Si vous faites référence à ce message :
CNE_EMB a écrit :
Nivelle est sûr de détenir les clefs de la victoire parce qu'il s'est leurré sur ses succès de 1916 (comme le dit très justement Pierma).
Il a une forte pression sur les épaules car on a exigé une offensive de grand style qui soulagerait des Russes aux abois après la révolution de février (d'ailleurs, 1917 ne leur portera pas vraiment chance).
Donc il lance son attaque, sans doute parce qu'il pense qu'elle peut offrir des résultats, et aussi parce que de toute manière il n'y a pas d'autre alternative (rester l'arme au pied pendant que l'ennemi exécute un allié et alors même que la victoire défensive obtenue à Verdun nous a rendu l'initiative stratégique, cela lui aurait valu à l'époque des critiques aussi véhémentes que celles que vous exprimez près de cent ans après ici).
Il me paraît évident que Nivelle a été nommé à son poste avec un mandat précis : gagner la guerre ou au moins obtenir des succès suffisamment significatifs pour que la tendance de celle-ci soit nettement en faveur de la victoire de la France.
S'il s'était contenté d'attendre alors que l'Allemagne exécutait la Russie après avoir nettoyé les Balkans de toute menace serbe ou roumaine, il aurait été limogé ou pressé d'agir d'une manière tellement insistante qu'il n'aurait pu s'y refuser (et l'aurait fait dans l'urgence et le désordre). Il a donc bien été mandaté pour agir, c'est-à-dire prendre l'offensive.
Il la prend, au plus mauvais endroit et de la pire des manières, soit, mais il a bien été poussé à cette offensive, ne serait-ce que par le contexte qui a présidé à sa nomination et qui est celui du début 1917.
CNE EMB