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Message Publié : 20 Sep 2014 5:11 
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Pourtant la critique des sources, c'est le BA-BA de la méthode historique en première année d'histoire .


N'ayant jamais été en première ni en dernière année d'histoire, la remarque me touche fort peu. Mais bon, considérons que nous sommes tous historiens et acceptons l'idée.

Donc cherchons la source ou plutôt les sources:

1. L'article se réfère à:
Source : Histoire et mémoire des deux guerres
http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/b ... ations.htm

soit à la base:

http://www.reseau-canope.fr/

Le réseau de création et d'accompagnement pédagogiques

Et les références de l'article:

Bibliographie :
— The Bank for International Settlements, Organisation and history, BIS Archive guide, 2007.
— Statuts de la Banque des règlements internationaux, BRI, Bâle.
— Confessions of the Old Wizard, The Autobiography of Hjalmar Horace Greeley Schacht, Diane Pike, Houghton Mufflin Company, Boston, 1956, The Riverside Press, Cambridge.
— Le banquier américain de Hitler, Marc-André Charguéraud, Editions Labor & Fides, Genève 2004.
— Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir, Will Wertz, octobre 2009.
— Fascisme financier hier et aujourd’hui, le choix de la défaite., entretien avec Annie Lacroix-Riz, Nouvelle Solidarité, 28 juillet 2006.
— VIDEO : Banking with Hitler, Paul Elston, Time Watch, BBC 1998.
— Ruling the World of Money, Edward Jay Epstein, Harper’s, 1983.
— L’or dentaire nazi, Xavier Riaud, histoire-medecine.fr.
— Self financing genocide, Gabor Kadar et Zoltan Vagi, Central European Press, Budapest, Hongrie.


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Message Publié : 20 Sep 2014 7:27 
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Alain.g a écrit :
En tout état de cause, il n'est pas possible si on connait un peu l'histoire de la montée du nazisme de croire que Wall Street et les milieux financiers y ont joué un rôle majeur. Il n'est qu'à voir ses débuts pour le comprendre, Hitler martèle ses thèmes dans le vide, est emprisonné, homme peu entouré en dehors de militaires, pas pris au sérieux. Il finit par s'imposer car son thème de l'Allemagne injustement humiliée est fort et il a un talent d'orateur. Idem pour Mussolini qui lui part de sa position de responsable du PS italien mais renverse tout par son thème populaire et nationaliste d'après guerre.
L'argent est important en politique, mais ce n'est qu'un moyen, il faut un leader et un programme porteur, beaucoup de volonté et un peu de magie, pour, partant de rien ou de peu, prendre le pouvoir. Dans un train politique en marche il y a toujours des financements qui arrivent, par intérêt. Tel a été le cas d'une partie du patronat allemand qui craignait le communisme. Wall Street est un trompe l'oeil peu crédible, qui vise à impliquer les EU en cherchant un effet d'amalgame.


D'ailleurs la thèse de Sutton sur Wall Street, financier du nazisme reste assez vide et il n'en apporte aucune preuve. On peut faire un lien entre la crise de 29 et la montée du nazisme, puisqu'avant, le NSDAP faisait 3% et, après la crise, 18 %, mais ce lien de causalité n'infère pas une politique voulue par les américains. D'ailleurs toute la politique de Roosevelt, dans les années 30, va à l'encontre des intérêts allemands.

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Message Publié : 20 Sep 2014 7:41 
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Le minimum est de tout de même admettre l'existence de la BRI

