of the various types of missions they were called for, but they could not to distinguish themselves in any single one of them. The decision to develop such platforms was a painful compromise between the Army, the newly formed Air Force and the government. Many inside the air force believed, with passion, in Giulio Douhet’s strategic theory which called for the destruction of the enemy’s economic strength by destroying its infrastructure. While on the other hand, the Army’s top brass desired that the new air force serve as a supporting package rather than an independent unit.

Le type d'avion multifunctionaire déja mentioné dans vos discussions est ici commentarié. C'était en effet un compromis douloureux entre l'armée de terre, l'armée de l'air formée récemment, et le gouvernement. Plusieurs dans la force de l'air croyaient avec passion dans le théorie stratégique de Giulio Dohet. Mais au même temps l'armée de terre voulait (comme les Allemands (mon interjection)) l'aviation comme support et pas indépendant d'eux. (c'est comme ça que le "close air support" n'était pas possible à ce moment (mon interjection))

The other factor was the gradual change in the air force’s air doctrine. In France, Nazi Germany role in the Spanish Civil War was a topic of heated discussions, especially its air component. In Spain, elements of the Luftwaffe provided constant close air support to Franco’s ground troops, paving the way for Franco to assume control of the country. This fact was not lost on French commanders, many of whom began to move the air force from an strategic bomber force to a more robust air-ground combat arrangement. Close air support was now France main air doctrine. Although a change in doctrine was made, the air force was painfully slow to match doctrine with hardware. A clear example of this “operational deficiency” was the fact that France never developed a top flight dive bomber aircraft, a platform that proved highly successful over the Spanish countryside.

Alors après la guerre civile espagnol où on a vu le "close air support" des Allemands, la doctrine française était graduellement transformé vers "close air support". Mais la transformation dans les types d'avions, n'est que lente.

(mon interjection: ça correspond avec la période de Guy La Chambre mentioné dans l'article de l'Américain Kirkland, commenté plus haut?)

The newly developed Plan V was twice scaled up between the painful Munich conference and the German invasion of the low countries. Nearly four billion francs were invested in the air force from January 1938 through to the end of combat activities in June 1940. In charge of Plan V was a brilliant engineer named Albert Caquot. Beside having impeccable engineering credentials, Caquot had one other trait, coveted by many, superb managerial skills. Skills France sorely needed at the time. Caquot immersed himself in the task at hand and by late 1938 he had the French aircraft industry producing new airframes at a rate of 41 units per month, peaking at 298 planes per month in September 1939.

What Caquot and his team did was nothing less than remarkable. Almost overnight, France had consolidated its scattered aircraft industry and developed an integrated skilled workforce. On August 23rd the French high command met to discuss the state of the air rearmament. The ultra conservative General Maurice Gamelin, France’s top military commander, spoke eloquently about the country’s ability to match Germany step by step on all dimensions of combat.

Enfin avec le plan cinq et Caquot les Franças avaient une production cohérente qui équivalait l'allemande.

Everything seemed to be moving upwards. Plan V was to be revised two times before the declaration of war and the factories were turning out airframes at a record pace, but hidden behind the numbers was tragic situation. Mobilization had an adverse effect on rearmament, specially, the air component. Because a high percentage of the skilled workforce was activated, the factories were deprived of their expertise as well as sheer manpower needed to keep up the rearmament pace.

By late 1939, aircraft production had actually fallen prompting Caquot’s resignation in January 1940. Also by that time, the aircraft industry was producing planes at such a high rate that spare parts manufactures just could not keep up with demands. The situation was so grave that after the disaster of Munich, Daladier send his trusted adviser Jean Monnet to the United States with a simple order to buy as many airframes as he could get “his hands on”. Monnet responded with a large gesture. By February 1939, the prominent French banker had placed orders for 550 aircraft. Later that spring, Daladier made Monnet the head of the powerful Anglo-French Purchasing Committee. Vested with new powers and an even bigger cache of funds, Monnet arranged for the acquisition of 4500 new airframes. Unfortunately for France, the delivery of all these newly purchased aircraft was painfully slow. When the Germans finally attacked, only 200 of these units were actually deployed and ready for combat.

Deux inconvénients pour le plan. Par la mobilisation les travailleurs callifiés manquaient et immobolisaient la production et par la grande quantité d'avions qui quitaient les usines les entrepreneurs de pièces de rechange ne pouvaient plus suivre (alors question de rendre les avions opérationelles en cas de guerre).
Alors Jean Monnet était envoyé en Amérique pour acheter des avions américaines. Jusqu'à 4.500. Mais le 10 Mai seulement 200 étaient déployés et prêt pour le combat.

Ce que je trouve étrange, que l'auteur ne mentionne pas le manque de pilotes qualifiés. Dans d'autres articles ce fait est maintes fois noté.

J'ai des difficultés pour voir mon texte que je tape dans le cadre de la fenêtre "répondre" et quand je retourne après des rencherches dans ce même cadre le lettres sont deux à trois fois aggrandis et quand je tape sur aperçu et la fenêtre de aperçu arrive le format des letres est de nouveau normal. J'essayerai avec un nouveau message si ça reste le même. Ce message est d'ailleurs déja assez long.

Cordialement et avec estime pour vous deux,

Paul.


