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Message Publié : 02 Sep 2003 14:03 
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Salluste
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En Suisse romande les cas de collaboration étaitent rares.


Cà fait plusieurs fois que vous dites que les suisses romans n'ont pas collaborés alors que les alémaniques si. Dois-je prendre çà pour le symbole d'une division actuelle entre les suisses romans et les suisses germanophones, le pays ne serait-il pas si soudé qu'on le croit ?


La plupart des suisses ont collaborés non pas par sympathie nazi mais simplement dans le but de faire des affaires, et vu que la Suisse était entourée de toute parts par les nazis l'Allemagne était un partenaire économique indispensable, bisness is bisness, et puis tout le monde sait bien que l'argent n'a pas d'odeur.

Dès 1940, l'Allemagne et l'Italie sont les principaux destinataires des exportations suisses. On estime que 60% de l'industrie d'armement, 50% de l'industrie d'optique et 40% de l'industrie des machines travaillent pour le Reich. Il s'agit de matériel de pointe que les Allemands peuvent difficilement trouver ailleurs. De même, la ligne ferroviaire du Gothard revêt une importance primordiale, car elle relie les deux capitales Rome et Berlin. Elle voit augmenter considérablement le transit Nord-Sud.


D'un point de vue humain et moral la Suisse a eut un comportement totalement honteux et condamnable pendant la guerre mais aussi après, car beaucoup de juifs tués par les nazis avaient placés leur argent dans des banques suisses, ces banques ont refusés après la guerre de retituer l'argent aux héritiers survivants sous prétexte qu'il fallait un certificat de décès, évidemment impossible à obtenir dans un camp de concentration, ce que les banques savaient très bien. Parfois on leur répond que toute trace du compte a disparu. Or sur pression des organisations juives, les banques finissent par découvrir de nombreux « comptes dormants » dont
elles avaient nié l'existence jusqu'en 1995. En août 1998, avocats et banques ont conclu un arrangement financier ($ 1.25 milliards) pour dédommager ces survivants. Le rapport final de la commission Volcker, en décembre 1999, a identifié 54'000 comptes ouverts dans les banques suisses entre 1933 et 1945 ayant des liens possibles avec les victimes du nazisme.

Mais d'un point de vue uniquement politique la Suisse a tirée son épingle du jeu, son économie, ses banques ont prospérées pendant la guerre, Hitler ayant besoin de la Suisse pour blanchir et échanger son or, la Suisse ne fut pas envahie, les cadres nazis y planquent leur richesse, les alliés aussi enrichissent massivement les banques, les comptes des juifs morts furent "oubliés", certaines entreprises ayant des filiales en Allemagne utilisèrent des travailleurs forcés, main d'oeuvre presque
gratuite, ou rachetèrent des entreprises saisies aux juifs pour des bouchées de pain. De 1940 à 1945, la Suisse reçoit plus de 200'000 réfugiés qui sont internés dans des camps et astreints à des travaux (agriculture, construction...). Les frais de séjour des 29'000 Juifs acceptés ou tolérés en Suisse entre 1933 et 1945 (21'000 pour la période de guerre) sont facturés à la communauté israélite suisse.
Donc en un mot cette guerre fut très profitable à la Suisse (comme à Monaco), le malheur des uns fait le bonheur des autres.

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Le sage n'affirme rien qu'il ne puisse prouver. proverbe latin


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Message Publié : 02 Sep 2003 16:45 
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Hérodote
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Inscription : 23 Août 2003 13:48
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Oui oui bien sûr!! ce fut une période de bonheur!!! tous les hommes en âge mobilisés, loin de leur famille. Les ticket de rationnement ( eh oui en Suisse aussi) nan nan ce fut une période de bonheur y a pas à dire!!!! Si qq banquiers alémaniques sans scrupules se sont enrichis c'est une chose mais n aller pas dire que cette guerre a fait le bonheur de la Suisse. Les 99% des gens en ont aussi souffert( moins qu'ailleurs c'est vrai mais n'exagérons pas svp)

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Message Publié : 02 Sep 2003 16:51 
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Hérodote
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Inscription : 23 Août 2003 13:48
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Localisation : N Suisse / Genève
La Suisse c'est pas Monaco, cette comparaison est fausse. Tu simplifies beaucoup trop une situation déja compliquée au départ. Monaco a été de toute façon occupé donc ce n'était qu'une marionnette au mains des nazis.