L’aspect bancaire et la BRI
Ce qu’on appelle le « système américain d’économie politique » est basé sur le concept de banque nationale, contrairement au concept libéral anglo-hollandais de banque centrale indépendante. Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d’Angleterre de 1919 à 1944, fut le principal promoteur de la création de banques centrales indépendantes. Tout comme la Banque l’Angleterre, la Reichsbank allemande appartenait à des intérêts privés. Elle fut dirigée par un protégé de Montagu Norman, Hjalmar Schacht, de 1923 à 1930 puis à nouveau de 1933 (après la prise de pouvoir d’Hitler) jusqu’en 1939, quand il céda la place à Walther Funk.
L’Allemagne comptait six banques commerciales et de placement centralisées : 1 ) la Bank der Deutschen Arbeit, créée par les nazis, 2 ) la Reichs Kredit Gesellschaft, 3 ) la Berliner Handelsgesellschaft, 4 ) la Commerzbank et 5) et 6 ) les deux géants qu’étaient la Dresdner Bank et la Deutsche Bank. Ces deux dernières combinaient les activités de banque de dépôt et de placements, pratique interdite aux Etats-Unis, ce qui faisait leur force. Elles étaient aussi directement liées à IG Farben : le seul directeur du géant chimique venu de l’extérieur était Edward Mosler, de la Deutsche Bank, et c’est un ancien d’IG Farben, Carl Pfeiffer, qui sera nommé directeur de la Dresdner Bank.
En dehors de ces six grandes banques, il y avait plusieurs sociétés bancaires en nom collectifs, petites mais importantes, dont la Bankhaus JH Stein de Cologne, dirigée par le baron Kurt Schröder. Après la guerre, on devait découvrir qu’au moins 20 des grands directeurs de cartels, dont le baron von Schnitzler et Otto Wolff, d’IG Farben, ainsi que Friedrich Flick, de la Vereinigte Stahlwerke (Aciéries unies), effectuaient régulièrement des dépôts sur un compte spécial de cette banque, dénommé « compte spécial S ». Lorsque le chef des SS Heinrich Himmler avait besoin d’argent, les donateurs déposaient de l’argent sur ce compte qui servait alors à financer les SS. D’après les relevés, von Schnitzler y versait régulièrement des fonds, d’un montant d’au moins 40 000 dollars par an, de même que Friedrich Flick.
Hormis ces banques privées, l’internationale synarchiste avait à sa disposition un instrument de choix pour la mise en place des cartels : la Banque des règlements internationaux (BRI) sise à Bâle. Depuis sa création, et jusqu’à aujourd’hui, on la surnomme la « banque des banquiers ». En opposition à la conception du système américain de banque nationale, la BRI repose sur le modèle anglo-hollandais de banque centrale échappant au contrôle des Etats-nations souverains.
La BRI fut créée en 1930, dans le cadre du plan Young, par les banques centrales internationales, dont la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale des Etats-Unis, à l’initiative de Hjalmar Schacht, alors directeur de la Reichsbank. Celui-ci pouvait compter sur le soutien de Montagu Norman, lui-même conseillé par le baron Bruno Schroder, de la branche britannique de la J. Henry Schroder Bank. L’associé de Schroder, Frank Cyril Tiarks, fut le co-directeur de la Banque d’Angleterre aux côtés de Norman, tout au long de la carrière de ce dernier.
Parmi les directeurs de la BRI (et donc avec la complicité des présidents américains successifs, dont Thomas McKittrick pendant la Deuxième Guerre mondiale), figuraient Harman Schmitz, directeur d’IG Farben, le baron Kurt von Schröder, directeur de la JH Stein Bank de Cologne et principal financier de la Gestapo et de la Brigade Tête de Mort, Walther Funk, de la Reichsbank, et l’économiste nazi Emil Puhl, les deux derniers ayant été personnellement nommés au conseil d’administration par Hitler.
Les fonds américains et britanniques destinés à soutenir l’accession d’Hitler au pouvoir et à financer, par la suite, sa machine de guerre, transitaient par la BRI. Avant 1940, celle-ci avait investi des millions de dollars en Allemagne, tandis que Kurt von Schröder et Emil Puhl, de leur côté, avaient déposé d’importantes quantités d’or à la BRI, sommes utilisées après la guerre pour financer les « rat-lines » (référence aux lignes du mât d’un navire qui coule, sur lesquelles les rats tentent de fuir). Grâce à ces filières, des nazis et leurs collaborateurs pourront s’échapper d’Europe pour se réfugier en Amérique du Sud et au Moyen-Orient.
Malgré l’importance de la BRI pour Hitler, la Grande-Bretagne ne s’opposa pas aux activités de la banque, même après la décision britannique d’entrer en guerre contre l’Allemagne. Sir Otto Niemeyer et Montagu Norman, respectivement directeur et PDG britanniques, conservèrent leur poste tout au long de la guerre.
Lors de la conférence de Bretton Woods en juillet 1944, deux résolutions seront déposées, l’une appelant à la dissolution de la BRI et l’autre à une enquête sur ses comptes. La première résolution sera retirée suite à des pressions ; quant à la seconde, aucun enquête ne sera ouverte après la guerre. A ce jour, la BRI n’a jamais interrompu son activité.

