Vézère a écrit :
Hudal n'était pas cardinal, ni même vraiment évêque. C'était un Monsignore, un fonctionnaire du Vatican à qui on donne un titre d'évêché disparu pour des raisons de protocole.
Pour faire passer des nazis en Amérique du Sud, il ne s'est pas appuyé sur des réseaux de l'église catholique (couvents, nonciatures etc.) mais sur ceux de la Croix-Rouge.
Dès que cela s'est su, il a été immédiatement désavoué.
Précisions sur des subtilités vaticanes.
Les cardinaux ont pour fonction essentielle d'élire le pape. Ils sont presque toujours évêques, mais il peut arriver que soit nommé cardinal un prêtre qui n'ait pas été consacré évêque. Ce fut il y a quelques années le cas du père Congar, en fait à titre purement honorifique puisqu'il avait dépassé l'âge de 80 ans au-delà duquel, depuis une décision de Paul VI, les cardinaux ne participent plus à l'élection du pape.
Est évêque le clerc qui a été consacré comme successeur des apôtres. Les évêques ont normalement la responsabilité d'un diocèse ou d'une abbaye. Certains évêques sont nommés fictivement à la tête d'un ancien diocèse ayant existé avant l'invasion musulmane : ce sont les évêques
in partibus pour
in partibus infidelium, c'est à dire en
territoire des infidèles. Ainsi Mgr Gaillot, turbulent évêque d'Evreux, après avoir été révoqué a-t-il été nommé évêque in partibus de Partenia (Algérie). Un évêque in partibus est tout de même évêque comme un ministre sans portefeuille est tout de même ministre.
Peuvent bénéficier de l'appellation
monseigneur certains prêtres assumant de hautes fonctions mais n'ayant pas été consacrés évêques.