Camin a écrit :
- De quand date l'usage d'offrir des fleurs pour un deuil?
La présence de fleurs dans l'art funéraire est une très ancienne tradition. Il existait des ventes de compositions florales pour les enterrements dès le début du XXème siècle et même à la fin du XIXème siècle, donc il n'y aura pas de fautes historiques sur ce point. J'ai fait quelques recherches pour obtenir une date exacte et je retrouve à plusieurs reprises un livre (non lu) d'Odile Ducros, qui devrait répondre à toutes vos questions si vous avez l'occasion de le parcourir.
Camin a écrit :
- Que peut se permettre un simple compagnon de tranchée vis à vis d'un camarade tombé au front, en terme de nombre, de variété, de luxe?
Je ne sais pas si un compagnon de tranchée aurait fait de tel. La démarche d'acheter des fleurs est peut-être trop personnelle pour l'époque. Les tombes modestes étaient souvent ornées de jardinières (bruyère, houx). Les églises protestantes recevaient parfois des fleurs mais les églises catholiques et les synagogues n'en recevaient pas.
Je ne comprends pas, par contre, pourquoi vous parlez de 'tomber au front' : l'action se situe en 1922, donc parlez-vous de deux soldats français engagés sur un front militaire en 1922 ? Si oui, lequel ?
Camin a écrit :
- Comment les faisait-on livrer?
Je dirais plutôt qu'on les apporterait, mais là encore, est-ce qu'un soldat se rendrait sur la tombe d'un compagnon de guerre pour lui rendre hommage avec des fleurs ? Je pense plutôt qu'il irait auprès de sa veuve ou des parents du défunt pour rappeler la mémoire de son compagnon, qu'il pourrait même laisser une enveloppe avec quelques économies auprès des dits parents ou de la veuve, mais qu'il achète des fleurs me paraît hors contexte.
Cela va aussi dépendre de ses liens avec le défunt, de la région dans laquelle se déroule votre histoire, de ses finances, de celles des parents du défunt, etc.