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Message Publié : 23 Mai 2012 23:32 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 16 Jan 2010 19:18
Message(s) : 2953
Pour former de nombreux pilotes,il fallait de nombreux moniteurs donc les escadrilles"en ligne" perdaient un nombre assez important de leurs meilleurs pilotes...Il aurait fallu tenter d'améliorer la situation bien longtemps avant or en 1920 nous avions des pilotes presqu'à n'en savoir que faire...la gestion de la formation des personnels entre les deux guerres a été fort mauvaise.D'une manière générale la France avait peu de techniciens de bon niveau....Un de mes oncles travaillait chez Gnome et Rhône,il était le premier à déplorer le nombre d'embauches de personnes ne connaissant rien à la mécanique et aux moteurs qu'il fallait "former sur le tas" avec pour résultantes: manque de productivité tant qualitative que quantitative.....Il fallait une paire d'années pour former de bons mécanos et même chose pour les pilotes et les autres personnels


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Message Publié : 27 Mai 2012 0:54 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 12 Fév 2012 23:38
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Je transcris ce que Churchill en dit dans ses Memoires de guerre sur l'aviation polonaise qui a été évoquée plus haut : "leurs 900 avions de première ligne, dont la moitié peut-être était de type moderne, furent pris par surprise, et beaucoup d'entre eux devaient être détruits avant même d'avoir décollé. En deux jours l'aviation polonaise était pratiquement anéantie." (p.197 trad. Kersaudy). Juste avant Churchill aura précisé que les Allemands avaient lancé 1500 avions modernes sur le front.

Je transcris ce que Churchill dit de de l'idée qu'on se faisait de l'aviation dans le camp allié avant guerre : "On estimait à juste titre que l'arme aérienne, par sa nouveauté, constituait un facteur révolutionnaire dans toutes les opérations. Etant donné le nombre relativement peu élevé d'appareils dont disposait chaque adversaire à l'époque, on s'exagérait même ses effets, et on considérait en général qu'elle favoriserait principalement la défensive, en entravant les concentrations et les communications des grandes armées une fois lancées l'attaque. Le haut-commandement français estimait que même la période de mobilisation serait des plus critiques, en raison de la destruction possible des noeuds ferroviaires, bien que le nombre d'avions allemands, comme d'avions alliés du reste, fut beaucoup trop faible pour accomplir une telle tâche. Ces idées exprimées par les chefs d'armée de l'air étaient exactes en principe et elles se trouvèrent justifiées durant les dernières années de guerre lorsque l'armée aérienne fut multipliée par dix ou par vingt. Au début des hostilités elles étaient prématurées." (p.215).


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Message Publié : 27 Mai 2012 8:51 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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50% d'avions modernes en Pologne ? optimiste, Winston. La Pologne n'a qu'un seul et unique avion à train escamotable en ligne, le bombardier PZL P37 et à peine une cinquantaine ont combattu.
Il est par contre faux de dire que l'aviation polonaise n'existait plus au bout de deux jours, puisque la dernière mission de ces appareils date du 16 septembre, juste avant l'irruption des Soviétiques à l'est et la capitulation...


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Message Publié : 27 Mai 2012 8:56 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
Message(s) : 7445
Localisation : Montrouge
Un ajout d' informations:
1/ Le général Vuillemin était connu avant-guerre pour sa déclaration que l'aviation française ne tiendrait pas 15 jours devant l'aviation allemande (CPDN du 15 mars 1938), comme il a été rapporté supra, mais aussi par sa célèbre lettre à Guy la Chambre ministre de l'air du 15 janvier 1938, avant qu'il soit nommé chef d'état-major de l'air. Il écrit: "la situation est extrêmement grave" ... "en cas de conflit, l'aviation française serait écrasé en quelques jours" ... "aucune expédition de jour par beau temps n'est possible sans risquer des pertes considérables". C'est bien ce qui s'est passé.
Les appels du général Vuillemin contrastaient avec l'autosatisfaction générale de la classe militaire reprise par la classe politique sans doute pour garder un moral élevé qui n'existait pas en fait.
En mars 1938, Vuillemin écrira à Gamelin pour se plaindre qu'on a à tort rattaché l'aviation au commandement terrestre et non plus directement au Comité de Guerre. Ses moyens sont répartis par le commandant en chef terrestre. Une grave erreur pour son emploi insiste Vuillemin à titre de chef d'état-major air

2/ Une statitique produite par estimation de Eddy Bauer," histoire controversée de la deuxième guerre mondiale ", 1973:
- Angleterre: 560 chasseurs, 855 bombardiers dont 480 comparables aux avions allemands
- France: 600 chasseurs dont 480 au niveau allemand, 260 bombardiers dont 0 au niveau allemand
- Allemagne: 1179 chasseurs performants et 1516 bombardiers de même
- Pologne: 270 dont 30 au niveau et 170 bombardiers dont 130 au niveau.

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Message Publié : 27 Mai 2012 10:11 
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Plutarque
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Inscription : 18 Mai 2007 13:23
Message(s) : 156
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Petite question, pourquoi l'armée de l'air n'a pas carrément acheté des SPITFIRE ?
(qui étaient meilleurs que les CURTISS)

_________________
La meilleure partie de l'humanité ne périra pas; elle migrera d'étoile en étoile au fur et à mesure que celles ci s'éteignent. Ainsi, la vie ne connaitra pas de fin. Le perfectionnement de l'humanité sera permanent.

Konstantin TSIOLKOVSKI
Rêves de la Terre et du Ciel


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Message Publié : 27 Mai 2012 10:43 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Parce qu'ils commençaient à peine à arriver en ligne dans la RAF. Il n'y en avait pas de disponible à l'exportation. De plus, le Royaume-Uni voulait à tout prix éviter la capture précoce par l'Allemagne d'un exemplaire de cet atout maître.
Même le Hurricane aurait été supérieur au Curtiss H75.


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