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Message Publié : 12 Avr 2004 13:56 
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Grégoire de Tours
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Pour trouver répondez à cette question:
à quels différents niveaux (en entendant la nation à la fois comme réalité, comme idée, et peut-être autre chose) le fascisme influence-t-il la nation? Les différents niveaux d'influence du fascisme sur la nation (ce qui est en plus ta problématique, en gros) devraient te donner les grands axes du travail.

Keikoz

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Message Publié : 12 Avr 2004 21:56 
je vais attendre de finir l'ouvrage de Berstein pour faire mon plan, cela sera judicieux.

Je modiferais un peu ce plan :roll:

Je vous remercie de votre aide :wink:


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Message Publié : 13 Avr 2004 15:34 
J'ai refais le plan

j'ai une toute petite question

Faut-il que je mette l'interieur de ma dissertation le axe de mon plan ?

Introduction

1. xxxxxxx

Conclusion

??


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Message Publié : 13 Avr 2004 15:52 
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Grégoire de Tours
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Là je n'ai pas très bien compris la question.
Mais si ta question était de savoir s'il faut mettre titres et soustitre, cela dépend un peu du travail. Dans un examen ou une disserte de DEUG ce n'est pas nécessaire généralement. Par contre il faut que les grandes parties et les sousparties, le cas échéant apparaissent, en séparant par des lignes blanches (plus nombreuses entre grandes parties, moins entre sousparties, etc.). Par contre pour une disserte vraiment longue, il serait mieux d'y mettre aussi les titres..

La meilleure chose serait que tu demandes à ton prof...

Keikoz

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Message Publié : 24 Sep 2005 22:58 
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Plutarque
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Le fascisme en Europe centrale: un demi-échec.

En Europe centrale, le fascisme connaît un succès plus significatif mais jamais il n’arrivera réellement au pouvoir. Ainsi, en Roumanie, le parti fasciste, la Garde de Fer (Garda de Fier), est perpétuellement attaqué. Zelea Codreanu, son premier leader, est assassiné par les autorités en 1938. Son successeur, Horia Sima (1906-1993), n’aura le pouvoir qu’en 1944 et pour un temps très court. Après une tentative de coup d’état en 1941, la Garda de Fier est écrasée dans le sang par le maréchal conservateur Antonescu qui bénéficie du soutien d’Hitler. D’autres mouvements fascistes ou nationaux-socialistes existaient à côté de la Garde de Fier.[20]


En Hongrie, le fascisme est incarné par Gömbös, qui travaille en relation avec l’amiral Horthy, chef de l’état. Le fascisme est ensuite représenté particulièrement par Ferenc Szalasi, fondateur des Croix Fléchées [21](Nyilaskaresztes Part). Ecarté du pouvoir, Hitler l’appelle en 1944 mais pour un tour d’honneur. La Hongrie, pourtant très réceptive au message fasciste, n’a donc jamais connu de gouvernement fasciste.



En Pologne, le chef fasciste Pilsudski gouverne le pays puis c’est le tour d’une cohorte de colonels, comme le colonel Beck chargé des affaires étrangères. Le fascisme est incarné en Pologne par la Falanga de Boleslaw Piasecki, à l’origine frange extrémiste et jeune du Camp National Radical (Oboz Narodowo-Radykalny ou ONR), qui rassemblera autour de lui les Narodowi-Socjaliści (Nationaux-Socialistes), à côté du groupusculaire Parti National-socialiste Ouvrier polonais de Jozef Grałła ou encore du Parti National-Socialiste (Narodowa Socjalisticzna Partia) de Fryderyk Fiałkiewicz.

Piasecki, après avoir vainement proposé ses services aux Allemands, rentrera en relation avec les communistes puis rejoindra le mouvement syndicaliste chrétien Pax après la guerre. Après la victoire allemande contre un autre pays fasciste, comble du paradoxe, les polonais Studniski et Kozlowksi ou encore l’agrarien Witos virent leur proposition d’un gouvernement collaborationniste à la tête duquel ils seraient n’avoir aucune réponse en raison du fort courant antislave et antipolonais qui animait les dirigeants de l’Allemagne nationale-socialiste, et notamment Martin Bormann et Heinrich Himmler. Ceci dit, quelques mouvements collaborationnistes virent le jour, outre celui de Grałła, comme le Parti National-Socialiste Polonais d’Eryk Skowron (RONS) ou le mouvement Miecz i Plug, « épée et charrue », mouvement socialiste national à forte idéologie païenne, inspiré notamment du programme de la Zadruga d’Ian Stachniuk, ce dernier étant entré en revanche dans la résistance nationaliste. A ces mouvements, il faut ajouter la « police bleue polonaise » qui aux côtés des allemands assurait l’ordre.