Source : William F. Wertz, Jr.


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Message Publié : 22 Sep 2014 18:15 
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Christian27 a écrit :
Le minimum est de tout de même admettre l'existence de la BRI

L’aspect bancaire et la BRI
Ce qu’on appelle le « système américain d’économie politique » est basé sur le concept de banque nationale, contrairement au concept libéral anglo-hollandais de banque centrale indépendante. Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d’Angleterre de 1919 à 1944, fut le principal promoteur de la création de banques centrales indépendantes. Tout comme la Banque l’Angleterre, la Reichsbank allemande appartenait à des intérêts privés. Elle fut dirigée par un protégé de Montagu Norman, Hjalmar Schacht, de 1923 à 1930 puis à nouveau de 1933 (après la prise de pouvoir d’Hitler) jusqu’en 1939, quand il céda la place à Walther Funk.
L’Allemagne comptait six banques commerciales et de placement centralisées : 1 ) la Bank der Deutschen Arbeit, créée par les nazis, 2 ) la Reichs Kredit Gesellschaft, 3 ) la Berliner Handelsgesellschaft, 4 ) la Commerzbank et 5) et 6 ) les deux géants qu’étaient la Dresdner Bank et la Deutsche Bank. Ces deux dernières combinaient les activités de banque de dépôt et de placements, pratique interdite aux Etats-Unis, ce qui faisait leur force. Elles étaient aussi directement liées à IG Farben : le seul directeur du géant chimique venu de l’extérieur était Edward Mosler, de la Deutsche Bank, et c’est un ancien d’IG Farben, Carl Pfeiffer, qui sera nommé directeur de la Dresdner Bank.
En dehors de ces six grandes banques, il y avait plusieurs sociétés bancaires en nom collectifs, petites mais importantes, dont la Bankhaus JH Stein de Cologne, dirigée par le baron Kurt Schröder. Après la guerre, on devait découvrir qu’au moins 20 des grands directeurs de cartels, dont le baron von Schnitzler et Otto Wolff, d’IG Farben, ainsi que Friedrich Flick, de la Vereinigte Stahlwerke (Aciéries unies), effectuaient régulièrement des dépôts sur un compte spécial de cette banque, dénommé « compte spécial S ». Lorsque le chef des SS Heinrich Himmler avait besoin d’argent, les donateurs déposaient de l’argent sur ce compte qui servait alors à financer les SS. D’après les relevés, von Schnitzler y versait régulièrement des fonds, d’un montant d’au moins 40 000 dollars par an, de même que Friedrich Flick.
Hormis ces banques privées, l’internationale synarchiste avait à sa disposition un instrument de choix pour la mise en place des cartels : la Banque des règlements internationaux (BRI) sise à Bâle. Depuis sa création, et jusqu’à aujourd’hui, on la surnomme la « banque des banquiers ». En opposition à la conception du système américain de banque nationale, la BRI repose sur le modèle anglo-hollandais de banque centrale échappant au contrôle des Etats-nations souverains.
La BRI fut créée en 1930, dans le cadre du plan Young, par les banques centrales internationales, dont la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale des Etats-Unis, à l’initiative de Hjalmar Schacht, alors directeur de la Reichsbank. Celui-ci pouvait compter sur le soutien de Montagu Norman, lui-même conseillé par le baron Bruno Schroder, de la branche britannique de la J. Henry Schroder Bank. L’associé de Schroder, Frank Cyril Tiarks, fut le co-directeur de la Banque d’Angleterre aux côtés de Norman, tout au long de la carrière de ce dernier.
Parmi les directeurs de la BRI (et donc avec la complicité des présidents américains successifs, dont Thomas McKittrick pendant la Deuxième Guerre mondiale), figuraient Harman Schmitz, directeur d’IG Farben, le baron Kurt von Schröder, directeur de la JH Stein Bank de Cologne et principal financier de la Gestapo et de la Brigade Tête de Mort, Walther Funk, de la Reichsbank, et l’économiste nazi Emil Puhl, les deux derniers ayant été personnellement nommés au conseil d’administration par Hitler.
Les fonds américains et britanniques destinés à soutenir l’accession d’Hitler au pouvoir et à financer, par la suite, sa machine de guerre, transitaient par la BRI. Avant 1940, celle-ci avait investi des millions de dollars en Allemagne, tandis que Kurt von Schröder et Emil Puhl, de leur côté, avaient déposé d’importantes quantités d’or à la BRI, sommes utilisées après la guerre pour financer les « rat-lines » (référence aux lignes du mât d’un navire qui coule, sur lesquelles les rats tentent de fuir). Grâce à ces filières, des nazis et leurs collaborateurs pourront s’échapper d’Europe pour se réfugier en Amérique du Sud et au Moyen-Orient.
Malgré l’importance de la BRI pour Hitler, la Grande-Bretagne ne s’opposa pas aux activités de la banque, même après la décision britannique d’entrer en guerre contre l’Allemagne. Sir Otto Niemeyer et Montagu Norman, respectivement directeur et PDG britanniques, conservèrent leur poste tout au long de la guerre.
Lors de la conférence de Bretton Woods en juillet 1944, deux résolutions seront déposées, l’une appelant à la dissolution de la BRI et l’autre à une enquête sur ses comptes. La première résolution sera retirée suite à des pressions ; quant à la seconde, aucun enquête ne sera ouverte après la guerre. A ce jour, la BRI n’a jamais interrompu son activité.

