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Message Publié : 21 Fév 2013 19:41 
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Pouzet a écrit :
Au nom de quoi Hitler était-il anticommuniste ?

Pour revenir sur une des questions principales, il faut prendre la pensée de Hitler dans son rapport à la République de Weimar et à ses origines. L'anti-communisme hitlérien est une réponse aux mouvements communistes révolutionnaires des années 1918-1923. Ces derniers ont représenté une véritable menace pour l'ordre public (et plus généralement pour toute forme de structure de pouvoir parce ce qu'ils cherchaient à faire s'effondrer le nouveau système républicain) et, sans réfléchir plus avant, ils apparaissent comme un obstacle à la mise en place d'un État fort et autoritaire.

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Message Publié : 21 Fév 2013 20:12 
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Philippe de Commines
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Jadis a écrit :
L'anti-communisme hitlérien est une réponse aux mouvements communistes révolutionnaires des années 1918-1923. Ces derniers ont représenté une véritable menace pour l'ordre public (et plus généralement pour toute forme de structure de pouvoir parce ce qu'ils cherchaient à faire s'effondrer le nouveau système républicain) et, sans réfléchir plus avant, ils apparaissent comme un obstacle à la mise en place d'un État fort et autoritaire.

Je ne peux pas généraliser n'ayant lu qu'un livre sur le spartakisme et qu'une biographie de R. Luxembourg mais je constate que dans ces lectures, il n'est pas fait mention d'un "traumatisme" et pourtant les personnes ayant été témoins de ces mouvements en ont gardé une profonde marque. Ces mouvements devaient donc être plus violents qu'un simple accroc dans une république nouvelle (je pense au nonce apostolique de l'époque en Allemagne qui deviendra Pie XII).
Par ailleurs, à la sortie d'un conflit traumatisant lui-aussi et perdu, les Allemands font le choix d'une république mais est-ce un choix "par défaut" car le personnage de Guillaume II semble incarner les valeurs de l'époque. Cette république fut-elle vraiment un choix ?
Lors de la WW1, la Révolution Russe entraîne -pour l'Allemagne- un armistice bienvenu, trop tard peut-être mais lors de la WW2, on saura aussi s'accommoder de ce régime pour un temps ; ce qui me fait penser que l'alliance avec un pays communiste était envisageable, Hitler à ce moment avait donc non pas évolué dans ses opinions mais opte pour des priorités et il faut bien admettre que la lutte contre le communisme n'est pas de celles-ci : intérieurement, il est jugulé le reste ne prend pas mesure de croisade.

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Message Publié : 21 Fév 2013 20:48 
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gaete59 a écrit :
intérieurement, il est jugulé le reste ne prend pas mesure de croisade.

En fait le parti communiste allemand va rester longtemps un des plus puissants d'Europe. En 1933 encore ses groupes de choc osent encore se montrer au coin des rues, il faudra que la Gestapo monte la provocation de l'incendie du Reichstag pour pouvoir lancer une campagne d'interdiction et d'arrestations massives.

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Message Publié : 21 Fév 2013 20:56 
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gaete59 a écrit :
Je ne peux pas généraliser n'ayant lu qu'un livre sur le spartakisme et qu'une biographie de R. Luxembourg mais je constate que dans ces lectures, il n'est pas fait mention d'un "traumatisme" et pourtant les personnes ayant été témoins de ces mouvements en ont gardé une profonde marque.

Je pense que vous réduisez trop ce qu'a pu être l'expérience du communisme allemand. Je prenais pour repères de la naissance de l'image du communisme allemand la période 1918-1923, alors que vous la limitez au spartakisme (1915/1917-1919) et au personnage de Rosa Luxemburg (morte en 1919). Il y a, en particulier après les premiers heurts de l'année 1919, tout une dynamique du communisme allemand sur plusieurs années avec la création d'une image dure dans la mémoire collective : grands mouvements sociaux, grèves violents, émeutes sanglantes, etc.

gaete59 a écrit :
Cette république fut-elle vraiment un choix ?

Je précise que, ici, la question est de comprendre l'anti-communisme hitlérien. La question des origines de la république importe peu : ce qui compte, c'est que face au nouvel état (en présence une république mais pour la majorité des Allemands un Etat, certes différent politiquement du précédent, mais un Etat tout de même) les communistes se présentent comme une menace ou un élément déstabilisateur.
A partir de là, toute force recherchant l'autorité et la stabilité ne peut que s'opposer à ce que représente le communisme allemand.

pierma a écrit :
En fait le parti communiste allemand va rester longtemps un des plus puissants d'Europe. En 1933 encore ses groupes de choc osent encore se montrer au coin des rues, il faudra que la Gestapo monte la provocation de l'incendie du Reichstag pour pouvoir lancer une campagne d'interdiction et d'arrestations massives.

