Jean-Marc Labat a écrit :
Pour la Silésie, le nombre de catholiques était déjà supérieur à celui des protestants en 1871, je n'ai pas trouvé de statistiques postérieures:
http://www.deutsche-schutzgebiete.de/pr ... lesien.htmMerci Jean-Marc. Même si j'ai un peu oublié les chiffres, c'est à peu près ce qu'on retrouve après 1920 dans la minorité allemande en Haute-Silésie polonaise : une courte majorité catholique.
Cher Jean-Claude, en ce qui concerne la théorie de la prédestination, je ne peux malheureusement vous en dire plus, je n'ai aucun livre sous la main. Et puis ça fait dix ans que je ne me suis plus intéressé à cette question, ma mémoire flanche...
Votre contre-argument semble effectivement très pertinent. J'essaierai (mais je vous avoue que je ne sais pas comment) de retrouver la référence et le nom de ce pasteur...
Jean-Claude a écrit :
un de mes autres pressentiments, c'est que l'Italie n'a jamais été réellement totalitaire en grande partie à cause de (ou plutôt grâce à en l'occurrence) l'importance du pape.
J'ai aussi cette sensation. Avec la figure omniprésente du Pape et du Roi (car ça me semble aussi un fait important; même un roi d'opérette a une certaine aura, une certaine projection dans la population), il aurait été difficile à un führer totalitaire de s'imposer.
Ca peut sembler une tautologie, mais il me semble qu'un régime vraiment totalitaire ne peut s'imposer que dans le vide, sans grande figure (grand leader religieux, monarque...) pour le concurrencer, ne serait-ce qu'en terme d'image. Pour les Bolchéviques par exemple, il était absolument nécessaire de tuer la famille impériale et pas seulement de l'arrêter. Il fallait tuer l'image et l'aura qu'ils représentaient. Si on regarde tous les régimes vraiment totalitaires de l'histoire, et il n'y en a pas eu beaucoup (URSS stalinienne, Allemagne hitlérienne, Chine maoïste et Corée du Nord des Kim), ils ont tous en commun l'absence de figure rivale.
Je pense comme vous, que pour un certain nombre de raisons, un Hitler n'aurait jamais pu faire ce qu'il a fait en Italie. Et l'une de ces raisons est la concurrence d'autres "soleils de Gaugamèles", à savoir le Pape et le roi.