Quant à savoir si la Suisse est divisée ou non. La réponse est oui, y a qu'à voir les stats c'est à Genève qu'a été accueili le plus de juifs et d' opposants.Est-ce un hasard??

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Message Publié : 04 Fév 2009 14:33 
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Inscription : 10 Jan 2008 0:16
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Je remonte un vieux topic sur lequel je suis tombé à l'aide de la fonction "recherches".

Il faut savoir que les rapports conflictuels entre Romands et Alémaniques restent mesurés, on est à mille lieux de la si triste situation belge. Ils ont surtout débuté au cours de la Première Guerre mondiale, le conflit linguistique prenant la suite du conflit religieux qui a déchiré le pays au siècle précédent. Pour schématiser, la sensibilité romande était pro-française, alors que les Alémaniques étaient pro-Allemands, le conflit a éclaté lorsque le Conseil fédéral a nommé Ulrich Wille, Alémanique très clairement sympathisant des Allemands (Guillaume II était parrain d'un de ses petits-fils), à la tête de l'armée, en 1914.

Pendant la WWII, c'était différent, le clivage n'existait pas vraiment, les circonstances étant différentes et le pays plus en danger qu'en 1914. C'est vrai que les élites pouvaient être plus proche du régime nazi, surtout par pragmatisme, même si une figure comme Mussolini, notamment dans l'entre-deux-guerres, était très respectée (cf. Gonzague de Reynold, ou son titre d'Honoris Causa à l'Université de Lausanne en 1937).

Depuis, par période, les Romands critiquent les "avantages" alémaniques (Zurich, Bâle avantagées, des vols de l'aéroport de Genève transférés vers Zurich, etc...), "des pleureurs" pour certains Alémaniques ... bref, plus du chamaillage qu'autre chose. Par contre, on remarque très clairement un fossé cantons romands (Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Valais dans sa majorité, Fribourg dans sa majorité)/cantons alémaniques (le reste des 26 cantons, sauf le Tessin italophone) lors des votations, sur tout un tas de sujet : les Romands sont pro-européens, pro-SDN puis ONU, les Alémaniques beaucoup plus à cheval sur la neutralité, même si certains cantons alémaniques sont de moins en moins réfractaires à l'Europe, alors qu'une partie des Romands semble résignée, elle ne peut pas grand chose, étant en large minorité (70 % de la population est alémanique). Le concept de "röstigraben" ("barrière/fossé de rösti", qui désigne le fossé culurel entre francophones et germanophones) tend quand même à perdre de sa substance.



Sur les questions de la WWII, et des relations entre Romands et Alémaniques, mon mémoire de M1 traitait en partie de la question, autant que ça ne soit pas perdu pour tout le monde. Je mets donc un lien, pour ceux que ça intéresse (Hein ? La Suisse ? Se passe quelquechose là-bas ?)


Le malaise suisse :
Etude de la crise identitaire d'un Etat neutre et
multiculturel.

Le mémoire en .pdf ici : Le malaise suisse : Etude de la crise identitaire d'un Etat neutre et multiculturel.pdf (désolé pour la mise en page, quelques petits : titres en fin de page, problème dans la numérotation des notes de bas de page etc. Evidemment, si le contenu est le même, dans la forme, c'est pas ce que j'ai rendu au jury ^^).

>> Je me suis intéressé aux polémiques qui se sont multipliées en Suisse, notamment depuis l'après-WWII, au sujet du modèle helvètique, au centre duquel la neutralité. Depuis 1945, beaucoup d'intellectuels suisses ont été très critiques envers cette neutralité, notamment Frisch, Dürrenmatt ; plus près de nous Jean Ziegler, qui a multiplié les livres très violents envers son pays, ou le peintre Ben Vautier ( "La Suisse n'existe pas", 1992, remise en cause plus générale du modèle multiculturel national). Le sujet donc : le "malaise" suisse : depuis quand, comment et pourquoi ?