Je souscris entièrement à cette analyse ! Le parti communiste des années 1930 n'est nullement une chimère : c'est une réalité avec un ancrage dans un passé révolutionnaire violent !

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Message Publié : 22 Fév 2013 1:44 
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Philippe de Commines
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Jadis a écrit :
communisme allemand la période 1918-1923

Un merci pour les bornes dans le temps. Il y a en effet beaucoup plus de choix de documents.

pierma a écrit :
En fait le parti communiste allemand va rester longtemps un des plus puissants d'Europe. En 1933 encore ses groupes de choc osent encore se montrer au coin des rues, il faudra que la Gestapo monte la provocation de l'incendie du Reichstag pour pouvoir lancer une campagne d'interdiction et d'arrestations massives.

J'ai du mal à souscrire à ce style d'analyse dans la mesure où deux sortes de brutalités s'affrontent, tous les coups sont permis. Il y a là une sorte du fameux "mieux vaut X que Y".
"...Goering est inculpé des crimes visés par les quatre chefs de l'Acte d'accusation. Les preuves versées au débat, montrent qu'il était la seconde personnalité du régime nazi. Placé immédiatement au-dessous du Chancelier du Reich [...] Il a déclaré, dans sa déposition, que Hitler le tenait au courant de toutes les questions d'ordre militaire et politique importantes.
Crimes contre la Paix
Depuis le moment où il devint membre du Parti en 1922, et où il prit la tête des SA, organisation destinée à la guerre des rues, Goering fut le conseiller, l'agent actif de Hitler et l'un des principaux chefs du mouvement nazi. Comme représentant politique de Hitler, il contribua, pour une large part, à amener les Nationaux-Socialistes au pouvoir en 1933..."

-http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1659

1933 est l'année de l'incendie du Reichstag et les communistes montrés comme acteurs ne furent pas seuls dans la répression, c'est le début je crois de lois qui suspendent les libertés individuelles. Et le "processus" s'enclenche...
A partir de ceci, toutes les raisons d'être "anticommuniste" sont compréhensibles chez Hitler : cet incendie est le début de son ascension. Imputé à tort ou raison à un "communiste", il reste que l'homme sera 12 années au pouvoir avec l'ouverture que l'on connait. Pourquoi était-il communiste ? Peut être parce-que ce fut la première marche d'une ascension vers le pouvoir dans la mesure où tout un chacun était las d'une violence sans but semble-t-il, alors on propose un but -arrêter le chaos- et on substitue une violence qui aurait pu durer le temps de trouver un équilibre mais manifestement, ce n'est pas le but ni l'envie.
Ce qui est ennuyeux, c'est que l'on peut faire là encore des raccourcis en pensant que si le "communisme allemand" avait été moins "pugnace ou violent", Hitler n'aurait pas fait son chemin. La propagande se chargera de la confusion. Un pouvoir confisqué, un conflit mondial dont on pourrait dire que le commencement fut une "révolution communiste" puisque c'est ainsi que l'on présentera l'incendie du Reichstag...
C'est une autre théorie de complot, enfin la même que celle explicitée par Vlad mais prise sous un autre angle : on oublie le "judéo" et le "bolchevik" pour y mettre les faits, il est vrai : "la violence communiste" ; on reprendra les mots ad-hoc lorsque le moment sera venu.

Citer :
Le parti communiste des années 1930 n'est nullement une chimère : c'est une réalité avec un ancrage dans un passé révolutionnaire violent !

On ne peut qu'acter maintenant le passé est relativement récent et il est rare de constater des révolutions sans violence.
Au final on arrive avec un certain malaise à devoir "comprendre" l'anticommunisme d'Hitler et la stabilité que son arrivée au pouvoir amène. Ses troupes de choc font barrages et il répond à la terreur par la terreur : seule solution qu'il explicite dans son livre. Pour l'incendie du Reichstag, on substitue au rapport aux valeurs, le jugement de valeur. Difficile encore de nos jours de rester dans la neutralité axiale et on se retrouve à refaire le procès du communisme allemand parce-que la question initiale permet de s'ancrer sur ce terrain.

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Message Publié : 22 Fév 2013 10:49 
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Jean Froissart
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En tant que non historien je suis très étonné par la question posée dans le titre car par définition, par essence même, le fascisme nationaliste s’oppose à l’internationale communiste et socialiste, d’un point de vue théorique ces deux notions sont aux antipodes.
Autant se poser la question : pour quelles raisons la couleur noire est-elle si différente du blanc ?

