Bonjour,
Je me présente en vitesse: je m'interresse à cette période de la bataille de France depuis un ans environ (seulement!) et surtout du point de vue de la guerre aérienne.
Les nombreuses lectures que j'ai pu faire sur le sujet (témoignages, rapports techniques etc...) me font penser que les français étaient condamnés à perdre leur bataille contre les allemands. Pas parce que leur matériel était moins bon (même pour les avions), ou que nos soldats ne savaient pas se battre, mais parce que nos officiers supérieurs n'ont pas compris (ou voulu comprendre) que les avions de chasse ne sont pas fait pour protéger les unités au sol. Il aurait fallu décupler au bas mot notre aviation de chasse pour obtenir un début de protection efficace.

C'est à la DCA légère et moyenne que revient ce rôle, et j'en veux pour preuve que pratiquement tous les bombardiers d'assaut français ont été descendus par la FLACK et non pas par les chasseurs allemands. Les allemands avaient, eux, une DCA abondante, entrainée et très efficace qui a littéralement décimé notre aviation de bombardement d'assaut.
Le manque de DCA accompagnant les unités au sol, associé à des transmissions complètement obsolètes et presqu'entièrement réalisées par téléphone ( d'où impossibilité d'appeler la chasse au secour) sont grandement à l'origine de l'écrasement de nos unités.
Il me semble que , dans ses conditions, Weigand ne pouvait rien faire de bon... L'avait-il compris?

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"Faites des zigzags mais assurez-vous toujours , surtout, de vous trouver dans le zig quand il vous tire dans le zag ou bien dans le zag quand il vous tire dans le zig"

Je suis d'accord avec l'importance énorme de la DCA pour la protection des troupes au sol. D'ailleurs, la dca allemande à abattu énormément de chasseurs-bombardiers alliés en Normandie, et les témoignages de Closterman sur cela sont très intéréssants.

Quand à nos bombardiers d'assauts, j'avais lu plusieurs fois que la tactique employés dans leur utilisation rendaient leurs missions quasi-suicidaire. Cela ne devait pas pardonner face à l'abondance de la dca allemande.

C'est vrai que notre carence en DCA fut une des causes de la défaite. Mais pas seulement... Il exite deux cas où le rôle de l'aviation fut prépondérant: la percée sur la Meuse à Sedan et à Dinant et l'écroulement de notre front sur l'Aisne après la prise du chemin des Dames.

Pour ce dernier cas, seule la chasse allemande intervint: elle le fit sans relâche, du 7 au 9 juin, poursuivant et mitraillant nos colonnes en retraite, empêchant toute tentative de rétablissement sur un front solide...

Et en renseignant l'infanterie allemande qui se précipitait dans les brêches d'un front non consolidé... Non sans pertes, parfois.