Bonsoir,
je viens de terminer de lire la biographie de Paul Doumer, écrite par Amaury Lorin. Elle m'avait été recommandée sur ce site.
Honnêtement, c'est une bonne biographie, intéressante. Néanmoins, je trouve qu'elle n'est pas assez détaillée sur certains aspects. Comme notamment, son ascension sociale, son entrée dans la franc-maçonnerie. Comment a t-il réussi à accéder au pouvoir? A la députation de l'Aisne, notamment? Tout cela est traité, à mon sens, trop rapidement.
Sinon, c'est un ouvrage que je recommande volontiers.

Basée sur près de trente centres d’archives en France, en Russie et au Vietnam, des enquêtes de terrain et des archives familiales inédites, cette thèse souhaite combler une lacune importante de notre histoire républicaine : 25. 000 voies de circulation partout en France portent en effet le nom de Paul Doumer (1857-1932), treizième président de la IIIe République française (1931-1932), or aucune biographie ne lui a encore été consacrée en propre à ce jour. Gouverneur général de l’Indochine (1897-1902) ; seul authentique fils d’ouvrier parmi les élites dirigeantes de la IIIe République ; seul professeur sur les quatorze présidents de la IIIe République ; un des seuls, parmi ceux-ci, à avoir successivement présidé chacune des deux Chambres de représentation nationale mais un des rares, en revanche, à ne pas avoir présidé le Conseil : la carrière politique de Paul Doumer, qui n’a jamais non plus présidé de parti politique, présente bien des exceptions. Elle se déroule sans discontinuité de 1887 à 1932 et prend une part active à tous les grands dossiers du régime, en particulier l’expansion coloniale, la loi de trois ans, l’impôt sur le revenu et les réparations. Incarnant la dimension méritocratique du modèle républicain et un idéal de promotion sociale par l’école et le diplôme, le cursus honorum de Paul Doumer jusqu’à la magistrature suprême est également marqué et façonné par la tragédie : la Grande Guerre coûte successivement la vie à quatre de ses cinq fils avant que le président lui-même ne soit assassiné le 6 mai 1932 dans l’exercice de ses fonctions. Le drame est qualifié de « Sarajevo de la Seconde Guerre mondiale » en pleine montée des fascismes en Europe.

Voici le résumé de la thèse

En fait, il faudrait savoir pourquoi on a nommé tant de voies à son nom. Est-ce lié aux circonstances de sa mort, ou est-ce lié au souvenir qu'à laissé son action politique ? ...

Je dirais que d'un coté ou de l'autre, il doit y avoir un zéro de trop ou qui manque. Sur les 36 000 communes de France, seulement 4000 auraient une rue ou une place Charles de Gaulle ? Mais de l'autre coté 25 000, c'est peut-être trop, 2500 serait plus juste.

Une anecdote liée à l'assassinat de Paul Doumer par Goguloff.
Il venait de refuser la grâce présidentielle d' Eugène Boyer, et il agonisait la nuit ou Boyer aurait du être exécuté.
Que faire? Le droit de grâce s'applique jusqu'à la dernière minute.
A 20 minutes de l'heure fatidique, l’exécution est différée.
Albert Lebrun graciera le condamné.

La mort de Doumer sauva la vie d'un assassin.

Histoire incroyable !

Dans une logique d'ancien régime, Lebrun aurait il voulu commencer son mandat par un geste généreux?