Ce sujet prend une tournure intéressante ; il pourrait être utile de le replacer dans "Histoire des mœurs" et de le renommer "Histoire du chapeau".
En fait, il faut toujours garder à l'esprit qu'en dehors de notre XXe siècle couvert et bétonné de partout, la plupart des gens vivent et travaillent dehors, dans des environnements où le moindre passage de véhicule soulève des nuages de poussières. De plus, les villageois n'ont pas forcément de coiffeur à portée de main.
La coiffe est un complément indispensable du vêtement, et sert également de marqueur social (les hommes de la haute société portent le haut-de-forme, les employés un feutre mou). Pour les femmes, les cheveux sont un ornement, qui ne sont montrés en entier que pour de grandes occasions, comme les fêtes. Dans les offices religieux chrétiens et juifs, la femme ne doit donc pas les montrer, en signe d'humilité. À l'inverse, dans l'office chrétien, l'homme ôte son chapeau en signe de respect.
Alain.g a écrit :
Fin 1944, un fichu pour une femme évoque l'idée de la femme tondue pour collaboration politique ou ... horizontale.
En fait, une espèce de turban était déjà à la mode avant la Libération : les femmes se l'enroulaient mouillé autour de la tête pour donner ensuite à leur cheveu un air de permanente.