phil1904 a écrit :
Général georges a propos du plan dyle-bréda(en mars 1940 , je crois):"cette manœuvre apparait d'une execution très problématique.... tout le probléme est dominé par la question des moyens disponibles....en cas d'une attaque ennemie se déclenchant au centre....nous pourions etre démunis des moyens necessaire à la défense"
Bonsoir,
Nous sommes d'accord que les généraux ne sont pas d'accord avec
Breda. C'est cette hypothèse qui fait l'unanimité contre elle, cette hypothèse qui complète la manœuvre Dyle qui elle a été décidée quelques mois auparavant : novembre/décembre, à cette époque Dyle reçoit également des critiques (Georges, Blanchard, Corap) mais elle est peu à peu acceptée, notamment parce que les Belges ne restent pas inactifs et se renforcent ce qui d'une part sur la Meuse – canal Albert donnerait les délais nécessaires à la manœuvre Dyle et d'autre part sur la ligne KW et la question de la trouée de Gembloux donnerait des garanties suffisantes pour s'y installer (je parle bien de la perception qu'en a l'état-major français, pas de la réalité et de ce qu'il en sera).
Concernant les exercices, puisque vous avez Chaix je me permet de vous renvoyer à la page 68-69 (édition 2005, je ne crois pas qu'elle diffère beaucoup de la première édition) « Des plans à l'épreuve des exercices », c'est la référence qui a servi pour la rédaction de l'article Wikipédia. Les deux exercices étudient des attaques brusquées allemandes, donc des moyens limités. En plus à l'époque, l'Allemagne ne possède pas encore les moyens qu'elle aura trois ans plus tard. C'est en considérant sa masse que les Français pensent que si elle veut en jouer, il faudra qu'elle attaque par la plaine belge. Le deuxième exercice, mené par Pretelat, étudie également donc une attaque brusquée, là Chaix précise qu'il y a une division blindée allemande contre Sedan. Sur l'autre exercice, il précisait seulement qu'il y avait une percée à Sedan et Maubeuge, que donc les moyens de l'époque (3 divisions blindées) étaient partagés entre ces deux directions.
Citer :
ncernant d'autres mises en garde qui auraient dus alerter les Français, il y eut aussi l'avion de reconnaissance du Capitaine Francois (ne me demandez pas le n° de serie du moteur....)qui observa le 8 mai 1940 une colonne motoriséee de 120 kms de long se dirigeant droit.....sur les ardennes
Oui, mais une division blindée ça ne veut rien dire. Les Allemands en ont dix. Aurait-il donc fallu tout envoyer en Hollande parce qu'on y a vu des panzers ? Les Français savent depuis longtemps que les Allemands vont engager une division blindée en Ardenne. Le 11 mai, deux divisions blindées ont été formellement identifiées en Ardenne (7. et 1. il me semble) par la cavalerie. Ce qui correspond à ce qu'a vu l'aviation. Deux divisions identifiées, plus une autre (la 3. ou la 4.) au nord du sillon. Donc 3 sur les 10 ou 12 divisions blindées que posséderaient (les Français ne savent pas exactement) les Allemands : insuffisant pour déterminer le centre de gravité. La vitesse à laquelle les Allemands bousculent la cavalerie dans l'Ardenne ne tranche pas avec celle à laquelle ils ont enfoncé les Belges sur le canal Albert et foncent vers Gembloux… Je dirais même au contraire, les Allemands ont enlevé une position autrement plus défendue que l'Ardenne. Bref, le haut-commandement est un peu dans le flou et la principale menace apparaît naturellement être contre la trouée de Gembloux…
De plus j'attire votre attention sur le fait que la position géographique de l'Ardenne, centrale dans le front de 1940, offre plusieurs débouchées, pas uniquement Sedan… D'ailleurs dans les premiers plans (19 et 29 octobre) 4 divisions blindées y étaient déjà engagées au nord.
Sinon c'est noté pour Jacques Belle, régulièrement recommandé en effet il va falloir que je me le procure
CNE_EMB a écrit :
2) ils n'avaient pas de raison de croire le contraire, puisque les plans allemands saisis en janvier 1940 leur indiquaient que ce serait le cas ;
Apparemment cela n'a eu que peu d'influence, les Français étaient déjà persuadé d'une attaque par la plaine belge et les plans saisis étant parcellaires (il s'agissait d'information relatives aux opérations aéroportés, donc exit Dinant et Gent, enter Hollande) et les informations transmises par les Belges aux Français encore plus. La source n'étant pas mentionnée, les Français ne pouvaient pas vraiment y accorder vraiment de crédibilité en plus. Mais il y aura quand même quelques mesures prises pour faire face à une telle éventualité du coté de Dinant (4e DINA en réserve dans la région en partie pour ça il me semble). À noter que si le plan avait vraiment était saisi en entier, la 9e armée aurait du bénéficier d'un renforcement significatif de son aile gauche et pas seulement se préparer à combattre quelques paras sur ses arrières, vu les moyens que les Allemands prévoyaient d'y engager dans le plan de l'époque (jusqu'à 4 divisions blindées entre Namur et Givet, mais certaines auraient pu passer entre Liège et Namur).
Cordialement,