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Message Publié : 23 Déc 2015 11:15 
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bourbilly21 a écrit :
Mon opinion est que si la guerre a duré aussi longtemps, c'est grâce à ce sursaut de production industrielle
Je crois même avoir lu que le pic de production se situe en 1944 et ce malgré les bombardements !


Il n'y a pas de sursaut industriel, comme l'a dit cush, les allemands de 42-43 ont sous la main les ressources de l'un des 3 pôles industriel de l'époque. Ils exploitent, plutôt mal, les ressources de ce pôle en le pillant et en réduisant les hommes qui y travaillent à un statut de quasi esclave.

L'un des exemples significatifs est que dans ces usines, les rations alimentaires sont à la limite du soutenable, car tout le reste est détourné pour remplir les assiettes des allemands. Si on veut que des ouvriers produisent beaucoup et bien... on ne les affame pas.

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Message Publié : 23 Déc 2015 11:47 
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Marc Bloch
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Je crois tout de même que la production dE matériel de guerre à beaucoup monte de 1941 à l'été 1944, en particulier sous la férule de Speer ! Même si cette production est toujours restée bien inférieure à celle des Alliés et en particulier des États Unis.

Même si l'impact des bombardements alliés n'a pas été aussi décisif qu'on aurait pu l'espérer, il a eu néanmoins pour effet de compliquer et de ralentir la production industrielle allemande.


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Message Publié : 23 Déc 2015 13:17 
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Jerôme a écrit :
ralentir la production industrielle allemande.


Quand on parle "productivité" allemande, il faudrait comparer des chiffres comparables. Bien entendu, on compare souvent avec l’Angleterre ou avec les USA. Mais, on note la production allemande. Or, en 1939 et 1940, l'Allemagne met la main sur de nombreux bassins d'emplois. A un moment, toutes ces usines, directement ou indirectement sont mises à contributions pour l'effort de guerre allemand. Il faudrait donc comparer la productivité de l'ensemble de ces bassins d'emplois avant guerre, avec celle des années 42 ou 43. Et là, c'est autre chose ... Ce n'est pas pour rien que les allemands accordent des billets de retour à de nombreux prisonniers de guerre. Mais, dans le même temps, ils cherchent à réquisitionner la jeunesse européenne pour la faire travailler, dans des conditions déplorables, dans les usines réparties sur tout le continent européen.

Malgré cela, il faudra attendre des années avant que la production européenne cumulée retrouve son niveau de 1938... Pour des raisons idéologiques, les allemands voudront détourner le fonctionnement de cet ensemble industriel à leur avantage. Donc, certaines entreprises reçoivent l'ordre de se fournir en matières premières à des prix au-dessus du marché à tel fournisseur "aryen", donc appartenant à l'ensemble industriel sur lequel le NSDAP a mis la main. Tout cela va désorganiser de nombreux bassins d'emplois qui vont mettre du temps avant de commencer à fonctionner de manière tant soit peu normale. Sans compter les sabotages...

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Message Publié : 23 Déc 2015 14:16 
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Les meilleures sources soulignent à quel point l'Allemagne attaque l'URSS avec un outil militaire déficient et une base industrielle nettement insuffisante et encore sur le pied de paix de surcroît. Ce n'est qu'à partir de la fin de l'été 1941 que les décisions sont prises pour modifier cette impréparation. Et leurs fruits ne porteront pas avant le printemps 1942 au plus tôt pour les plus précoces, 1943 pour les plus significatifs.

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Message Publié : 23 Déc 2015 21:10 
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Pierre de L'Estoile
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CNE_EMB a écrit :
Ce n'est qu'à partir de la fin de l'été 1941 que les décisions sont prises pour modifier cette impréparation. Et leurs fruits ne porteront pas avant le printemps 1942 au plus tôt pour les plus précoces, 1943 pour les plus significatifs.

Je suis d'accord avec vous, mon étonnement vient que la guerre ne s'achève qu'en 1945 !

