Pouzet a écrit :
au point qu'on parle de "40 millions de pétainistes" ?
Pour compléter ce qu'à écrit Pierma, Amouroux, mais il n'est pas le seul, a constaté que de nombreux signaux indiquent que si en juillet 1940 on avait organisé un plébiscite en faveur du Maréchal Pétain, celui-ci aurait récolté sûrement 90% des voix. Dans les journaux, il y a un tas d'écrits qui louent le Sauveur de la France et ces écrits semblent ne pas avoir les arrières-pensées de ceux qui paraitront quelques semaines plus tard. Mais, les études des diverses correspondances, des témoignages, des journaux intimes, ... Bref, il y a de nombreux écrits qui donnent à penser que la majorité des français est contente uqe la guerre cesse et qu'elle en remercie Pétain. Mais, cet état de grâce ne semble pas avoir duré 100 jours. S'il n'y a que quelques voix discordances aux premiers jours du mois de juillet, très vite les bataillons des opposants, ou des gens qui n'adhèrent plus va grossir. Dans les correspondances privées, on a l'impression que fin octobre 40, le même plébiscite n'aurait pas recueilli 50% des voix. En fait, la désillusion vient très vite. Pourtant, tout au long de la guerre on verra des manifestations de fidélité plus ou moins spontanée envers Pétain. Quand celui-ci visite Paris au début 44, il est accueilli par une foule immense. Parfois, il y a des historiens qui s'amusent à comparer les photos où l'on voit Pétain à Paris au début 44 et de Gaulle dans les mêmes lieux, au milieu d'une foule semblable quelques mois plus tard.
Pouzet a écrit :
Pourquoi la collaboration des français avec l'Allemagne nazie a pris une telle importance durant la seconde guerre mondiale, ...
Y avait-il des raisons essentiellement économiques ?
Il y a des gens qui vont collaborer pour des raisons économiques : il faut bien vivre. Certains arriveront à "collaborer" tout en résistant. De plus, avait-on le choix ? Les allemands avaient réquisitionné pas mal de choses et ils avaient établis un taux de chance très favorable. Pendant la guerre, il y eut des batailles économiques de la part des vichystes pour mettre la main sur les biens des juifs français et empêcher les allemands de les confisquer.
Pouzet a écrit :
Le syndrome de Stockholm ?
J'ai du mal avec ce concept qui est déjà difficile à manier quand il s'agit d'individus, alors quand il s'agit d'une nation ... Oui, certains ont cru à une victoire de ceux qui les avaient si rapidement défaits. Justement à cause de cette rapidité. Surtout que l'essentiel des combats s'étaient passé en Belgique loin de la vue du peuple. Beaucoup de français ont vécu mai-juin 40 en voyant des troupes françaises débandées qui étaient rattrapées par des troupes allemandes qui n'avaient pas besoin de tirer un coup de feu pour faire des centaines de prisonniers. L'impact a été si fort qu'il a fallu attendre environ 50 ans pour que certains osent démontrer que ce n'était pas tout à fait comme cela que les choses s'étaient passées. Lors de nos divers échanges sur cette période, on a bien vu que malgré tout, quand on pense à la Bataille de France on pense à une débâcle.
Pouzet a écrit :
Le rejet de la république et de ce qui va avec ?
Pour bien des nationalistes, qu'est-ce qui pouvait expliquer cet effondrement incompréhensible et sans combats apparents ? La "gueuse" avait pervertie l'Armée. C'était la seule explication. Ce ne pouvait pas être le peuple de France, il s'agit de nationalistes, ne l'oublions pas. Donc, la seule explication s'étaient les politiques et les financiers qui avaient détourné l'esprit français.
"Bref, il y a de nombreux écrits qui donnent à penser que la majorité des français est contente uqe la guerre cesse et qu'elle en remercie Pétain. Mais, cet état de grâce ne semble pas avoir duré 100 jours."
Oui, 100 jours comme Léopold III en Belgique...beaucoup de paralleles entre la France et la Belgique pendant la SGM.
Cordialement et avec estime, Paul.