Merci pour vos explications, je comprends mieux maintenant le sens de votre phrase initiale.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Je crois que ce que l'on appelle "antisémitisme" est en fait tout autre chose qu'une attitude raciste car de fait les Juifs européens ne sont pas Sémites. En plus on sait très bien que les Sémites ne sont pas que juifs, ces derniers étant mêmes minoritaires.

Pour moi la question est toute autre.

L'Eglise catholique, lorsque les Juifs sont arrivés en Europe, interdisait le prêt avec intérêt (ou avec usure). Pour quelles raisons ? A quoi se reférait-elle ? je l'ignore. Les Juifs n'ayant pas cette interdiction pouvaient le faire, donc ils le firent, ce d'autant plus qu'on leur interdisait de pratiquer certains métiers. Ils purent donc prêter de l'argent et commercer. Pas difficile à comprendre dès lors que certains devinrent riches. Pas difficile à comprendre également que cela entraîna partout des jalousies et de la haine. Pour moi l'origine du mal est là. En Allemagne par exemple les Princes s'attachaient le service d'un Juif en tant que conseillé.
Si l'on avait fait la même chose avec une autre cathégorie humaine cela se serait passé exactement la même chose, la religion et le type n'ont rien a voir.

Les protestants pratiquèrent également le prêt avec intérêt, a Genève par exemple avec Calvin.

J'aimerais aussi savoir ce qui se pratiquait en matière de prêts dans les anciennes civilisations.

Maintenant on parle de Luther, j'avais aussi lu ce que pensait Voltaire des Juifs...c'était violent, je n'ai plus ce texte.

Il conviendrait d'ouvrir un sujet consacré à l'interdiction du prêt à intérêt et à son évolution dans la partie histoire économique ou histoire transversale. Cela déborde, et de loin, l'histoire de l'antisémitisme.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Les Fugger, catholiques, l'ont également pratiqué à Augsbourg au XVIe. Je crois que cela tient presque du mythe cette conviction que les protestants ont eu le droit de faire de l'argent à partir du prêt et pas les catholiques. La position de Calvin, notamment dans ses Ordonnances Ecclésiastiques, est finalement très proche de celle des catholiques: on peut gagner de l'argent en prêtant, tant qu'il y a un vrai risque (et donc le gain est mérité) et tant que le taux pratiqué n'est pas usuraire. C'est pour cette raison que pas plus les protestants que les catholiques ne pratiquaient de véritable petit crédit à la consommation à des taux très élevés, laissant cela le plus souvent aux juifs.

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Les juifs ne sont pas arrivés en Europe après le catholicisme. Ils y étaient depuis l'époque romaine et païenne. D'autre part il ne faut pas accorder trop crédit (si j'ose dire) à la théorie de Max Weber, le succès des banques italiennes est là pour démontrer que la catholicisme et la banque ne faisait pas si mauvais ménage que cela.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Je prends note. Il n'empêche qu'en Europe les Juifs n'avaient pas les mêmes droits d'exercer n'importe quel métier et de ce fait on a créé une catégorie sociale différente qui a engendré l'ostracisme anti juif. Quelle institution a été à l'origine de ces restrictions ? je l'ignore.
Il est vrai qu'il y avait aussi la question religieuse avec l'accusation de déicide.