Le plan, pour vous donner une idée :


Ière PARTIE : LA NAISSANCE DU MALAISE SUISSE

Carte de la Suisse

1. La Suisse : généralités et bref rappel historique
a) Le multilinguisme et la diversité culturelle
b) Les institutions suisses
c) Rappel historique : des Romains au XVIIIème siècle

2. La Suisse au XIXème siècle
a) La Suisse française (1798 – 1815)
b) L'indépendance et le difficile consensus national
c) L'Etat fédéral et les premiers effets de la neutralité

3. La Suisse et la Première Guerre mondiale
a) Le fossé entre Romands et Alémaniques
b) Un ciment fédéral pour lutter contre la crise d'identité nationale
c) Conflits sociaux et nostalgie de l'Ancien Régime

4. La Suisse de l'entre-deux-guerres
a) La Société des Nations
b) Critiques du conformisme et de l'immobilisme
c) L'arrivée de l'extrême-droite en Suisse


IIème PARTIE : LA SUISSE ET LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

1. Rappel des faits
a) La position suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale
b) La politique nationale sur la question des réfugiés

2. De la bonne conscience à la remise en cause
a) Les premières critiques
b) La réponse officielle


IIIème PARTIE : LES EVOLUTIONS RECENTES

1. La place de la Suisse et du Suisse dans le monde
a) Une Suisse trop renfermée ?
b) La question européenne
c) Le syndrome juif ?

2. Quelle place pour la neutralité ?
a) Une Suisse sans neutralité ?
b) Vers une neutralité active ?

3. Christoph Blocher et le nationalisme
a) L'UDC et Christoph Blocher
b) L'UDC de Blocher et le FPÖ de Jörg Haider : destins croisés ?


Des extraits de la bibliographie, pour étayer ce topic. Je conseille en particulier le Fritz Zorn, la biographie de Annemarie Schwarzenbach de Miermont, Frisch, Dürrenmatt, et bien sûr, l'énorme Histoire de la Suisse et des Suisses dirigée par Jean-Claude Favez. Plus généralement, jetez-un oeil aux collections de Payot (Lausanne) et de Zoé/Mini Zoé, y'a beaucoup de choses sympas. En ligne, le Dictionnaire historique de la Suisse, très pratique : http://www.dhs.ch

