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Vous avez raison, ça a sûrement habitué les allemands à voir le Reichstag exclu des décisions.
Mais je disais qu’il y avait une grande différence entre un Brüning (ou un Hitler) qui se sert de l’article 48 pour passer des décrets approuvés par le président, et un Hitler qui, après le décret d’habilitation, faisait ce qu’il voulait. Ce n’est plus une "amplification" de l’article 48, c’est carrément un autre monde.
Nous sommes d'accord !
J'avançais juste un éclairage dans la pratique politique de la fin de la République de Weimar.
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Bush aujourd’hui utilise le même mécanisme. Il surévalue les risques terroristes et se sert de la peur pour faire passer des lois qui restreignent les libertés individuelles, dont le fameux "Patriot Act". Hitler s’est servi de l’incendie du Reichstag. Bush s’est servi des attaques du 11 septembre... Bush a aujourd’hui comme projet le "Patriot act II" qui, si il est accepté par le Congrès permettra d’éliminer n’importe quel opposant..
Même si je suis d'accord sur le fond de la comparaison, je vous demande de ne plus l'intégrer dans notre dicussion : premièrement car il ne s'agit pas de la période concernée et deuxièmement car on touche ici à un domaine sensible de notre politique actuelle. Je vous avertis donc que je supprimerai ce passage.
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On voit bien la faiblesse de la démocratie. Premièrement on donne le droit de vote à tout le monde, y compris les ignorants et les imbéciles. Secondement, et c’est le cas ici, on donne le droit de vote à des personnes manipulables (en sachant que tout le monde l’est plus ou moins). Car Hitler était non seulement un habile et redoutable tacticien mais aussi et surtout un orateur de génie. Ajouté à la propagande de Goebbels, vos avez un cocktail hypnotique quasiment infaillible dans une Allemagne du début des années trente.
Absolument et l'on peut affirmer sans aucune ambiguité qu'il a réussi à se jouer parfaitement de son fonctionnement. Un cas d'école !
duc de Raguse.