Le documentaire "jusqu'au dernier" sur France 2 montrait les films de propagande nazis qui compararaient les juifs à des rats. Mais quel a pu être l'influence des grands classique sur le génocide ?
-"La bête humaine" avec Jean Gabin
Zola attribuait un certain atavisme à la famille des Rougon Macquart, une forme de racisme compatissant (un article du monde parles du racisme compatissant de Zola) contrairement au racisme nazi haineux. Un racisme à l'opposé de celui de Gobineau ?

http://folie-dans-art.over-blog.com/pag ... 46928.html
http://lyflol.blog.lemonde.fr/2013/09/0 ... erescence/

Le comportement de Jacques Lantier s'apparente à l'instinct animal , et "il paye pour ses ancetres alcoliques.
Le livre existait bien avant le film mais n'a pas suscité de réactions racistes semble-il.
-"M le maudit"
Le fou y est complètement déshumanisé. Certains articles suggèrent que le M a pu inspirer l'étoile jaune des nazis.

Et d'autres classiques sans doute...

L'étoile jaune date du Moyen-Age, alors...

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Hum... « Influence sur le génocide » !
Faut-il comprendre par là que des films, normalement conçus comme des divertissements populaires, auraient influencé le public pour les inciter à adopter les idées des Nazis ? C'est une théorie qui me semble assez hasardeuse, pour beaucoup de raisons... Il me semble que c'est déjà une vieille idée que de vouloir trouver dans les productions artistiques (les livres, les films, les bandes dessinées, etc) les racines de tous nos maux.
Mais ce ne sont pas les artistes et leurs œuvres qui sont à l'origine de l'existence de la violence dans le monde : la violence existait déjà avant qu'ils n'en parlent.

En tous cas, désolé, mais M le maudit (1931) de Fritz Lang n'est pas un film de propagande en faveur du nazisme, et le réalisateur n'en était pas un partisan... La mère de Fritz Lang était d'origine juive, et ça aurait largement suffit pour lui attirer pas mal d'ennuis au moment de l'avènement politique des Nazis en Allemagne. Ce qui explique (partiellement) qu'il ait préféré partir pour les États-Unis en 1934...

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Et Zola , l'auteur de "J'accuse", Dreyfusard...Était évidemment l'ami des juifs...

Les théories sur l'hérédité étaient néanmoins à la mode au XIXème, donnant sans doute trop d'importance aux transmissions génétiques au détriment de l'éducation et de l'environnement. Le lien suivant évoque "la race ouvrière" chez Zola, un thème déjà évoqué plus haut. Dans "l'argent" il véhicule quelques clichés antisémites...Nuancés par son commentaire:

http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=TUMU_026_0075

Mais il faut du coup, en pure logique, une rupture messianique pour parvenir à cette improbable rédemption — ainsi qu’une bonne dose de relativisme sur la notion même de race. Il faut aussi probablement, à propos de race, que le Zola dreyfusard se sente rétrospectivement un peu coupable quant à certaines formulations sur les juifs (« race maudite », « ces sales juifs ») qu’il avait mises dans la bouche du plutôt sympathique Saccard dans L’Argent. Et, comme l’a noté Colette Becker, il ne suffisait pas, pour rattraper cet antisémitisme par procuration, que la maîtresse de Saccard déclare à la fin : « Pour moi, les juifs, ce sont des hommes comme les autres. S’ils sont à part, c’est qu’on les y a mis ».

Plusieurs commentateurs ont remarqué que Zola n’est jamais devenu ce froid naturaliste, « purement physiologiste », qu’il prétendait être à ses débuts. Après la sortie de Travail, un article signé Marcel Drouin dit ceci : « Zola reste déterministe ; mais ce déterminisme s’est assoupli. Il a accepté les lois naturelles, mais il accorde que la pensée humaine est capable de les diriger. Il ne cesse pas de croire à l’hérédité ; mais il croit toujours davantage à l’éducation » — suit un détail discutable mais intéressant : Drouin ajoute que Zola « chante le triomphe des travailleurs plutôt que l’apothéose du travail »

Le film "la bête humaine" semble fidèle au roman de Zola qui l'a inspiré...A t-il eu plus d'impact que le livre ?

Le roman de Zola date de 1889, l'adaptation par Jean Renoir date de 1938.
Il faut se souvenir que, quand Zola écrit son roman, les théories concernant l'hérédité sont peut-être « à la mode » mais ses mécanismes sont encore loin d'être parfaitement compris par les scientifiques... Si le personnage de Jacques Lantier est victime de pulsions meurtrières, et que Zola attribue ce « mal » a son hérédité, cela pouvait peut-être passer pour une explication scientifique à l'époque. Une fois les mécanismes de l'hérédité mieux compris, l'explication de Zola apparaît plutôt douteuse...

A noter que La Bête humaine de Renoir a connu un remake américain : Désirs humains (Human Desire), sorti en 1954... Et réalisé par Fritz Lang !
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sirs_humains
http://en.wikipedia.org/wiki/Human_Desire

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Le film "la bête humaine" 1938 doit être diffusé ce lundi 2 mars sur Arte.
J'avais vu le film "désirs humains" sur Arte . Si je m'en souviens bien , l'aspect hérédité n'y est pas abordé , contrairement au roman et au film de 1938. Alors que l'affiche publiée ci-dessus par Lord Foxhole sous-entend un comportement animal acquis dès la naissance et immuable ! (elle est née pour être mauvaise, pour être embrassée, pour créer des ennuis !) . Elle ? La bête est un homme dans le roman ! L'homme totalement au service de la machine est il déshumanisé ? La technique, les nombres, sont-ils déshumanisant ? Zola était arithmomane et attribuait une signification superstitieuse aux nombres...A noter que dans le roman le premier crime a lieu au poteau 153, et dans désirs humain la locomotive porte le numéro 153...On ne naît pas au service de la machine, et il s'agit de comportements acquis indépendants de l'hérédité ! Dans le roman et le film de 1938, la locomotive est "humanisée" et s'appelle la Lison.

Le lien suivant évoque la locomotive humanisée :

http://www.lescorriges.com/commentaire- ... tre-10.php

Alors que l'homme totalement à son service se déshumanise...

Contrairement à ce que l'on disait un peu en plaisantant, on ne naît pas avec "la bosse des maths".C'était une réminiscence de la phrénologie ,une pseudo science qui croyait déduire le comportement des êtres humains d'après la forme de leur visage... Mais être matheux et exclusivement matheux doit être déshumanisant.