Source : William F. Wertz, Jr.


Je ne remets pas en cause l'existence de la BRI, mais l'analyse conspirationniste chère à l'extrême-droite de type Eustace Mullins et aux conceptions de Lyndon Larouche qui voient Wall-Street et les anglais financer Hitler, ce qui a été démenti par tous les historiens sérieux. De même, le concept de "synarchie" a été crée par un fonctionnaire vichyste, Henri Chavin et annexé par l'ultra-collaboration française, pour stigmatiser le régime de Vichy. Cette synarchie n'est qu'un fantasme de l'ultra-collaboration française pour expliquer le dévoiement de la révolution nationale pétainiste.

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Message Publié : 23 Sep 2014 6:08 
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Dans tout cela on a tendance à oublier un peu (trop) ce qu'était le communisme à la Russe et la peur et donc les réactions que cela a entraînées. Ma dernière lecture du livre de Jonathan Miles Otto Katz Vie et mort d'un espion
http://www.livresdeguerre.net/forum/suj ... sujet=1667
m'a révélé une fois de plus la sorte de démocratie que voulaient imposer, avec le Komintern, et donc avec le Front populaire (produit de Staline, cela je ne le savais pas...) une grande partie de la gauche occidentale soumise à Staline.
Les démocraties elles, ayant plutôt opté pour le pacifisme dès la fin de la PGm, tout ce monde financier et industriel occidental a vu d'un bon œil le sort que subissaient les communistes allemands. Au fond assez purs ces communistes allemands puisque pourchassés ils ont l'excuse de ne pas s'être rendu compte de ce qui se passait réellement dans le paradis russe et soviétique. Ils ont fini par l'apprendre, comme Katz, victime du nazisme et du communisme...
Donc il a été clair que pour ce monde de la finance occidental, le seul bouclier contre Staline c'était...Hitler et donc on l'aide. Est-ce que cela en fait pour autant des nazis ? donc des gens se battant pour la pureté de la race aryenne et l'élimination des Juifs ? Certainement pas. Mais ce monde de la finance finance et lorsqu'il finit par constater qu'il a financé un monstre alors il retourne sa veste. L'article le montre fort bien, dès 1940 ce monde comprit enfin qu'une Europe nazie allait à l'encontre de ses intérêts.

Il faut aussi ne pas confondre le pays, ses autorités, avec le monde de la finance, c'est deux mondes différents.