G.ARES, La Suisse avenir de l'Europe ? , Gallimard, 1997.
F.AUER, Jean Ziegler ou l'histoire falsifiée, l'Age d'Homme, 1999.
COLLECTIF, dir.J-F BERGIER, La Suisse et les réfugiés à l'époque du nationalsocialisme,
Fayard, 2000.
F.BLANKHART, « Der Neutralitätsbegriff aus logischer Sicht » (« La notion de neutralité
d'un point de vue logique »), Mélanges de Edgar Bonjour, Helbling, 1968.
E.BONJOUR, Histoire de la neutralité suisse : quatre siècles de politique extérieure
fédérale, tome V, La Baconnière, 1971.
N.BOUVIER, I.LICHTENSTEIN-FALL, Routes et déroutes, Metropolis, 1996.
M.BRETTON, « Le rapport final de la Commission Bergier : les points forts du rapport. »,
La Tribune de Genève, 23 mars 2002.
A.BRON, « Le Conseil fédéral salue le rapport mais ''ne jette la pierre à personne'' », La
Tribune de Genève, 23 mars 2002.
M.CALMY-REY, D.S MIEVILLE, « Micheline Calmy-Rey n'est pas disposée ''à rester à la
maison, ni à se taire dans les quatre langues nationales'' », Le Temps, 21 octobre 2004.
F.CHERIX, « Les 28 actions du ministre Christoph Blocher contre les institutions suisses »,
Le Temps, 26 octobre 2006.
M. COMINA, éditorial, Le Temps, Genève, 23 mars 2002.
A. DOUSSE, éditorial, Le Matin, Lausanne, 23 mars 2002.
F.DURRENMATT, La visite de la vieille dame, Flammarion, 1957.
Le juge et son bourreau, Albin Michel, 1961.
Pour Vaclav Havel, Mini Zoé, 1995.
COLLECTIF, dir.J-C FAVEZ, Nouvelle histoire de la Suisse et des Suisses, Payot, 1991
[1983].
C.D FERRATA, Mémoires, tome I, Tipografia Cuffiani, 1920.
J.FREYMOND, « Neutralité et neutralisme », Revue des travaux de l'Académie des sciences
morales et politiques, Paris, 1966.
M.FRISCH, Monsieur Bonhomme et les incendiaires, Gallimard, 1969.
Guillaume Tell pour les écoles, L'Age d'Homme, 1990.
I.HERMANN, Les cicatrices du passé. Essai sur la gestion des conflits helvétiques (1798-
1918), Peter Lang, 2006.
H-U JOST, « Pour un nouvel éclairage sur l'ensemble de l' ''élite'' », La brèche 488, 3/10 avril
1992.
D.KUNZI, « Or des Nazis, fonds juifs, la Suisse et le Reich », Une Suisse sans armée n°34,
été 1997.
J-J LANGENDORF, La Suisse dans les tempêtes du XXème siècle, Georg, 2001.
Histoire de la neutralité : une perspective, Infolio, 2007.
M.LUTZ (trad. L-B LERESCHE), Dictionnaire géographique et statistique de la Suisse,
Samuel Delisle, 1838.
J-B MAUROUX, Du bonheur d'être Suisse sous Hitler, Jean-Jacques Pauvert, 1968.
N. MEIENBERG, « Aide pour la lecture du rapport Bonjour », Die Schweiz. Nationales
Jahrbuch der NHG, 1972.
N.MEIER, « La neutralité suisse - de facto abolie ? - nouveaux potentiels conflictuels et
menaces asymétriques », Revue militaire suisse, 11 décembre 2004.
D-L MIERMONT, Annemarie Schwarzenbach ou le Mal d'Europe, Payot, 2005.
dir.D.S MIEVILLE, La Suisse est-elle soluble dans l'Europe ? (Journal de Genève et
Gazette de Lausanne), Georg, 1996.
V.MONNET, « L'histoire suisse réécrite au gré des rapports officiels », Le Temps, Genève, 6
avril 2002.
A.MUSCHG, Wenn Auschwitz in der Schweiz liegt (« Quand Auschwitz est en Suisse »),
Suhrkamp, 1997.
J-B RACINE, « La Suisse et l'Europe : questions d'échelle », Mappemonde, mars 1997.
C-F RAMUZ, Conformisme, Sequences, 1931.
Lettres 1919-1947, Les Chantres, 1959.
G.REAL, La passe imaginaire, L'Aire/Manya, 1992.
G.DE REYNOLD, La démocratie et la Suisse, essai d'une philosophie de notre histoire
nationale, Le Chandelier, 1929.
D.DE ROUGEMONT, La Suisse, ou l'histoire d'un peuple heureux, Hachette, 1965.
S.SCHMID, A.DOUSSE, Pas de Swisscoy au Liban ! », Le Matin-Dimanche, 27 août 2006.
A-M.SCHWARZENBACH, « Die Schweiz, das Land, das nicht zum Schuss kam » (« La
Suisse, le pays qui n'a pas tiré un coup de feu », Der Alltag, n°2, 1987.
C.SPITTELER, Notre point de vue Suisse, Zoé, 1995.
J.VLASSENBROEK, L'UDC de C.Blocher : l'extrême-droite au coeur de la concordance
helvétique ?, Université Libre de Bruxelles, 2004.
R-H WUST, Alerte en pays neutre. La Suisse en 1940, Payot, 1966.
J.ZIEGLER, Une Suisse au-dessus de tout soupçon, Points, 1977.
La Suisse, l'or et les morts, Points, 1998.
Le bonheur d'être Suisse, Seuil, 1993
« Mort programmée du secret bancaire », Le monde diplomatique, février 2001.
F.ZORN, Mars, Gallimard, 1979.


Si jamais quelqu'un est intéressé, mon M2 : "La seconde Union Démocratique du Centre au sein du système politique helvétique : un parti à contre-courant", qui revient sur la progression du premier parti de suisse depuis sa création à la fin des 1910's jusqu'à aujourd'hui, est aussi parcourable.


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Message Publié : 06 Fév 2009 11:35 
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Thucydide
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La Suisse à aussi aidé les alliés grâçe à ses ambassades et ses espions (préparation de l'opération fortitude)avec la désinformation totale du lieu de débarquement (Crète,hollande,ou côte adriatique)
Et les allemand tombèrent dans le panneau :P

Pour l'armement helvétique il est à noter que l'aviation nationale comportait (à part des chasseurs allemands,2 avions:
COMTE AC.1
un monoplan de chasse
moteur:1 Gnôme et Rhône Jupiter de 420 cv en étoile
performance:vitesse maximale:245 km/h
autonomie :2h30
masse: à vide :920kg
maximale à pleine charge:1320kg
dimension: envergure :12m
longeur :7,13m
hauteur :3,12m
surface alaire :24m²
armement: 2 mitrailleuses synchronisées

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I shall return !
G.Mac Arthur 1942


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Message Publié : 06 Fév 2009 11:51 
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Thucydide
Thucydide
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Inscription : 22 Sep 2008 11:44
Message(s) : 42
Localisation : Paris
Le second avions est de fabrication entièrement suisse ,il a des airs de famille avec les appareils de reconnassance construit par Albatros, Rumpler ou L.V.G. dus sans doute aux stages allemand suivis par Häfeli ;c'est le Häfeli DH-3.

