cush a écrit :
Ca va aussi à l'encontre de ce que lui-même écrit dans son torchon, à savoir que l'avenir de l'Allemagne est à l'est. Il me semble que ça n'a jamais été qu'une posture qu'il a quelques fois prise pour complaire à certains milieux minoritaires mais qu'il n'a jamais envisagé sérieusement cette question (d'ailleurs, ses ouvertures à l'Angleterre en 1940 sont là pour le montrer).
Même si l'on ne peut sous-estimer la part de bluff à l'encontre de la Grande-Bretagne dans ces mesures, à l'été 1940, l'Allemagne met sur pied une force militaire destinée aux colonies, d'abord de 1 500 ou 2 000 hommes (un régiment à deux bataillons), puis de 10 000 hommes (dix bataillons d'un millier de soldats, dont cinq motorisés).
J'en avais parlé ici :
viewtopic.php?f=49&t=35483Les colonies ultramarines ne sont cependant pas la priorité du régime nazi, mis à part le fait que leur rétrocession ou leur conquête permettrait de lier les milieux conservateurs au souvenir du Reich wilhelmien. Hitler envisage en revanche l'Europe orientale comme un espace colonial en puissance, et n'en fait pas mystère.
Rien de bien novateur dans cette ligne politique : les milieux les plus nationalistes avaient envisagé dès 1919 un "Oststaat-Plan" qui visait à abandonner les Allemagnes occidentale et méridionale qui avaient failli au profit d'un recentrage sur une Prusse-orientale élargie adossée à des colonies à se tailler au plus tôt dans les pays baltes en pleine ébullition ; plan qui lui-même découlait du "Drang nach Osten" et des liens de l'Allemagne des Hohenzollern avec les chevaliers teutoniques.
Et en 1915-1918, l'exploitation économique par l'"Oberost" des territoires russes conquis avait déjà donné une idée de la manière dont les Allemands envisageaient cet espace.
CNE EMB