Quodlibet a écrit :
Il est possible qu’Hitler ait refusé l’emploi de gaz de combat en raison de ce traumatisme, mais la raison majeure est (me semble-t-il) plus à chercher du côté du risque de représailles. En cas de premier usage par les Allemands, les Alliés avaient effectivement l’intention de déverser des dizaines de milliers de tonnes d’ypérite, ou gaz moutarde, sur les villes allemandes, causant probablement 20 millions de morts civiles.
Tout cela est très crédible, mais seulement à partir de 1942 ou 1943, non ?
Avant, en particulier à l'été 1940, l'Allemagne ne craignait pas tant les raids anglo-américains. Pourquoi n'a-t-elle pas décidé d'en employer contre les Britanniques lors de la bataille d'Angleterre ou du "Blitz" ? Les représailles éventuelles auraient été mineures par rapport aux dégâts infligés (entraînant potentiellement pour le coup la sortie du conflit des Britanniques, si la campagne avait été "efficace") et, les bases aériennes allemandes étant majoritairement localisées en France, en Belgique et en Norvège, le risque d'attaque en retour par gaz de combat sur des cibles militaires extrêmement limité de ce fait - à moins que les Britanniques décident que les populations civiles de leurs alliés de la veille ne méritaient pas tant de considération...
Non ?
CNE EMB