En pratique l’histoire semble démontrer que les hommes de pouvoir de partis extrémistes n’hésitent pas à s’asseoir sur les notions théoriques pour atteindre leur objectifs.
Concernant Hitler, sans trop de risque de se tromper on peut supposer que si pour atteindre ses objectifs il aurait fallu faire alliance avec des communistes il l’aurait probablement fait sans aucune hésitation. (Sous réserve que des « communistes » puissent se faire piéger par un régime fasciste ?)
A ce niveau obsessionnel tout peut se produire.

On peut parfaitement retrouver le même comportement pour certains régimes communistes qui utilisent dans les faits les même méthodes que les régimes fascistes.

Dans les deux cas extrêmes il y a convergence sur les moyens : on peut parfaitement supprimer des millions d’être humains pour atteindre un idéal de société, …. exterminés par les fascistes ou les communistes, les victimes n’ont pas fait la différence.
Il y a de très grandes similitudes pour les extrémistes.

… mais précisons que je ne connais de l’histoire que les aspects superficiels.


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Message Publié : 23 Fév 2013 19:00 
pierma a écrit :
Citer :
Qu'est ce que Hitler reprochait aux communistes qu'il ne pratiquait pas lui même ?

Il leur reprochait de ne pas être nazis. :mrgreen:
Hitler lui-même, ou les seconds couteaux, y compris lors de la nuit des longs... couteaux ? De mémoire, j'ai lu il y a longtemps dans une bio d'hitler qu'il a très mal pris l'annonce de la liquidation de Gregor Strasser (partisan du "national-bolchevisme", et qui avait contribué à la victoire électorale avec cette formule), et qu'on lui a présenté ça comme une regrettable méprise...


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Message Publié : 24 Fév 2013 2:39 
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Salluste
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Vladtepes a écrit :
Le mythe du judéo-bolchévisme, diffusé après octobre 1917 et récupéré ensuite dans l'idéologie nazie, apparait comme un renouvellement de la théorie du complot juif et se superpose, sans le remplacer, au mythe du Juif comme responsable du capitalisme. (source Wikipédia).

Mais ce n'est pas totalement un mythe.
Prenez le cas de l'Allemagne de 1918, l'Allemagne de l'après-guerre (quand Hitler se lance en politique) : qui agite les masses et les communistes, qui sont leurs grands leaders ? Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht ou encore Clara Zetkin, tous trois sont juifs. Qui est le leader de la révolution hongroise ? Bela Kun, un juif. Qui est le leader de la révolution bavaroise ? Kurt Eisner, encore un :wink: ! Inutile de rappeler la figure tutélaire des mouvements communistes de l'époque (Karl Marx!), sans parler du rôle des Juifs russes (comme Trotski) ou du Bund dans la révolution russe. Bien sûr tout ne se résume pas aux juifs, mais on ne peut nier le poids des juifs parmi les révolutionnaires (d'extrême-gauche, internationalistes) de l'époque.
Qui signe le "diktat" de Versailles pour les Allemands ? Rathenau, un juif... il sera assassiné quelques temps plus tard... Tous les communistes, socialistes et juifs sont mis dans le même sac celui de "l'anti-Allemagne".

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Message Publié : 24 Fév 2013 7:22 
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Jeff de Bruges a écrit :
Qui signe le "diktat" de Versailles pour les Allemands ? Rathenau, un juif... il sera assassiné quelques temps plus tard...


Sauf erreur de ma part, Rathenau n'est pas signataire du Traité de Versailles, mais de celui de Rapallo. Et quand bien même il en aurait été le signataire, quelqu'un qui signe un traité le fait en tant qu'émissaire d'un gouvernement. Il faut être bien illogique pour le tenir responsable de ce qu'il a signé.

Les signataires allemands du Traité de Versailles sont :
Citer :
M. Hermann MULLER, Ministre d'Empire des Affaires étrangères ;
Le Docteur BELL, Ministre d'Empire;
Agissant au nom de l'Empire allemand et au nom de tous les États qui le composent et de chacun d'eux en particulier.