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Message Publié : 23 Sep 2014 7:24 
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Christian27 a écrit :
Dans tout cela on a tendance à oublier un peu (trop) ce qu'était le communisme à la Russe et la peur et donc les réactions que cela a entraînées. Ma dernière lecture du livre de Jonathan Miles Otto Katz Vie et mort d'un espion
http://www.livresdeguerre.net/forum/suj ... sujet=1667
m'a révélé une fois de plus la sorte de démocratie que voulaient imposer, avec le Komintern, et donc avec le Front populaire (produit de Staline, cela je ne le savais pas...) une grande partie de la gauche occidentale soumise à Staline.
Les démocraties elles, ayant plutôt opté pour le pacifisme dès la fin de la PGm, tout ce monde financier et industriel occidental a vu d'un bon œil le sort que subissaient les communistes allemands. Au fond assez purs ces communistes allemands puisque pourchassés ils ont l'excuse de ne pas s'être rendu compte de ce qui se passait réellement dans le paradis russe et soviétique. Ils ont fini par l'apprendre, comme Katz, victime du nazisme et du communisme...
Donc il a été clair que pour ce monde de la finance occidental, le seul bouclier contre Staline c'était...Hitler et donc on l'aide. Est-ce que cela en fait pour autant des nazis ? donc des gens se battant pour la pureté de la race aryenne et l'élimination des Juifs ? Certainement pas. Mais ce monde de la finance finance et lorsqu'il finit par constater qu'il a financé un monstre alors il retourne sa veste. L'article le montre fort bien, dès 1940 ce monde comprit enfin qu'une Europe nazie allait à l'encontre de ses intérêts.

Il faut aussi ne pas confondre le pays, ses autorités, avec le monde de la finance, c'est deux mondes différents.


Le communisme inspirait certes, de la peur, à la bourgeoisie occidentale, mais cela n'avait pas empêché la signature du traité franco-soviétique en 1935, coup de tonnerre dans un ciel d'azur, pour les militants communistes hexagonaux.
En ce qui concerne la position du monde occidental envers l'Allemagne hitlérienne, à part le traité naval anglo-allemand qui est juste une manière, pour les anglais, d'essayer de contrôler, à distance, le réarmement allemand, les USA de Roosevelt ont pris ouvertement partie contre les dictatures fascistes, puisque le "cash and carry", intégré dans l'Acte de neutralité dès 1937, favorisait les puissances maritimes donc l'Angleterre et la France. Donc non, les USA, l'Angleterre ou la France et la finance de ces pays n'ont pas financé le national-socialisme, cette thèse est juste développée par des conspirationnistes comme Anthony Sutton ou le néo-nazi Eustace Mullins, deux "historiens" borderline qui ne sont pas pris au sérieux par la communauté scientifique. Surtout que le financement du NSDAP est assez bien connu aujourd'hui par les travaux de plusieurs historiens, de Kershaw à Schoenbaum. On connaît assez bien le financement du réarmement allemand par les fameux bons MEFO du Dr Schacht, passe-passe budgétaire ne devant rien à la finance internationale.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bon_MEFO

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Message Publié : 23 Sep 2014 8:51 
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Citer :
les USA de Roosevelt ont pris ouvertement partie contre les dictatures fascistes,


C'est pourquoi il faut effectivement distinguer le monde industriel et de la finance des Etats. Roosevelt et il n'était pas le seul aux E-U, était du côté de la lutte anti fasciste menée par les communistes, ceci est clairement mentionné dans le livre sur Otto Katz. La situation était cependant bien différente du côté de Londres où les nazis comptaient bon nombre d'adeptes.

Ce qui manque le plus dans ce débat ce sont des chiffres. L'histoire se disant scientifique il est curieux de ne pas mentionner avant tout de quoi on parle. Quel a été le coût total de la guerre en Allemagne ? Jean-Jacques Langendorf dans son livre La Suisse dans les tempêtes du XXè siècle p. 196, avance le chiffre de 1200 milliard de francs. Francs suisses ok mais de l'époque ou actuels ? Le rapport est de 1 à 16 sauf erreur. Il paraît que la BRI avait ouvert ses archives alors ? Quel montants accordés à l'Allemagne ? Cet aspect scientifique manque vraiment.


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Message Publié : 23 Sep 2014 17:23 
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Christian27 a écrit :
Citer :
les USA de Roosevelt ont pris ouvertement partie contre les dictatures fascistes,


C'est pourquoi il faut effectivement distinguer le monde industriel et de la finance des Etats. Roosevelt et il n'était pas le seul aux E-U, était du côté de la lutte anti fasciste menée par les communistes, ceci est clairement mentionné dans le livre sur Otto Katz. La situation était cependant bien différente du côté de Londres où les nazis comptaient bon nombre d'adeptes.

