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Non, Alain G. ne plaisante pas. Il n'y a aucun ordre écrit signé de la main d'Hitler l'impactant dans la solution finale. Pire, il n'y a aucune preuve que la Chancellerie soit impliquée. Ils ont observé une stricte séparation des tâches.
Tout le monde connait la discrétion des officiels nazis quant à la solution finale, on en a parlé X fois sur PH;
mais là n'est pas là la question.
D'une part lors du procès de Nuremberg, on a trouvé des masses de motifs ne relevant pas uniquement de la shoah pour condamner les chefs nazis.
Nul doute qu'on aurait pu en faire autant pour Hitler.
Et en général, qu'il n'y ait pas d'ordre écrit n'est pas pour un chef militaire l'équivalent de la non-responsabilité:pour les massacres de la shoah par balles, pour les massacres des élites polonaises ou pour les massacres de partisans Russes par exemple, Hitler était alors le chef des armées allemandes; il est donc responsable de ces massacres (dès qu'ils sont connus)--car un ordre militaire sur le terrain n'est pas nécessairement donné par écrit . Un chef militaire dont les troupes se livrent à de nombreux crimes de guerre est à ma connaissance responsable du comportement de ses troupes;
Mais surtout, le chef d'accusation "intelligence avec l'ennemi " de Brasillach n'est pas basé sur ce qu'il a dit de faire avec les juifs. Il ne pouvait pas l'être.
Car le 19 janvier 45, date de sa condamnation, on n'avait pas encore découvert ce qui s'était passé dans les camps de la mort. Ce n'est que le 27 janvier 1945 que les troupes alliées entrent dans le tout premier camp découvert, le camp d'Auschwitz-Birkenau dans lequel elles ne trouvent que quelques milliers de prisonniers. La majorité des détenus a en effet été évacuée par les SS.
Ce n'est donc pas à cause de ce que Brasillach a dit au sujet des juifs qu'on l'a exécuté (des incitations au meurtre, d'ailleurs assez fréquentes chez les polémistes de l'époque envers leurs adversaires politiques, la droite a incité au meurtre contre les politiciens du Front populaire ou les communistes avant la guerre), puisque la réalité de la shoah n'avait pas été découverte.
Intelligence avec l'ennemi, en général et dans son cas cela consiste à aider l'ennemi, par des informations ou des actes, à atteindre ses buts de guerre/militaires.
Je ne vois pas en quoi Brasillach a aidé les armées allemandes--sauf bien sûr à préconiser la collaboration, y compris sous une forme militaire--ce que faisait aussi Vichy.