cush a écrit :
Effectivement, c'est assez édifiant... on imagine ce que ça donnerait de nos jours avec les moyens de traitement dont on dispose! Heureusement, ce genre de chose ne peut plus arriver...
Il y a régulièrement des gens qui déplorent que certains détails n'existent pas dans les recensements français. La religion est celui qui est le plus souvent évoqué et il me semble qu'il y a eu quelques projets de lois là-dessus. Mais, ils passent rarement le filet de la commission des lois.
En fait, le problème n'est pas trop les informations qu'on peut tirer d'un fichier, mais les usages qui pourraient en être fait. Les services de la Préfecture de Police de Paris avaient divers fichiers pour leurs usages particuliers. En avril 1967, lorsqu'on a décidé d'informatiser les fichiers, on commença par recenser ceux existants ... Voici ce qu'on en dit dans Histoires des polices en France de JM Berlière et R Lévy (ISBN 978-2-36583-379-0 aux éditions du nouveau monde :
Citer :
Dans les seuls services parisiens de la Police Nationale, il existe plis de 400 fichiers, contenant au total plus de 130 millions de fiches.
Que trouve-t-on dans ces fichiers ?
Citer :
On y trouve pêle-mêle, pour n'en citer que quelques-uns : les exclus des champs de courses, les usuriers, , les passeurs et transporteurs d'immigrants portugais, les faux-monnayeurs, les Nord-Africains, les mages, fakirs et astrologues, les "trousseautiers" 'démarcheurs de trousseaux de linge à domicile), les prostituées et proxénètes, les journalistes et détectives privés etc, ... Mais aussi des fichiers balistiques, photographiques, dactylographiques, d'objets volés et de garnis.