Ce qui manque le plus dans ce débat ce sont des chiffres. L'histoire se disant scientifique il est curieux de ne pas mentionner avant tout de quoi on parle. Quel a été le coût total de la guerre en Allemagne ? Jean-Jacques Langendorf dans son livre La Suisse dans les tempêtes du XXè siècle p. 196, avance le chiffre de 1200 milliard de francs. Francs suisses ok mais de l'époque ou actuels ? Le rapport est de 1 à 16 sauf erreur. Il paraît que la BRI avait ouvert ses archives alors ? Quel montants accordés à l'Allemagne ? Cet aspect scientifique manque vraiment.


C'est bien les capitaux américains qui se sont barrés d'Allemagne après la crise de 1929 et qui ont plombé la république de Weimar. Et ils ne sont pas revenus, après ...tout simplement car Hitler ne voulait dépendre de personne, en initiant sa politique autarcique à partir de 1936, avec la création du Plan de 4 ans. D'ailleurs, le financier Schacht est éjecté du ministère de l'économie, en 1937, au détriment d'un Goering, qui illustre bien la nazification de l'économie allemande. Hitler méprisait les américains, et je ne pense pas qu'il se serait mis sous la coupe des financiers américains pour financer sa guerre, c'est un non-sens de penser cela.

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Message Publié : 24 Sep 2014 6:05 
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D'abord les Allemands collaborèrent étroitement avec les Russes jusqu'au 1er jour de l'attaque allemande, ceci depuis le traité de Rappalo le 16 avril 1922.http://www.linternaute.com/histoire/mot ... allo.shtml
Donc l'autarcie est déjà à écarter de ce côté.
Pour la nième fois : http://www.livresdeguerre.net/forum/con ... ndex=38170

Sur le chapitre des capitaux américains ayant fui l'Allemagne, je reste prudent question connaissances...pas lu. Cependant on sait bien qu'il y avaient des Juifs riches que les nazis spoliaient et dès lors il semble naturel qu'ils cherchèrent à mettre leur fortune à l'abri en la sortant d'Allemagne. Ce n'est pas parce que cela s'est passé que la finance ne s'est pas intéressée à la puissance militaire potentielle d'un réarmement allemand s'opposant à un régime communiste en guerre contre eux.. Dernièrement Arte a repassé un documentaire sur IG Farben et cela vous ne pouvez contester l'existence.

Hitler est venu une fois en Suisse, il y a rencontré des banquiers, lesquels je ne sais pas, ce que l'on sait c'est qu'il a parlé de ses amis. Cela montre déjà que l'autarcie ne l'était pas tant que ça.
Mais sans chiffres, sans tenir compte de la valeur réelle des monnaies, on continuera notre dialogue de sourd...

Je comprends fort bien la réticence à mettre en cause les Libérateurs américains et pourtant cela n'a rien à voir. La finance internationale n'a rien à voir avec l'idée de nation, l'immense souffle de liberté apporté par les Gi's n'est aucunement entaché, Roosevelt était du côté des anti fascistes.


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Message Publié : 24 Sep 2014 17:34 
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Christian27 a écrit :
Sur le chapitre des capitaux américains ayant fui l'Allemagne, je reste prudent question connaissances...pas lu. Cependant on sait bien qu'il y avaient des Juifs riches que les nazis spoliaient et dès lors il semble naturel qu'ils cherchèrent à mettre leur fortune à l'abri en la sortant d'Allemagne. Ce n'est pas parce que cela s'est passé que la finance ne s'est pas intéressée à la puissance militaire potentielle d'un réarmement allemand s'opposant à un régime communiste en guerre contre eux.. Dernièrement Arte a repassé un documentaire sur IG Farben et cela vous ne pouvez contester l'existence.