En Bulgarie comme en Tchécoslovaquie, le fascisme a eu une place relativement modeste. Il faut noter que le Parti Fasciste Tchèque de Cerwinka et Strbny est très hostile aux Allemands, ce qui n’est pas le cas de la Garde Hlinka du slovaque Bela Tuka, antitchèque et germanophile ; le Parti National-Socialiste Tchécoslovaque de Vaclav Klofač, le Parti National-Socialiste Ouvrier Tchèque de Radola Gajda[22] (Cesky Narodne Socialni Tabor Vlajka), ou le Parti National-Socialiste Tchèque (Narodne Socialisticka Strana Česka) de Jaroslav Kubista étant de leur côté des groupuscules par rapport au parti national-socialiste allemand des Sudètes dirigé par Konrad Henlein. Le parti fasciste bulgare d’Alexander Staliyski (Nationale Zadruga Fascisti) comme le parti national-socialiste ouvrier bulgare de Nikolaï Hristo Kunstchev, le Mouvement National et Social de Tsankov, ou le parti national-socialiste bulgare de Procop Maxa, resteront à l’état de groupuscules. Hitler après 1940 fera confiance au roi Boris II avant que celui-ci ne le trahisse en pactisant avec les soviétiques.



Des Russes émigrés formeront également de petits partis fascistes[23], à l’instar du Parti Fasciste Russe de Vladimir Rodzaevski en Mandchourie, du Parti Fasciste Panrusse de Vonssiaski aux Etats-Unis ou du Parti National-Socialiste Russe de Bronislav Kaminski. Ceux-ci soutiendront le général russe Andreï Andreïevitch Vlassov et sa ROA (Armée Russe de Libération), ce dernier étant adepte d’un socialisme européen. Il convient enfin de signaler les fascistes du Parti National-Socialiste Biélorusse de Fabian Akinskynto et Vladislav Kozlovskyi et ceux de l’Union Nationale-Démocrate Ukrainienne de Nikolaï Kubijovitch. En 1946, Vladimir Rodzaevski, pensant avoir trouvé en Staline l’incarnation même de ce qu’il appelait le « fascisme russe », revint en Union Soviétique et fut condamné à mort et exécuté par pendaison, sort que connut également Vlassov, livré par les autorités américaines.



Dans le cas proprement dit de Vlassov, celui-ci a fondé en novembre 1944 le Comité de Libération des Peuples de Russie (KONR). Vlassov assurait dans le programme politique du KONR le rétablissement des droits de février 1917, c'est-à-dire reconnaissait la légitimité de la première révolution russe. Il pronait la mise en place d’un socialisme russe et européen dans le cadre de la nouvelle Europe. Il pronait également le partage des terres aux paysans, la signature d’une paix immédiate, la mise en place d’un état national libre, et bien sûr la déstalinisation.



Des mouvements fascistes virent également le jour en Arménie et en Géorgie. Dans le premier cas, outre le mouvement nationaliste Dashnak, on trouvait un parti national-socialiste arménien, Hossank, « l’Eclair », dirigé par Suren Begzadian Paikhar, mouvement fondé en 1942. Dans le second cas, le fasciste géorgien était incarné par le mouvement Tetri Giorgi, « le blanc Georges », du nom du saint mais aussi désignant un dieu païen géorgien de la lune et du combat, dirigé par Shalva Maglakelidze (1893-1970), qui fut par la suite à la tête de la légion SS géorgienne.



En Yougoslavie, les fascistes se partagent entre Croates et Serbes. Du côté croate, on trouve le mouvement Ustaša d’Ante Paveliš (1889-1959), pro-italien. Du côté serbe, on trouve le Збор[24] (Zbor ou parti «national-socialiste») de Dmitrije Ljotiš, ouvertement pro-hitlérien. Les serbes collaboreront dans le gouvernement pro-allemand du général Milan Nediš.

