CNE_EMB a écrit :
Vos chiffres sont déjà faux : si les Allemands disposent de plus de 150 divisions (153 exactement, mais une partie sont en Pologne et une autre en Norvège ou au Danemark, donc en réalité ils n'en déploient à l'ouest que 135, dont une partie en réserve stratégique, c'est-à-dire à une distance plus ou moins importante du front), les Alliés alignent en Europe occidentale (TONE au sens large et TOSE confondus) 93 divisions françaises, une tchécoslovaque et deux polonaises, dix divisions britanniques renforcées, 22 divisions belges et dix divisions néerlandaises, soit 138 divisions (plus les troupes de forteresse et les unités d'appui et de soutien complémentaires).
Sans compter les forces engagées en Norvège (du volume de trois divisions franco-britanniques, je compte pour rien les six divisions norvégiennes un mois après le début de "Weserübung"), seize divisions françaises et des troupes de souveraineté ou de présence conséquentes sont par ailleurs déployées dans l'Empire, tandis que les Britanniques déploient aussi des forces dans leur empire - notamment en Egypte - et disposent de réserves métropolitaines et surtout impériales très importantes.
D'ailleurs, si la France métropolitaine comprend "seulement" 40 millions d'habitants contre environ 80 pour le Reich, avec le Royaume-Uni qui en comprend 46, la Belgique huit, les Pays-Bas neuf, et avec leurs empires respectifs on passe à une très nette infériorité allemande (de l'ordre de 80 contre plusieurs centaines de millions). De quoi relativiser largement la supériorité numérique allemande...
Les allemands attaquent avec 140 divisions, les alliées se battent séparément, les allemands sont ainsi constamment en supériorité numérique.
CNE_EMB a écrit :
C'est encore faux (le 47 français des S35 ou B1bis valant mieux que le 3,7cm allemand par exemple), mais d'autres contributeurs vous ont répondu ou le feront encore, j'en suis sûr, pour prouver l'inanité de vos propos.
Les S 35 et les B1 bis ne sont pas assez nombreux, le gros du parc blindé est médiocre.
CNE_EMB a écrit :
La guerre n'est pas un jeu vidéo ! L'Allemagne a une posture générale offensive. Toutes les actions ne sont pas égales par ailleurs, dans un contexte pur et parfait. Il est aujourd'hui admis que pour mener une attaque localement, le ratio minimal doit être de 3:1.
C'est loin d'avoir été le cas en 1940, ne serait-ce que sur la Meuse (quelques dizaines de fantassins établissent une tête-de-pont face au gros de trois divisions et leurs appuis ! 96 sapeurs parachutistes mettent au pas une garnison de 1 200 soldats belges à Eben-Emael ! Un régiment renforcé tient tête au gros de trois divisions françaises à Stonne !).
Sur la Meuse, il n'y a que 7 divisions françaises engagées, dépourvues de matériel anti chars et de couverture aérienne, face à 40 divisions allemandes, appuyées par 1200 avions.
A Dunkerque 150 000 allemands contre 35 000 français, sur la ligne Weygand 120 divisions allemands avec une large supériorité aérienne, contre 40 françaises diminuées.
Je vois mal comment les allemands pouvaient perdre ces batailles....
CNE_EMB a écrit :
La ligne fortifiée frontalière a parfaitement répondu à ce problème en verrouillant les axes de pénétration probables. Les Allemands ont donc décidé de ne pas passer par la frontière française.
1 La ligne Maginot n'a servi à rien.
2 La frontière française est découverte au sud de la Belgique, ça tombe mal, on savait que les allemands allaient attaquer par la Belgique.
CNE_EMB a écrit :
Bref, tout ça n'a rien à voir, ce n'est pas le ratio pur qui est en cause, c'est la manière d'utiliser les moyens dont on dispose ;
A la guerre ce sont les plus gros bataillons qui emportent la décisions. Même Napoléon n'était pas capable de gagner une bataille contre un adversaire 2 ou 3 fois plus nombreux.
CNE_EMB a écrit :
ce n'est pas une frontière qui n'a pas été franchie de vive force qui est au coeur du problème, c'est une stratégie déficiente incapable de parer à celle de l'adversaire.
La faiblesse de la frontière est au cœur du problème
CNE_EMB a écrit :
Pour revenir à 1944 et à votre volonté à tout crin d'estimer que les conquêtes allemandes n'ont pas été plus rapides que les Alliés - ce qui est de toute évidence faux - je dirais :
- que les Allemands s'emparent de la Pologne en trois semaines, là où les Soviétiques mettent six mois à les expulser ;
Pendant l'opération Bagration, les Soviétique ont conquis en 2 mois un territoire plus grand que les allemands en 1939. Pendant l'offensive de Janvier 1945, les soviétiques avancent de plusieurs centaines de kilomètres en 3 semaines, un rythme comparable aux allemands en Pologne en 1939.
En 1942 1943, Rommel recule de 2000 km en quelque semaines !
CNE_EMB a écrit :
- qu'ils font tomber France et Bénélux dans leur escarcelle en six semaines, quand il faut neuf mois au moins pour obtenir le même résultat en 1944-1945 (en gros de juin 1944 à mars 1945 - et je ne compte pas les poches de l'Atlantique et le maintien allemand partiel en Hollande et en Belgique) ;
Dans l'été 1944, les allemands se replient plus vite que les alliées en 1940, les troupes alliés débarquées en Provence, progressent de 700 kilomètres en moins d'1 mois...
CNE_EMB a écrit :
- qu'ils sont en cinq mois devant Leningrad, Moscou et Rostov (juin-décembre 1941), mais qu'il faut près de trois ans et demi aux Soviétiques pour être devant Berlin (décembre 1941 à mai 1945), et presque trois ans (décembre 1941-octobre 1944) pour chasser les Allemands de l'URSS de 1939 ;
Normal les soviétiques ont d'abord du reconquérir leur pays, en 41, les allemands ont agit par fourberie contre un pays allié qui n'était pas sur ses gardes.
CNE_EMB a écrit :
- que la Norvège, la Courlande et quelques autres poches son toujours tenues en mai 1945.
Et je ne parle pas de l'Autriche, de la Tchécoslovaquie, ni des vingt mois de guerre dans la péninsule italienne.
Ce n'étaient pas des zones prioritaires, et je ne vois pas le mérite à tenir sur le front italien couvert par les montagnes, même l'armée austro hongroise en 14 18 a réussi à le faire, malgré sa grande médiocrité.