Biplace de reconnaissance et d'observation
Moteur:1 Hispano-Suiza HS-41 8Aa en Vde 150 ch
Performance:
vitesse maximale:145km/h
plafond pratique:4500 m
distance franchissable:400km
Masse: maximale au décollage:1110kg
Dimension:
envergure:12,50m
longeur:7,95m
surface alaire:38m²
Armement:1 mitrailleuse montée sur affût dans l'habitacle arrière.

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G.Mac Arthur 1942


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Message Publié : 06 Fév 2009 14:51 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Je lis sur Wiki anglais que le Comte AC1 n'a jamais été produit en série, ce qui n'est pas étonnant vu ses performances médiocres pour l'année de son premier vol (1927). De plus, quatre ans après, la Suisse disposait du Dewoitine D27, qui était un bon appareil pour son époque (312 km/h). Elle en mit en ligne une soixantaine.
Enfin, en 1936, elle se dota de l'EKW-35, un gros monomoteur biplace lourdement armé (1 canon de 20, 3 mitrailleuses), biplan classique à train fixe, à l'heure où Français, Allemands, Britanniques et Soviétiques mettaient en ligne les premiers monoplans modernes.
Il n'est donc pas étonnant que la Suisse éprouvât le besoin de se moderniser en achetant des Bf 109.

Par parenthèse, les principaux meetings aériens permettent d'admirer en vol un Dewoitine D27, peint aux couleurs d'un D.37 de l'armée de l'Air française. C'est un superbe représentant des avions de cette époque "âge d'or".


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Message Publié : 06 Fév 2009 17:19 
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Plutarque
Plutarque
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Inscription : 13 Juin 2005 9:41
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Avec un ami lors d'une fin de repas quelque peu arrosée, nous avions fini par imaginer les difficultés du pauvre pilote étranger retenu dans un camp de prisonner suisse. A l'époque nous nous étions plut à imaginer les doléances des prisonniers demandant des repas moins calorique, ou prenant 10 kilos faute d'exercice, voir exigeant que leur soit alloués autre chose que des pantoufles comme chaussures de détentions, voir étant indisposé par le teneur en oxygène dû à l'altitude...
Passons sur l'humour, mais quel était-donc le statut des pilotes abattus au dessus de l'espace aérien suisse? Furent-ils libérés? Détenus? et, si oui, en quelles conditions? ( on imagine que la croix-rouge devait faire du bon travail :mrgreen: )

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Message Publié : 06 Fév 2009 21:23 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 23 Déc 2004 6:42
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J'ai retrouvé dans ma bibliothèque La guerre a été gagnée en Suisse par Pierre Accoce et Pierre Quet. Les auteurs font allusion à une manoeuvre d'intoxication menée Schellenberg qui effraya les Suisses en leur faisant croire à des intentions hostiles de la part de l'Allemagne.
Ce livre mentionne encore l'état déplorable de l'armée suisse au début de la guerre.

Les auteurs abordent encore l'histoire du réseau soviétique dirigé par un Allemand émigré ; Rudolf Roessler.


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Message Publié : 07 Fév 2009 19:10 
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Inscription : 13 Nov 2008 6:58
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Localisation : Suisse
Bonjour,

J'ai essayé d'expliquer un peu la situation de la Suisse pendant la SGM dans le forum Livre de guerre, voici l'adresse ou vous trouverez les livres que j'ai présentés ainsi que mes contributions.

http://www.livresdeguerre.net/identific ... ?util=1023

J'ai adopté une attitude calquée sur le titre du livre de Marc-André Charguéraud "Tous coupables". Il n'y a dans cette guerre aucun pays innocent ni au niveau vente d'armes aux pays de l'Axe ni au niveau de l'accueil des Juifs.
A titre d'exemple les EU ont voulu donner une leçon à la Suisse alors qu'ils ont fourni massivement des armes à l'Allemagne avant et pendant la guerre.

