JPdeRouen a écrit :
Jean R a écrit :
Un certain Pierre Pucheu l'a fait et a été fusillé.
Pétain serait resté chef de l'état français et on n'aurait certainement plus entendu parler de de Gaulle. Le vieux Maréchal était plus difficile à faire fusiller qu'un jeune ministre.
Pas aussi simple. D'accord, dans un premier temps, l'aura de Pétain l'aurait protégé. Mais, dans un second temps ? Surtout après le retour en France et la découverte de certaines pratiques ? De plus, Pétain a souvent déclaré qu'il avait fait "don de sa personne" à la France, et dans son esprit cela ne concernait que la France métropolitaine et qu'il ne l'a quitterait jamais. Donc, on est en plein "whaf-if".
Maintenant, pour revenir à cela :
Jean R a écrit :
Un certain Pierre Pucheu l'a fait et a été fusillé.
Il ne faudrait pas généraliser. De nombreuses personnalités collaboratrices se sont ralliées à De Gaulle, à la France Libre, à la Résistance ou aux alliés à divers moments de la guerre sans subir le sort de Pierre Pucheu. Il a prôné une collaboration très active, il a émit le souhait que les forces françaises de Tunisie allaient combattre avec Rommel ... Ce n'est pas rien. En tant que Secrétaire d’État à l'Intérieur, il a mené la chasse aux Résistants, il a fait guillotiné des otages communistes. Il représente les pires cotés de la Collaboration. En bon opportuniste, il a essayé de changer de camp dès qu'il s'est rendu compte qu'il n'avait pas choisi celui qui allait vaincre. Le fait qu'il tente de prendre contact avec la Résistance interne avant le débarquement en AFN montre qu'il était très lucide et très intelligent. La majorité des défections commenceront à prendre corps après Stalingrad... Et il s'est fait piégé par Giraud qui lui a d'abord délivré un sauf-conduit, avant de le précipiter dans un cul-de-basse-fosse.
Le cas Pucheu montre que des collaborateurs notoires et actifs avaient peu de chances de ne pas avoir de comptes à rendre sur leur mauvaises actions. Mais, il ne faudrait pas en faire une généralité.