Rebecca West a écrit :
Je suis étonnée (...) de constater que vous avez pris au sérieux la première phrase qui s'inscrivait déjà dans du second degré
Rassurez-vous Rebecca West, avec les parenthèses "2d degré" et le petit smiley, tous deux repris dans ma citation de votre post, il serait difficile de ne pas lire que j'ai vu que vous preniez toutes les précautions pour dire que vous exagériez à dessein votre propos dans un but humoristique. Dont acte, encore.
Mais pour clarifier: le but de votre paragraphe au ton humoristique de 2d degré était-il bien de moquer le "résultat" de 20%, pour renforcer le point que l'Holodomor n'est pas, pour vous, un génocide, ou est un "piètre" génocide (2d degré, etc. Désolé, j'évite les smileys)? Ou était-il de trouver désolant de la part de Jérôme d'utiliser un
ratio tout aussi "humoristique" pour parler du piètre
résultat? J'avoue parfois avoir un peu de mal à estimer de quel côté votre coeur balance, car votre post est empreint d'émotion et d'indignation ("où sommes-nous?"). Il est parfois difficile de démêler les degrés divers de certains posts, sans doute car nous ne sommes pas en conversation de vive voix.
Rebecca West a écrit :
Il faut maintenant des traces palpables d'intention(s) ? Et vous me demandez d'éviter un certain cynisme ?
Je n'ai rien demandé de tel, svp: j'ai dit que l'on peut essayer un instant d'imaginer que le
Parlement Allemand n'est pas
forcément cynique dans ses délibérations comme vous le laissiez entendre ("gagnant-gagnant").
Quant à
l'intention , elle est bien au coeur des débats sur la spécificité du génocide par rapport à d'autres massacres. Prouver l'intention criminelle (
mens rea) a été au coeur du débat sur le génocide arménien par exemple, en cherchant des documents signés d'officiers turcs. Pour la Shoah, l'intention était en toutes lettres dans bien des documents du régime allemand, qui ne s'en est jamais caché.
Merci encore au Duc de Raguse pour la référence de mémoires-en-jeu et l'article très intéressant de Nicolas Werth, dont la position est un peu clarifiée et qui a apparemment changé de perspective. Par contre, concernant la soviétologue Lynne Viola, convoquée par lui, elle utilise bien, elle, le terme de génocide pour l'Holodomor.