Avez-vous lu ce qui est écrit plus haut ? Lorsque la crise éclate en 1929, les financiers américains rapatrient tous les capitaux disponibles. C'est ce qui génère la crise européenne. Celle qui permettra la venue au pouvoir des nazis. Donc, si les capitaux américains ont fuit en 1929, ce n'est pas parce que les juifs allemands fuyaient un pays où il se sentaient encore bien intégrés. Il semblerait que vous avez une certaine hâte à confondre la cause et la conséquence. Les juifs allemands chercheront à quitter l'Allemagne à la suite de la montée du nazisme et de la prise du pouvoir par le NSDAP. Les capitaux américains disponibles sont partis depuis longtemps. J'insiste sur le disponible, puisqu'ils ne l'étaient pas tous, disponibles. Or, l'une des décisions prise par le NSDAP c'est interdire la sortie d'Allemagne des capitaux étrangers. C'est ce qui "piègera" en Allemagne certaines entreprises et certains financiers qui n'avaient pas pu retirer à temps leurs avoirs. Faites attention aux dates, parce que ce que vous écrivez semble être une charge contre les juifs ou les ploutocrates qui auraient ruiné l'économie allemande. Faites l'effort de remettre les choses aux bonnes dates.

Et il y eût une phase où les allemands recherchèrent une certaine autarcie. Mais, ils furent assez intelligents pour reconnaitre que celle-ci avait des limites et continuer d'importer certains produits dont ils manquaient.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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Message Publié : 25 Sep 2014 4:36 
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J'ai écrit:
Cependant on sait bien qu'il y avaient des Juifs riches que les nazis spoliaient
et vous osez écrire:
Faites attention aux dates, parce que ce que vous écrivez semble être une charge contre les juifs

A partir de ce genre de remarque toute discussion devient inutile, je termine ici mes contributions et lectures sur ce forum.


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Message Publié : 25 Sep 2014 11:22 
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Christian27 a écrit :
A partir de ce genre de remarque toute discussion devient inutile, je termine ici mes contributions et lectures sur ce forum.


Sauf erreur de ma part, l'objet de cette discussion est le rôle de la finance internationale et de Wall Street dans :
- la montée au pouvoir d'Hitler et du NSDAP;
- la prise du pouvoir en 1933 par les nazis;
- le ré-armement et le financement de la guerre.

Vous vous êtes peut-être mal exprimé, mais à un moment, on peut avoir l'impression que vous dénoncez une fuite des capitaux juifs allemands lors de la crise de 1929 qui aurait coulé la finance allemande et qui aurait permit la montée au pouvoir des nazis. C'est ce qu'on pourrait percevoir au jeux des citations entre vous et Tietie006. Vous avez décidé de prendre la mouche ... Drôle de réaction. Surtout que je ne vous ai accusé de rien, j'ai juste dit qu'il faut faire attention aux raccourcis et c'est le cas pour de nombreuses personnes dans de nombreuses discussions. C'était une invitation à clarifier votre intervention.

Si on résume ce que l'on sait par diverses sources et qui a été rapporté par plusieurs historiens.

Avant 1929, le parti nazi vivote, malgré le soutien d'une partie de l'armée et du charisme de son chef. Il reçoit de l'aide de certains industriels ou financiers nationalistes. Il perçoit aussi des "rémunérations" pour les services que sa milice privée apporte à certains industriels qui s'en servent pour briser des grèves ou pour faire disparaitre des syndicalistes trop virulents. Mais, plusieurs partis nationalistes sont dans ce cas. Pour ce qu'on en sait, à cette période, aucun industriel étranger (sauf certains qui ont des filiales en Allemagne) n'apportent des sommes au NSDAP. Quand on cherche des soutiens dans un pays, on a tendance à financer les pontes régionaux et les gens des partis en vue.

Malgré cela, depuis des décennies, dans les milieux qu'on nomme actuellement altermondialistes, il y a un reproche récurrent qui vise les financiers américains. A la fin de la guerre, ils avaient des sommes considérables à disposition, ils ont fait le choix de les placer dans divers pays et l'Allemagne fut un des pays les plus disposés à les accueillir. En fait, c'était gagnant-gagnant. En Allemagne, il y avait des compétences, les usines étaient débout, mais suite aux dépenses de guerre, il n'y avait plus de capitaux disponibles pour relancer l'activité industrielle et commerciale. En France, ou en Belgique, du fait des destructions, il fallait d'abord reconstruire l'outil industriel, donc le retour sur investissement était plus éloigné.

