Bonjour,

Un ancien dignitaire nazi, Josef Bauer, fait l'actualité aujourd'hui puisqu'un exemplaire de Mein Kampf en sa possession et signé par Hitler a été vendu aux enchères aux Etats-Unis (http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html). Bauer est présenté comme un fidèle d'Hitler de la première heure : participant au putsch de 1923, membre du NSDAP dès 1925, figure politique du parti nazi en Bavière dans les années 1930, et chef SS après 1941.

Sa page wikipedia (sic) précise qu'il est mort en 1958 mais rien n'est dit sur la période 1941-1958.

J'ai trois questions :

- D'abord, quelle est l'influence de Bauer dans le paysage politique bavarois dans les années 1930 ? Est-il une figure de première importance parmi les cercles nazis bavarois ? Le demeure-t-il après la Nuit des Longs Couteaux de 1934 ?

- Ensuite, quel fut son rôle pendant la guerre ? Est-ce que l'attribution de ce titre de chef de la SS correspond à un engagement quelconque ?

- Enfin, que lui arriva-t-il à la fin de la guerre ? Fut-il fait prisonnier par les Américains ou Soviétiques ?

Je vous remercie pour toutes vos réponses !

Jadis

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Josef Bauer n'a pas fait partie de la liste officielle des criminels nazis et il est probable, vu son âge, qu'après 1945, il a vécu, comme d'autres, de sa retraite d'ancien député au Reichstag, payée par la République fédérale et l'Etat libre de Bavière.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_de_la_SS

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)

D'après le wiki allemand http://de.wikipedia.org/wiki/Josef_Bauer_%28NSDAP%29 Josef Bauer était Brigadeführer. Voici ce qu'on lit dans le wiki français sur ce grade :


Puisque Josef Bauer ne semble pas avoir exercé des fonctions de commandement dans les waffen-SS (désolé, mais je ne comprend que quelques mots d'allemands ...), il s'agirait donc des titre honorifique, reconnaissance de son importance politique. Les liens du wiki allemand semble permettre de trouver d'autres informations, mais je ne comprend pas assez cette langue pour poursuivre.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

J'ai une question : personne n'est étonné par la rédaction de l'article ?

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)

Sur le wiki allemand, il semble qu'il se soit contenté d'enseigner dans une école nazie de Munich.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Il semble qu'il ait aussi exercé la profession d'inspecteur de l'enseignement munichois.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Oui. Il a un dossier de dénazification, dont malheureusement, je n'ai trouvé que le sommaire.

http://d-nb.info/945665709/04

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Trouvé sur Gallica (BNF) un extrait du journal "La Croix" du 23 mars 1935 :

A Munich, l'agitation commença vers le même temps. La Communauté de l'école allemande (Deutsche Schulgemeinde) attaqua l'école confessionnelle et fit appel aux sentiments nationaux-socialistes des parents.
Le chef du mouvement est l'inspecteur principal des écoles de Munich, M. Josef Bauer. Dans la propagande, on se réclamait ouvertement des autorités nazistes et du Fûhrer lui-même. Les catholiques ont voulu opposer à cette agitation la défense de l'école confessionnelle, garantie par le Concordat bavarois aussi bien que par le Concordat du Reich. Mais la police intervint contre toute tentative dans ce sens. Voici un bref tableau des événements.
Le 24 janvier, dix jours après le plébiscite de la Sarre, la police interdit les réunions des Unions des parents catholiques, où un prêtre devait parler de l'école confessionnelle. L'interdiction fut généralisée. Les parents catholiques n'ont pu tenir aucune réunion, tandis que les adhérents de l'école commune multipliaient leurs maniiestations de masses. Sur cela, le clergé s'adressa aux parents par une lettre collective, où les pères et mères furent exhortés de rester fidèles à l'école confessionnelle. Cette lettre fut confisquée par la police. Le 8 février, la communauté de l'école allemande organisa une grande manifestation. M. Bauer y dit ; « Quant à l'attitude du Conseil municipal, du gouvernement et du ministère, il faut dire qu'ils n'ont qu'une seule conception. Le parti et l'Etat, le ministère et le Conseil municipal poursuivent un but commun la réalisation de l'école commune allemande.
L'école commune, dit M. Bauer, n'est pas antireligieuse, puisqu'il y a des leçons de religion dans son programme. Mais « il est impossible de tolérer que la confession religieuse influence l'enseignement des autres sujets, surtout de l'histoire. Un second orateur reprocha à l'école confessionnelle de diviser le peuple en deux camps et de nier le principe national-socialiste de l'unité de la nation.
Le 10 février, le cardinal Faulhaber profita de la fête du couronnement du Pape pour prononcer son grand sermon sur la liberté de l'Eglise et le droit de l'école confessionnelle. « Le Führer a signé le Concordat, le Führer ne va pas rompre sa parole. C'est un appel solennel au chef d'Etat. Aura-t-il une valeur dépassant la rhétorique ? En tout cas, le cardinal s'écria « Aucune puissance au monde n'a le droit de vous dénier le droit naturel qui appartient aux parents! » Les catholiques munichois cherchèrent à répandre le sermon du cardinal. Mais la police interdit cette diffusion et confisqua les exemplaires imprimés.
Le 10 février, le cardinal Faulhaber publia, dans le Moniteur Officiel de l'archevêché (n° 4), une lettre pastorale qui devait être portée à la connaissance des parents. Ce numéro du Moniteur Officiel fut immédiatement confisqué par la police. Pour le 12 février, le cardinal prescrivit des prières dans toutes les églises pour une bonne issue des inscriptions scolaires. La police interdit d'annoncer ces cérémonies spéciales ailleurs que dans les églises. Le 13 février, les inscriptions eurent lieu 36464 pour l'école confessionnelle, 19 243 pour 1 école commune. 25 écoles confessionnelles seront donc transformées en écoles communes.
Le 14 février, le cardinal Faulhaber protesta à Berlin contre la violation de l'article 23 du Concordat du Reich.
Le 15 février, la communauté de l'école allemande organisa une grande manifestation dans la brasserie du Bûrgerbrau. Chaque fois que l'orateur prononça le nom du cardinal, des énergumènes poussèrent le cri « Pendez-le »
Quatre institutrices catholiques ont été arrêtées pour avoir critiqué la politique scolaire du parti national-socialiste. Le secrétaire particulier du cardinal Faulhaber fui molesté dans la rue et placé pendant quelques heures en « détention protectrice ».

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