gaete59 a écrit :
Jeff de Bruges a écrit :
Hitler se présentait lui-même comme socialiste puisque son mouvement s'appelle national-socialisme.
Pourquoi des hommes comme Hitler ou Mussolini ont commencé en "fricottant" avec les mouvements socialistes ?
Se cherchaient-ils ? Ont-ils suivi un cours orientés par une majorité pour aboutir à ce que l'on sait ?
Comment peut-on définir ce que le mouvement "social/socialiste" signifiait pour eux ? Y-ont-ils cru un moment ?
Etait-ce simplement un tremplin un peu vague ?
C'était un socialisme particulier : Hitler interdit les syndicats, confine la femme dans le rôle de la femme au foyer, mais c'est lui qui consacre le 1er mai jour férié etc.
Ce n'est pas un socialisme de gauche, mais un socialisme d'extrême-droite.
Hitler n'a pas fait de politique avant d'être chargé par les services de renseignements de l'armée d'infiltrer le mouvement DAP justement pour vérifier si ce ne sont pas des dangereux gauchistes puisque dans leur nom il y a travailleurs (Deutsch Arbeits Partei). Hitler se prend au jeu et gravit les échelons, jusqu'à ce qu'il transforme le DAP en NSDAP et en fasse sa chose. Hitler n'a pas de formation de politiciens, mais a connu la bohême de Vienne avant la guerre, errant de foyers pour travailleurs à appartement minable. Il a connu la misère, les petites combines, le système D, c'est un artiste, il y a tout pour faire de lui un homme de gauche, et pourtant il est farouchement nationaliste, pangermaniste ce qui l'oriente vers une forme de National-Socialisme, un socialisme uniquement tourné pour son peuple, le
Volk, il fera la Volkswagen d'ailleurs (la voiture du peuple).
Mussolini par contre est foncièrement socialiste à la base, de gauche, mais peu à peu il s'éloigne, c'est la guerre qui va le retourner complètement, comme Hitler d'ailleurs d'un autre côté. L'épreuve du feu les change, les radicalise, les tourmente.
Il ne s'agit pas d'un artifice pour eux. Hitler a accompli beaucoup : il a donné des logements, du travail à beaucoup de gens qui étaient à la rue et laissés pour compte en Allemagne. Seulement il n'aidait que les Allemands, pas les juifs ou les gauchistes... Mussolini comme Hitler fera des grands travaux ; il est difficile de nier la dimension sociale de ces mouvements.