Le nationalisme se développe dans des milieux lettrés et aisés au cours du XIXème siècle. Je n'ai jamais dit qu'il était anti-sémite. Même si de nombreux nationalistes sont anti-sémites ou le deviendront car à l'époque, souvent, le juif est l’archétype de l'étranger. Or, le nationalisme est un mouvement pas essence identitaire, on met en exergue sa culture, on cherche à la séparer de celle de l'envahisseur, de l'étranger. Le nationalisme se construit à partir de l'idée que l'on se fait se sa propre culture, mais aussi souvent en réaction de la ce qu'on perçoit comme étranger. Dans les pays des Balkans sous domination turque, ce sera contre la culture turque. Or, si on prend le cas de la Grèce, sa culture, de même que celle des turcs a un substrat méditerranéen assez fort, puisque cela fait quelques siècles qu'ils baignent dans le même bain culturel et ils se déchirent pour savoir si telle ou telle spécialité est turque ou grecque ...

Dans l'empire austro-hongrois, ce sera en réaction de la culture autrichienne (perçue comme germanique) ou de la culture hongroise, ... En Alsace, par exemple, on cherchera à développer le particularisme alsacien à débours de la démarche germanisante que les occupants cherchent à imposer à la région. Le mouvement culturel alsacien va d'ailleurs se séparer en 2 groupes, les uns acceptant ces racines germaniques et les mettant en valeur, mais ils auront du mal à essayer de se différencier du reste de l'Allemagne, même s'ils cherchent à développer le particularisme de la région. En fait, ils mettront des années à accepter le fait que la culture alsacienne est rhénane et que la culture rhénane est assez particulière par rapport à la culture de régions comme la Prusse. Le second groupe cherchant à intégrer le fait que l'Alsace a été longtemps sous influence française et que cette influence a pesé. Or, à l'époque, cela est vécu comme un abâtardissement ...

Bref, les démarches nationalistes sont souvent construite en réaction de ce qui est perçu comme étranger. Et effectivement, dans de nombreuses régions, les juifs seront considérés comme le summum de l'étrangitude...

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Voici, pour les anglophones, la prise de son de la conférence où Benjamin Freedman expose sa théorie :
https://youtu.be/x8OmxI2AYV8

Une version moyennement bien sous-titrée :
https://www.youtube.com/v/xV8_B7p_8EU

Le texte de la conférence a été publié en français chez Delacroix :
http://www.chire.fr/A-151533-conference ... garde.aspx

Avec des amis s'intéressant à l'histoire on avait remarqué cette majorité de juifs russes au sein des cadres des premières instances boicheviques.
On était arrivé à une conclusion de bon sens : les juifs russes ayant pendant des siècles subi les pogroms du régime tsariste et l'anti judaïsme de l'église orthodoxe, virent dans ce mouvement révolutionnaire un espoir d'en finir avec leur statut de discriminés. Dans le même ordre d'idées, je crois avoir lu sur le Forum qu'une grosse banque de New-York crée par des juifs russes exilés au début du XX°siècle avait aidé financièrement le mouvement bolchevique par haine du régime tsariste.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Tout à fait, c'est semble-t-il une explication orthodoxe pourvu qu'on ne dissimule pas les faits eux-mêmes
La banque à qui tu fais allusion, est sans doute celle présidée par Jacob Schiff (la Kuhn, Loeb & Co) mais il y a aussi la famille Warburg (S.G. Warburg and Co) qui est aussi impliquée dans la création de la FED en 1913. Il y a une tirade de Céline contre eux, du style : voyez Schiff, Warburg... très intéressante, votre révolution !