[…] II est curieux que Morgenthau ait pu faire des affirmations aussi catégoriques. Placé comme il l'était, il aurait dû savoir que durant toute la guerre les monopoles américains avaient mis leurs capitaux à la disposition de l'industrie allemande afin de lui permettre de produire des armements pour l'armée hitlérienne. Les preuves qui le confirment se sont étalées dans toute la presse des États-Unis dés la fin des hostilités, et l'on ne peut guère croire que Morgenthau l'ignorait pendant la guerre. Cependant, les méandres de la politique américaine d'alors étaient si tortueux que certains personnages, même haut placés dans l'appareil gouvernemental, n'ont peut-être même pas soupçonné le degré de collusion entre les États-Unis et l'Allemagne. En tout cas, si l'enquête entreprise par le Congrès au lendemain de la guerre sur cette collaboration a été rapidement close, nul ne saurait s'en étonner.

André Gromyko Mémoires p. 47 (ambassadeur soviétique auprès des USA pendant la guerre)


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Message Publié : 07 Fév 2009 20:31 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 23 Déc 2004 6:42
Message(s) : 1614
Gromyko est à prendre avec beaucoup de pincettes et la citation çi dessus présentée montre bien comme il joue sur des confusions, des aproximations et des oublis dans le but évident de salir l'Etat américain. Si Chargéraud la reprend au pied de la lettre, je pense que vous pouvez le rayer de votre liste de lecture.
Il ne faut pas confondre investisseurs privés et Etats. L'Etat US ne fournira que la Chine nationaliste, la Grande Bretagne et l'URSS (au prix de lourdes pertes, un apport très considérable pour l'URSS).
Des investisseurs privés cherchèrent à réaliser des profits en Allemagne avant la guerre et souvent avant le nazisme (L'Union Banking corporation fut crée en 1924) .
Gromyko oublie de le dire :rool: , les nazis mirent en place un système empêchant l'évasion des bénéfices et ne tardèrent pas à contrôler les entreprises. Bref, les investisseurs US se retrouvèrent avec des titres sur lesquels ils n'avaient plus aucune autorité, se voyaient contraind de réinvestir leurs bénéfices en Allemagne.
Les USA (l'Etat américain) n'ont donc pas fourni massivement l'Allemagne en armes. De plus, il y aura pendant la guerre une série de procès et d'enquêtes visant certaines grosses fortunes. Voir le Trading with the ennemy act.

Le genre d'allégation de Gromyko est reprise par Pauwels, un autre pseudo-historien, en réalité, stalinien pratiquant. Il n'en demeure pas moins que le 21 juin 1941 au soir, c'était encore des convois soviétiques qui alimentaient le Reich.

Voilà, un bref résumé de cette histoire, les experts me corrigeront.

La Suisse n'est pas dans la même situation, si elle fournira effectivement du matériel aux nazis, elle était neutre, enclavée, ça donne des obligations pour sa survie. Cela dit, ils y ont été un peu fort en refoulant systématiquement les Juifs aux frontières alors qu'ils les ouvraient aux autres évadés.


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Message Publié : 07 Fév 2009 21:15 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 23 Déc 2004 6:42
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Le sujet des industriels nazis a déjà été abordé plus d'une fois sur le forum :
-Prescott Bush et consorts :
viewtopic.php?f=49&t=1910

viewtopic.php?f=48&t=13781&st=0&sk=t&sd=a&hilit=Bush



-Evocation du rôle de la Suisse dans la Shoah.
viewtopic.php?f=49&t=1265&start=0

Désolé pour les deux réponses à la suite : le temps de trouver les sujets.


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Message Publié : 08 Fév 2009 7:23 
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Inscription : 13 Nov 2008 6:58
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Localisation : Suisse
J'ai cité Marc-André Charguéraud uniquement à cause du titre de son livre "Tous coupables ?"
Cela n'a rien à voir avec Gromyko qui a écrit ses Mémoires ou se trouve la citation.
Parfaitement d'accord avec vous: les Soviétiques ont collaboré sans arrêt avec l'Allemagne jusqu'à la guerre (entre eux).

Moins d'accord en ce qui concerne les Américains, pendant longtemps eux et d'autres pays ont compté sur l'Allemagne comme bouclier anticommunisme et de ce fait ont armé et financé l'Allemagne. Le financement se faisait par la Banque des Réglements Internationaux à Bàle et son directeur était un américain pronazi. Toujours de Marc-André Charguéraud "Le banquier américain d'Hitler" http://www.chargueraud.org/andre/

Tout ce qui a été fait aux Juifs est abominable, y compris les refoulements.