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Message Publié : 24 Fév 2013 14:15 
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Effectivement ! Je dois sûrement à une mauvaise lecture l'idée que Rathenau avait été assassiné au prétexte qu'il était signataire du Traité de Versailles ; alors qu'effectivement il n'a signé que le traité de Rapallo, qui est un traité important tout de même puisqu'il rapproche l'Allemagne et l'URSS, ce qui n' a pu être interprété que comme un signe de trahison judéo-bolchévique par les nationalistes... j'ai lu aussi que son assassinat avait pour but de provoquer la dissolution du gouvernement de l'époque. Enfin bref, cet assassinat n'a eu qu'une conséquence : la fin du groupe terroriste (l'organisation Consul) dont les membres ont été traqué, abattu ou emprisonné (comme Ernst von Salomon qui écrira Les Réprouvés par la suite).

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Message Publié : 24 Fév 2013 16:38 
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Narduccio a écrit :
Il faut être bien illogique pour le tenir responsable de ce qu'il a signé.

Le but n'est pas d'être logique mais de trouver un bouc émissaire, toujours dans les mêmes sphères.
L'affaire Dreyfus a-t-elle eu quoi que ce soit de logique ?
Ceci dit, pour un discours antisémite, la logique semble implacablement "logique". Il est encore plus illogique de tenir responsable des êtres pour ce qu'ils sont ou ce qu'ils sont sensés représenter dans la hiérarchie humaine (sous et sur-homme) et pourtant ceci a existé avec une belle logique, de belles théories (de "grands" théoriciens de l'époque : philosophes, sociologues, médecins, chercheurs...).
J'ai souvent lu qu'Hitler se moquait ouvertement des théories raciales "fumeuses" de Rosenberg (tient... un nom étrange... ;) ) et pourtant ces théories l'ont bien servi. Il n'y a, je vous l'accorde rien de logique dans tout ceci, mais faut-il une logique lorsque la notion cachée est que "la fin justifie les moyens" ou "tous ensemble (bis) vers le même but".
L'idéologie nazie est-elle un amas de logique ? Non, d'ailleurs c'est pourquoi le concept d'idéologie a été inventé sans doute, pour s'affranchir de toute logique.

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Message Publié : 25 Fév 2013 12:31 
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gaete59 a écrit :
J'ai souvent lu qu'Hitler se moquait ouvertement des théories raciales "fumeuses" de Rosenberg (tient... un nom étrange... ;) )


Vous sous-entendez qu'Alfred Rosenberg était juif ?

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Message Publié : 25 Fév 2013 14:55 
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Jeff de Bruges a écrit :
Effectivement ! Je dois sûrement à une mauvaise lecture l'idée que Rathenau avait été assassiné au prétexte qu'il était signataire du Traité de Versailles ; alors qu'effectivement il n'a signé que le traité de Rapallo, qui est un traité important tout de même puisqu'il rapproche l'Allemagne et l'URSS, ce qui n' a pu être interprété que comme un signe de trahison judéo-bolchévique par les nationalistes... j'ai lu aussi que son assassinat avait pour but de provoquer la dissolution du gouvernement de l'époque. Enfin bref, cet assassinat n'a eu qu'une conséquence : la fin du groupe terroriste (l'organisation Consul) dont les membres ont été traqué, abattu ou emprisonné (comme Ernst von Salomon qui écrira Les Réprouvés par la suite).

Je confirme ce qui a été dit plus tôt, à savoir que Walter Rathenau n'était pas des signataires du Traité de Versailles.
Cependant, il est un des acteurs majeurs des plans politique et économique de la jeune République de Weimar et met un point d'honneur à respecter les clauses du traité de 1919. Son assassinat relève du rejet des clauses du Traité de Versailles (par une frange violente de la droite allemande) plus que de sa signature du Traité de Rapallo (1922). Je ne suis même pas sûr que les extrémistes de droite aient eu connaissance de ce traité secret au moment de l'assassinat de leur victime.

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Message Publié : 25 Fév 2013 16:02 
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Vladtepes a écrit :
Vous sous-entendez qu'Alfred Rosenberg était juif ?

La réponse quelle qu'elle soit ne présente aucun intérêt historique. Le patronyme, utilisé comme paramètre dans la propagande entretient la confusion.
D'autres paramètres sont utilisés dans la traque du communiste.
- http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=1259
Cette propagande subtile (plusieurs niveaux) peut parfaitement correspondre à la définition de Kuhn concernant le paradigme.

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Message Publié : 25 Fév 2013 16:17 
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gaete59 a écrit :
La réponse quelle qu'elle soit ne présente aucun intérêt historique.


Pourtant, c'est vous qui l'introduisez dans la discussion. Il aurait mieux valu que vous fassiez attention à ce que vous postez. Vous avez raison sur un point, aucun intérêt historique. Alors, pourquoi avoir fait une tournure de phrase qui laisse entendre que pour vous cela a une certaine importance ?

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