Narduccio a écrit :
Tietie006 a écrit :
Les chefs des armées victorieuses (celle de 1918) se remettent rarement en question, auréolés qu'ils sont du prestige de la victoire.
Là, justement, c'est un très beau poncif. Il suffit d'étudier la stratégie mise en place pour une guerre en 1940 pour bien voir qu'elle est très loin de la stratégie victorieuse de 1918. Les généraux français ont largement remis en cause leurs méthodes. Ils pensaient qu'ils ne pourraient pas re-éditer leurs méthodes de 1918 parce que les circonstances n'étaient plus les mêmes et ils ont mis en place une stratégie adaptée à leur vision des choses. Que leur vision fut erronée, cela ne fait plus aucun doute. Mais, cela n'empêche que votre phrase est un poncif, poncif qui prend naissance dès l'Appel du 18 juin et qui se retrouvera renforcé après-guerre.
Je parlais de la conception moderne de la guerre avec la constitution de divisions blindées soutenues par l'aviation. La pensée militaire française de l'entre-deux-guerres est restée subordonnée à l'antienne pétainiste: "
Le Feu tue". D'où la ligne
Maginot, par exemple. Des théoriciens comme le général
d'Estienne ou
Hering qui avaient perçu la force des "armes mécaniques" n'ont pas vraiment été entendus, comme
de Gaulle d'ailleurs. Il aura fallu attendre janvier 1940 pour voir la constitution de la première division cuirassée.
@Huyustus: Je n'ai jamais parlé de disproportions des forces.