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Message Publié : 08 Fév 2009 9:24 
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Philippe de Commines
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Inscription : 23 Déc 2004 6:42
Message(s) : 1614
Citer :
Moins d'accord en ce qui concerne les Américains, pendant longtemps eux et d'autres pays ont compté sur l'Allemagne comme bouclier anticommunisme et de ce fait ont armé et financé l'Allemagne. Le financement se faisait par la Banque des Réglements Internationaux à Bàle et son directeur était un américain pronazi. Toujours de Marc-André Charguéraud "Le banquier américain d'Hitler" http://www.chargueraud.org/andre/


Avez vous lu les liens (celui çi en particulier : viewtopic.php?f=48&t=13781&st=0&sk=t&sd=a&hilit=Bush )? Toutes les réponses à vos allégations s'y trouvent, inutile donc de reprendre ce débat.

Un américain pro-nazi ne vaut pas dire une Amérique pro-nazie. De rapeller que les USA furent parmi les premiers à reconnaitre l'URSS (Quand Roosevelt devient'il président ?), qu'ils lui fournirent un soutien logistique énorme pendant la guerre. Dans le genre anticomunisme, on fait mieux je pense.
L'Allemagne de Weimar n'est pas le III reich (enfin sur le plan idéologique).

Pourquoi donc citez vous Gromyko ? Vous devriez bien vous rendre compte qu'un communiste conservateur de la plus belle eau comme lui n'a aucune valeur sur le sujet.

La situation avant-guerre n'est pas du tout la situation après guerre. Que les Américains aient récupéré des nazis après guerre n'est en aucun cas la preuve d'une bienveillance envers les nazis avant guerre.


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Message Publié : 08 Fév 2009 9:43 
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Un américain pro-nazi ne vaut pas dire une Amérique pro-nazie


Bien entendu, mais il est hors de question d'occulter le rôle très important de cette banque , la BRI, quant au financement du réarmement allemand, ou alors on fausse l'Histoire.

du livre "le banquier Américain de Hitler"

La BRI est la plus ancienne des institutions financières internationales. Installée à Bâle (ce choix fut le résultat d'un compromis entre les puissances), elle n'est pas soumise à la législation fédérale et bénéficie de privilèges fiscaux et administratifs. Sa fondation en 1930 répondait à un double objectif: administrer le versement des réparations allemandes prévues par le plan Young et promouvoir la collaboration entre banques centrales afin d'améliorer le fonctionnement du système monétaire international. Son capital est détenu en majorité par les banques centrales fondatrices qui assurent sa direction. La fin des réparations en 1931-1932 priva la BRI d'une grande partie de sa raison d'être. Jusqu'à 1939, elle servit dès lors avant tout de lieu de rencontre, de "club" pour les gouverneurs des banques centrales. Sous forte influence allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale (par moments plus de 70% des voix des actionnaires appartiennent à des Allemands), la BRI - présidée par l'Américain Thomas Harrison McKittrick à partir de 1940 - s'efforça de maintenir une stricte neutralité. Ainsi, elle continua, comme la BNS, de faire des affaires avec le Troisième Reich, de qui notamment elle reçut environ 13,5 t d'or, dont une partie était de l'or pillé par les nazis. Les accords de Bretton Woods (1944) recommandèrent sa liquidation en raison d'une part de son attitude controversée vis-à-vis de l'Allemagne durant la guerre et d'autre part de la création du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Cette recommandation ne fut pas suivie et, après la livraison à la Commission tripartite alliée de 3,75 t d'or volé, la BRI s'imposa rapidement comme un instrument indispensable du nouvel ordre monétaire. Sa fonction principale est de servir de forum pour la coopération monétaire internationale, en accueillant notamment les réunions des gouverneurs des banques centrales des principaux pays industrialisés. Dans les années 1960, par exemple, elle facilita le fonctionnement du système de Bretton Woods en coordonnant les efforts du Groupe des Dix pour maintenir la parité du dollar et en organisant des opérations de soutien à des monnaies comme la livre sterling, la lire italienne et le franc français. La BRI sert aussi de centre de recherche sur les questions économiques et monétaires intéressant plus particulièrement les banques centrales. Enfin, en tant que banque des banques centrales, elle gère une partie de leurs réserves en devises étrangères. Son bilan s'élevait à environ 185 milliards de francs au 31 mars 1998. Le bâtiment actuel, de Martin Burckhardt, date de 1977.


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