Sir Peter a écrit :
"Activité,activité !!" Le principe n'était pas nouveau mais il y avait la vitesse partout,dans le ciel comme sur les routes,encore fallait -il que les hommes ne soient pas épuisés.Il y avait une solution ignorée de l' état major car médico-chimique : la Pervitine,utilisée à grande échelle,mais cela n'eut qu'un temps,ce carburant artificiel usant très vite les moteurs humains .Je vais simplifier peut -être un peu ,mais l'armée allemande était comme les champions sportifs de nos jours quand ils crèvent le plafond : technique et dope.
Oui, cela me semble très simplificateur : ce n'est pas le carburant humain qui s'est épuisé à l'automne 1941, mais bel et bien les flux qui lui permettent de combattre !
La Heeresgruppe "Mitte", le 2 octobre 1941, au déclenchement de l'opération "Taifun", comprend près de deux millions de soldats, 1 750 chars, 7 000 pièces d'artillerie, appuyés par plus d'un millier d'avions. Elle attaque sur un front de 750 kilomètres. Sur le papier, il y avait tout ce qu'il fallait pour réussir cette offensive comme toutes les précédentes. D'ailleurs, les débuts de l'opération sont prometteurs, quatre armées soviétiques sont encerclées et détruites, quatre autres sont réduites en lambeaux, tandis que la Heeresgruppe "Süd" enregistre simultanément un succès d'ampleur en détruisant deux autres armées soviétiques lors de la bataille de la mer d'Azov.
Sauf qu'il n'y a quasiment plus de carburant, que les chars sont mécaniquement à bout et n'ont aucune pièce de rechange, que les camions sont insuffisants à la tâche herculéenne qui leur est confiée (jusqu'à 40% d'entre eux ont été détruits irrémédiablement depuis le 22 juin) compte tenu de l'état lamentable des routes soviétiques, encore aggravé par la Rasputitsa d'octobre, que la gestion des chemins de fer dans les territoires occupés d'URSS est catastrophique, au point que la pression s'accentue encore sur la voie routière pour compenser les insuffisances de la voie ferrée, que la troisième dimension est dans l'incapacité de suppléer à ces lacunes, étant elle-même lourdement obérée par l'usure de trois mois de campagne et des infrastructures insuffisantes.
CNE EMB