Sir Peter a écrit :
Et Laval qui , par sa connaissance des méandres de la république parlementaire,fut sans doute le "moteur" de cette prise de pouvoir se serait-il contenté d'un poste de ministre subalterne ??? L'assemblée aurait du continuer à siéger ?????
Ce qui est étonnant début juillet 1940, c'est la passivité à droite comme à gauche devant les menées de Laval.
Herriot et Jeanneney, présidents des assemblées, sont silencieux, comme Blum qui a voté pour Pétain président du conseil. Pourquoi n'ont-ils pas approuvé la proposition Flandin qui est légaliste par rapport à la proposition soutenue par Laval de pleins pouvoirs qui a facilité le coup d'Etat en douceur de Pétain.
Personne ne peut dire que l'histoire aurait été la même si Pétain avait été élu Président de la République, il en aurait été ravi, lui si gourmand d'honneurs. Je ne suis pas sur que Pétain ait été un homme déterminé. Il avait des convictions hostiles à la République, mais comme l'a dit Laval il donnait toujours raison au dernier qui avait parlé. Il aurait suffit que les deux présidents d'assemblées viennent le voir avec d'autres leaders, pour le faire hésiter; mais personne n'a bougé, y compris Reynaud d'ailleurs.
Aigle a écrit :
Je pense que le refus de démission du PR n'est pas neutre : elle a affaible considérablement la légitimité initiale de Vichy dont la légalité n'était qu'apparente.
Il y a là une différence radicale avec l'attitude René Coty en 1958 qui appelle le Général, cohabite avec lui puis démissionne permettant à Ch de Gaulle d'entrer sans contestation possible à l'Elysée (même si on a dit que Coty avait rêvé de finir son septennat en laissant le général à Matignon...). Mais c'est une autre histoire.
Exact, Lebrun a été minable, bonne comparaison, il fallait encadre Pétain.