Ah bon, Staline est un fasciste russe
Et Hitler un communiste allemand peut-être
?
Soyons sérieux, Paxton relève plusieurs traits communs et récurents de la pensée fasciste qu'il surnomme "passions mobilisatrices". Chez Staline, il manque la notion de "déclin" et de "victimisation". Surtout, le communisme s'affirme "rationnel" et "scientifique, tandis que le fascisme... c'est le "romantisme en politique".
" - un sentiment de crise d'une telle ampleur qu'aucune solution traditionnelle ne pourrait en venir à bout;
- la primauté du groupe, envers lequel les devoirs de chacun sont supérieurs à tous les droits, individuels ou universels, et la subordination à lui de l'individu;
- la croyance que le groupe d'appartenance est une victime, sentiment qui justifie n'importe quelle action, sans limitation légales ou morales, me nées contre les ennemis internes ou externes;
- la peur du déclin du groupe sous les effets corrosifs du libéralisme individualiste, des conflits de classe et des influences étrangères;
le besoin d'une intégration plus étroite, d'une communauté plus pure, par consentement si possible, ou par violence exclusiviste, si nécessaire;
- le besoin d'une autorité exercée par des chefs naturels (toujours de sexe masculin), culminant dans un super-chef national, seul capable d'incarner la destinée historique du groupe;
- la supériorité des instincts du chef sur la raison abstraite et universelle;
- la beauté de la violence et l'efficacité de la volonté, quand elles sont consacrées à la réussite du groupe;
- le droit du peuple élu de dominer les autres sans contraintes de la part de la loi divine ou humaine, la loi étant décidée sur le seul critère des réussites du groupe dans un combat darwinien."
Frédéric