En Grèce, un gouvernement fasciste, celui de Yannis Métaxas, dirige une Grèce où existent de petits partis fascistes comme le Parti National-Socialiste Grec (Ελλενίκο Εθνίκο-σοσίαλιστο Κόμμα), pro-hitlérien, de Georgios Mercouris (1886-1943), père de Melina Mercouri, et l’Union des Hellènes Fascistes, fondée en 1927 par Theodoros Ypsilantis, pro-mussolinien et apprécié de Métaxas lui-même[25].



Enfin, signalons aussi l’existence de partis fascistes dans les pays baltes, comme le Eesti Vabadussõjalaste Liit (Union des Vétérans d’Estonie) estonien d’Andres Larka et d’Artur Sirk (mort en 1938 pour ce dernier), le Gelezinis Vilkas (« loup d’Acier ») d’Augustinas Voldemaras (1883-1942) en Lituanie, ou le Perkonkrusts (« croix de tonnerre » ou « svastica ») de Gustavs Celminš (1899-1968) en Lettonie. Si Voldemaras a pu accéder au pouvoir en 1926, il ne parvint à le conserver que pendant un temps très court. Enfin, en Albanie, à côté du Parti National Fasciste d’Albanie, émanation directe de l’italien, dirigé par Attoma Lorusso, on trouve à partir de 1941 le Balli Kombëtar (parti nationaliste), idéologiquement fasciste et même pro-nazi, dirigé par Midhat Frashëri et Ali Klissura.

[20] Le Faisceau National Roumain (Fascia Nationala Rumana) en 1923, et Actiunea Romanesca (Action Roumaine) de Ion Mota, seront intégrés dans la Garde de Fer en 1925. Il y eut également, fondé en 1932, le mouvement « Nacionalsocialista » de Stefan Tatarescu et le mouvement « Svasticade Foc » de V. Emilian en 1935.

[21] Szalasi fonda en premier lieu le Parti de la Volonté Nationale (Nemzeti Akarat Partja) et finalement le Mouvement National-Socialiste Hungariste de la Croix Fléchée. Zoltan Böszörmeny fonda parallèlement le Parti National-Socialiste des Travailleurs Hongrois et parallèlement Zoltan Mesko fonda le Parti National-Socialiste des Travailleurs et Paysans Hongrois. Ces deux partis fusionnèrent dans le Parti National-Socialiste Unifié (Egyesült Nemzeti Szocialista Partja) en 1932.

[22] Membre du parti fasciste tchèque de Cerwinka, fondateur de l’organisation collaborationniste Vlajka, il fut condamné à mort en 1948. Il fut également un membre éminent de la Communauté Fasciste Panslave en compagnie du fasciste russe Constantin Rodzaevski.

[23] L’héritier contemporain dans la Russie post-soviétique serait le Русское Националное Единцво (Unité nationale russe ou RNE) d’Aleksandr Barkachov.

[24] Appelé en 1934 Jugoslovenski Narodni Pokret Zbor (« Mouvement Populaire Yougoslave Zbor »).

[25] Sans oublier le Parti de la Renaissance Hellénique, parti d’inspiration fasciste de Pangalos, qui devint par la suite la « Sidena Ireni » (paix de fer), ni le groupe des « Partisans de la race hellène ».


Thomas Stahler, (c) 2005


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Message Publié : 25 Sep 2005 8:28 
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La question est de savoir si Franco est un fasciste. Pour moi, le régime est une dictature militaire classique. Il ne faut pas coller l'étiquette fasciste à tout bout de champ.

Il en va de même d'ailleurs pour Salazar.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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Message Publié : 25 Sep 2005 8:33 
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De même pour Pilsudski ! Jamais ce chef d'Etat, qui a lutté pour l'indépendance de son pays, n'a pratiqué de politique "fasciste". 8O
Où avez-vous pu pêcher de pareilles balivernes ? :roll:
Vous nous parlez d'essai sur les fascismes en Europe et l'on se rend compte qu'il s'agit d'un pot-pourri qui compare l'incomparable.
Un cadeau bien décevant... :cry:

duc de Raguse.

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Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 25 Sep 2005 10:40 
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Eginhard
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Jean-Marc Labat a écrit :
La question est de savoir si Franco est un fasciste. Pour moi, le régime est une dictature militaire classique. Il ne faut pas coller l'étiquette fasciste à tout bout de champ.

Il en va de même d'ailleurs pour Salazar.