Lors de la crise, il y a un réflexe e la part des financiers américains. Pour regonfler leurs comptes, mais aussi pour profiter de certaines opportunités, ils rapatrient leurs capitaux placés à l'étranger. C'est ce qui explique que certains pays européens seront plus vite touchés par la crise et plus profondément. Plus d'argent entraine ne plus pouvoir produire => chômage. Quand je parle d'opportunités, du faite de la chute de l'économie américaine, il y avait énormément de biens bradés. En rapatriant leurs capitaux, les financiers américains purent augmenter leurs avoirs sur le sol américain.

Jusque là, les capitaux "juifs" allemands n'ont joué aucun rôle.

Lors de la seconde phase : montée en puissance et prise du pouvoir, les capitaux étrangers ne jouent aucun rôle. Enfin, sauf le rôle déstructurant sur l'économie allemande évoqué plus haut. Les allemands se retrouvent avec un outil industriel qui fonctionne, mais il n'y a plus de capitaux pour le faire tourner. Donc, ils se trouvent dans l'obligation de licencier les gens et c'est la crise économique en Allemagne. C'est une crise qui parait très injuste, puisque les gens ne comprennent pas pourquoi du jour au lendemain leurs usines cessent de fonctionner. Mais, il y a aussi le souvenir de la crise du début des années 20. La société allemande se polarise et le NSDAP rafle la mise.

Mais, dans la plupart des pays européens, pour empêcher la fuite des capitaux avaient été mises en place des lois qui interdisaient la sortie de sommes d'argent trop importantes. Je ne me souviens plus la date exacte où une telle loi a été promulguée en Allemagne, mais il me semble que ça doit même être avant l'arrivée des nazis au pouvoir. Les nazis renforceront les lois et empêcheront que ceux qui veulent fuir le pays le fassent en emportant leur richesse. C'est ce qui explique les sommes qui se trouvent dans les coffres suisses. Des agents travaillant pour les banques suisses sillonnaient les pays européens en proposant des assurances-vies, ou des placements divers. Il s'agissait de faire sortir des divers pays des sommes inférieures aux limitations ou en échange d'un produit : l'assurance-vie. Bref, une manière comme une autre de contourner les lois.

Ce sont les lois qui interdisaient les sorties des capitaux qui bloquèrent en Allemagne l'argent des juifs riches qui cherchaient à fuir le pays. Certains réussirent à contourner les réglementations en sortant des meubles ou des objets d'arts, dans le cadre d'un déménagement, mais très vite, il y eût des lois pour limiter la valeur de ce qu'on pouvait emporter.

Les financiers internationaux, donc essentiellement, dans le contexte de l'époque, les financiers américains avaient peu d'argent à placer et ils le plaçaient en priorité chez eux où les besoins étaient assez grands. De plus, ils répugnaient à le placer dans des pays qui interdisaient la sortie des capitaux. Si j'ai bien compris ce que j'ai lu à divers endroits, la plupart des capitaux étrangers en Europe étaient des sommes placées durant les années 20 qui n'avaient pas pu être rapatriées lors de la crise et qui restaient bloquées dans les divers pays. Par exemple, GM avait investi dans des usines en Allemagne en rachetant Opel. Or, quand la crise est survenue, ils ont rapatrié une partie des liquidités. Le foncier était resté sur place, on peut difficilement rapatrié des machines ou des usines. Quand à les vendre, la réponse est simple : à qui ? Donc, les financiers américains se sont retrouvés avec des capitaux bloqués sur place. Par la suite, les lois interdisait de sortir les liquidités. Donc, les bénéfices des années 1935 et suivantes restèrent en Allemagne puisqu'ils ne pouvaient être rapatriés. ce sont ces bénéfices qui servent aujourd'hui à culpabiliser certains groupes internationaux. Ils avaient bien des capitaux en Allemagne à la déclaration de guerre.

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Message Publié : 25 Sep 2014 18:56 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
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Localisation : Belgique
Bien dit, Narduccio. J'ai pendant des années suivi la question sur differents fora et fait des recherches moi-même et pour moi votre résumé est un des plus clairs et compétents que j'ai lu jusqu'à maintenant. Je dois dire aussi que j'ai beaucoup appris de Tietie.

Cordialement et avec estime pour vous deux, Paul.


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