Franco a toujours des partisans actifs en Espagne. Des mouvements qui voudraient voir le régime renaître. Une simple dictature n'est-elle pas une simple parenthèse ? :?:


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Message Publié : 25 Sep 2005 13:37 
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Vous avez le don incomparable de ne pas répondre aux questions que l'on vous pose. En quoi le régime franquiste est il fasciste ? Ce n'est qu'une dictature militaire classique, issue d'un pronuciamento comme il y en eut tant en Espagne. Un régime autoritaire, certes, mais qui n'est pas impérialiste, qui ne cherche pas à faire de vous un homme nouveau, qui vous laisse en paix si vous ne lui cherchez pas des noises.

Bref, une bonne dictature à l'ancienne, qui a peu de rapport avec le fascisme, et encore moins avec le nazisme.

Ce qui ne signifie pas que je l'approuve, bien sûr.

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Message Publié : 25 Sep 2005 13:46 
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Plutarque
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Citer :
La question est de savoir si Franco est un fasciste. Pour moi, le régime est une dictature militaire classique. Il ne faut pas coller l'étiquette fasciste à tout bout de champ.


Non, Franco n'était évidemment pas un fasciste puisqu'il n'était pas un socialiste national.

Citer :
De même pour Pilsudski ! Jamais ce chef d'Etat, qui a lutté pour l'indépendance de son pays, n'a pratiqué de politique "fasciste".
Où avez-vous pu pêcher de pareilles balivernes ?


Pilsudski était bien socialiste et nationaliste, non ? Donc il était socialiste national c.a.d fasciste. Vous voyez que là, tout s'éclaire.


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Message Publié : 25 Sep 2005 13:49 
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Le fascisme face à la Réaction.





Dans des pays dans lesquels la menace communiste est faible ou maîtrisée, les régimes autoritaires et les fascismes se sont menés une guerre impitoyable, ce qui démontre une fois de plus que confondre fascisme et extrême-droite est une énorme erreur d’analyse. Les exemples sont multiples.



En Allemagne, lorsque l’ombre de la défaite se profile, la droite autoritaire, proche des milieux militaires, tente par l’assassinat du Führer dans un attentat de briser le régime national-socialiste. Mais Stauffenberg échouera dans sa mission et Hitler écrasera sans pitié la réaction, ce qu’il n’avait pas fait en 1934, préférant au contraire sacrifier la phalange la plus révolutionnaire du mouvement. En Italie, en 1943, le roi et un certain nombre de hiérarques fascistes, dont le comte Ciano déjà évoqué, réussiront à manœuvrer pour chasser Mussolini du pouvoir, celui-ci ne devant son retour en force qu’à l’aide allemande. La réaction n’entend pas tolérer un 1789 fasciste.

Mais dans des pays où le fascisme, même lorsqu’il représente un courant marginal, n’est pas au pouvoir, l’action des conservateurs est également féroce. En Irlande, Eoin O’Duffy voit son parti des « Chemises Bleues » déclaré illégal par De Valera en 1934. Le fasciste lituanien Voldemaras est astreint à résidence en 1929, emprisonné puis exilé en 1934. Gustavs Celmins sera incarcéré de 1934 à 1937 par le dictateur conservateur Smetona, puis finalement exilé, avant de revenir en 1941 avec les Allemands. Le parti Wabs d’Artur Sirk est quant à lui interdit par Konstantin Päts, président autoritaire estonien, et son chef est exilé dès 1935 et ce jusqu’à sa mort en 1937. En Roumanie, Corneliu Codreanu quant à lui est assassiné en 1938 et son successeur à la tête de la garde de fer, Horia Sima, sera exilé dès 1941 alors que de nombreux légionnaires seront assassinés. En Hongrie, Ferenc Szalasi est emprisonné de 1938 à 1940 sur une décision inique du maréchal Horthy au pouvoir. Le parti fasciste finnois IKL de Kosola est également interdit en novembre 1938, après plusieurs décrets analogues.

En Autriche, la branche locale de la NSDAP sera également combattue et interdite par le chancelier Dollfuss, ce dernier soutenant la plus conservatrice Heimwahr, et qui sera assassiné par les nazis autrichiens.

En Espagne, le général Franco n’a rien fait pour sauver la vie des chefs phalangistes (Redondo, Ramos et Primo de Rivera), fusillés par les « républicains » espagnols. Il condamnera à mort puis finalement exilera Manuel Hedilla, le successeur officiel de Primo de Rivera et qui refusait de fusionner le parti avec les organisations conservatrices et cléricales. De même, le fasciste portugais Rolao Preto est exilé en 1934 par le doutor Salazar et reviendra des années plus tard en politique à la tête d’un mouvement royaliste[36] mais toujours en adversaire du chef de l’état.

En France, alors que les fascistes français voulaient, à l’instar de Déat et de Bergery, créer un parti unique, le gouvernement autoritaire de Vichy, et ce parallèlement à un refus allemand de permettre une révolution fasciste en France, s’est toujours opposé à la mise en avant des fascistes. Doriot ne sera pas ministre de Vichy et Déat ne le deviendra qu’à l’extrême fin. En revanche, en exil à Sigmaringen, c’est la consécration de Doriot, qui le 6 janvier 1945 crée, avec l’assentiment allemand, le Comité de Libération Française. D’autres comités verront parallèlement le jour avec Szalasi pour la Hongrie, Degrelle pour la Belgique, Sima pour la Roumanie ou Tsankov pour la Bulgarie. En Grande-Bretagne, en 1940, au mépris de l’habeas corpus, Mosley et 800 de ses partisans seront arrêtés et emprisonnés par décision du gouvernement de Churchill. Le chef du Verdinaso flamand, Joris Van Severen, sera quant à lui tué en 1940 par des soldats français.

A la libération, les penseurs fascistes français se retrouvent à s’enthousiasmer pour le communisme. Brasillach évoque le fascisme « immense et rouge » de sa cellule. Drieu la Rochelle vante également l’Union Soviétique et dans leurs conversations privées Cousteau et Rebatet évoquent la figure de Staline. L’idée que l’Union Soviétique de Staline était devenue un pays socialiste national avec Staline avait déjà été évoqué par les frères Strasser.

[36] Partido Popular Monárquico, fondé en 1974




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Message Publié : 25 Sep 2005 17:45 
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Je trouve tout de même qu'il est fort incorrect de faire de telles comparaisons, même si dans certains cas il y a des ressemblances, entre des situations très différentes, tant au niveau des sociétés, que des personnages et des contextes.
Votre vision est trop globalisante, généralisante et forcément on peut trouver de nombreux contre-exemples.

Citer :
Pilsudski était bien socialiste et nationaliste, non ? Donc il était socialiste national c.a.d fasciste.

Merci de me donner raison...
Un socialiste peut avoir un fort esprit national - Jaurès par exemple n'avait aucune confiance dans la IIème Internationale, qui ne devait pas, selon lui, se mêler des affaires nationales de chaque parti socialiste - et n'être pas fasciste ou nazi.
Démontrez-nous en quoi Pilsudski était fasciste dans sa politique et nous en reparlerons ! :wink:

duc de Raguse.

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 Sujet du message : Fascisme
Message Publié : 25 Sep 2005 18:06 
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Eginhard
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Larousse : Fascisme : Doctrine visant à substituer un régime autoritaire et nationaliste à un régime démocratique.

Franco était-il fasciste ?

Oui ! :(


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Message Publié : 25 Sep 2005 18:51 
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Plutarque
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Citer :
Un socialiste peut avoir un fort esprit national - Jaurès par exemple n'avait aucune confiance dans la IIème Internationale, qui ne devait pas, selon lui, se mêler des affaires nationales de chaque parti socialiste - et n'être pas fasciste ou nazi.


Jaurès ne s'est jamais dit socialiste national. Mais Jaurès n'était pas loin quand même d'être un proto-fasciste et ce n'est pas étonnant que Déat se soit vu comme son héritier. Prenons le cas du travaillaiste Hyndnam, fondateur du "National Socialist Party".

Citer :
Démontrez-nous en quoi Pilsudski était fasciste dans sa politique et nous en reparlerons !


Son régime parle pour lui. Mais ses successeurs étaient beaucoup plus réactionnaires (Beck et compagnie).
Le fasciste le plus authentique demeure Piasecki, dans tous les cas de figure.


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Message Publié : 25 Sep 2005 18:53 
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Plutarque
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Localisation : Nation Européenne, Gaule
Citer :
Larousse : Fascisme : Doctrine visant à substituer un régime autoritaire et nationaliste à un régime démocratique.


Cette définition du Larousse n'honore pas ses rédacteurs. Une sottise pareille...

Fascisme

1. Expression italienne du socialisme national.
2. Par extension, toute forme de socialisme national en Europe pendant la période 1918-1945.


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