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il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 27 Déc 2015 21:55 
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Il y a plusieurs raisons qui permettent d'expliquer cela :
1) le haut niveau de professionnalisme atteint par l'armée allemande la rend performante tactiquement jusque tardivement dans le conflit, et donc capable de s'imposer localement même dans une situation initiale largement défavorable ;
2) même si Hitler, ses hiérarques et ses généraux ont pris du retard à l'allumage, ils tentent de compenser le retard pris par une série de décisions ou de réorganisations actées au cours de l'hiver 1941-1942. L'orientation générale de l'offensive d'été sur le front oriental cette année-là, vers le Caucase, illustre bien la prépondérance acquise par les objectifs économico-industriels sur ceux purement militaires ou politiques. Au final, l'économie du Reich et sa base industrielle sont rationalisées à marche forcée, tandis que les ressources des pays occupés sont exploitées avec encore plus de vigueur, même si les effets de ces mesures ne sont visibles véritablement qu'à partir de 1943 ;
3) les pertes infligées aux Soviétiques sont tout sauf anecdotiques, et ce n'est pas parce que jamais (après le mois d'août 1941 au plus tard, si tant est qu'elle ait jamais eu cette opportunité) l'Allemagne n'a été en mesure d'abattre l'URSS que les dommages causés à cette dernière ne sont pas stupéfiantes : dix millions de militaires tués pour 17 millions de civils, c'est plus qu'aucun autre pays n'était prêt à accepter - et je ne parle pas du matériel et des infrastructures. Ses capacités ont beau avoir été supérieures à celles de son ennemie allemande, cela a été tout sauf une partie de plaisir, et la saignée subie fait partie des raisons qui permettent de comprendre pourquoi les Soviétiques ont mis tant de temps à atteindre Berlin ;
4) la question a déjà été abordé sur le forum il me semble, mais aucune armée moderne n'est capable de progresser en mode offensif sans interruption face à une défense déterminée. Elle a besoin de se réorganiser, de combler ses pertes humaines et matérielles, de relever ses unités au contact, de rétablir ses lignes de communication, de réparer les infrastructures logistiques et notamment les axes routiers ou ferroviaires ainsi que les ouvrages d'art, etc, etc. Même l'armée allemande, qui a pourtant conquis plus et plus vite que n'importe quelle autre armée en quelques semaines à l'été 1941, n'a pas su faire abstraction de cette réalité - ou du moins elle a voulu l'oublier et a été sèchement rappelée à l'ordre ;
5) tout comme l'URSS, l'Allemagne est alors dirigée par une idéologie totalitaire qui enrôle l'ensemble de la nation allemande et en mobilise toutes les dimensions. Si cette mobilisation ne devient réelle qu'à partir de 1943, elle explique en partie la capacité de résistance de l'Allemagne pendant toute cette période face à la plus puissante coalition jamais constituée.

CNE EMB

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Message Publié : 27 Déc 2015 22:39 
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CNE_EMB a écrit :
4) la question a déjà été abordé sur le forum il me semble, mais aucune armée moderne n'est capable de progresser en mode offensif sans interruption face à une défense déterminée. Elle a besoin de se réorganiser, de combler ses pertes humaines et matérielles, de relever ses unités au contact, de rétablir ses lignes de communication, de réparer les infrastructures logistiques et notamment les axes routiers ou ferroviaires ainsi que les ouvrages d'art, etc, etc. Même l'armée allemande, qui a pourtant conquis plus et plus vite que n'importe quelle autre armée en quelques semaines à l'été 1941, n'a pas su faire abstraction de cette réalité - ou du moins elle a voulu l'oublier et a été sèchement rappelée à l'ordre ;


Effectivement, la question a été abordée à plusieurs reprises. Les limites des attaques de type "blitzkrieg" semblent être environ 450 km en avancée par rapport aux points de départs. Les américains ont essayé de mettre en place une logistique très performante sur le front occidental. Or, à de nombreuses reprises, ils ont du faire des choix entre leurs diverses ailes. Ils ne pouvaient pas fournir en même temps l'armée anglo-américaine, sous les ordres de Montgomerry, qui rentrait en Allemagne en suivant la Mer du Nord et l'armée de Paton qui passait plus au sud en visant le cœur de l'Allemagne. Et jusqu'au bout Eisenhower a dû arbitrer entre les besoins de ces 2 armées. Pourtant, si ma mémoire est bonne, ils avaient un rapport de 6/1 entre l'arrière et les combattants du front. Donc, 6 militaires qui s'occupaient de diverses tâches à l'arrière pour un combattant sur le front.

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Message Publié : 28 Déc 2015 0:41 
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Je ne suis pas convaincu qu'on puisse "arithmétiquer" ainsi les distances : cela dépend a) de la largeur du front offensif, puisqu'il est admis, nonobstant toute considération tactique, qu'il est plus facile de soutenir une offensive qui se déploie sur un front étroit qu'une offensive à grande échelle sur plusieurs centaines de kilomètres de large ; b) de la mécanisation relative de l'assaillant et de ses unités de soutien logistique, ou encore de la qualité de ses transports ferroviaires ; c) de la qualité de sa planification et de sa conduite logistiques ; d) de la nature du terrain qu'il faut franchir et notamment des coupures naturelles ou artificielles qu'il comporte.
Mais il est certain qu'au bout d'une certaine distance, oscillant entre quelques dizaines de kilomètres en URSS fin 1941 à quelques centaines en France en 1940 ou en 1944, une offensive s'essouffle et a besoin de marquer un temps d'arrêt.

La troisième dimension offre une solution partielle intéressante à ce dilemme. Etant en plein dans les combats de l'été et de l'automne 1941 en URSS en ce moment, j'en suis venu à me poser la question suivante : pour quelle raison les Allemands n'ont pas eu recours, pour ravitailler leurs pointes blindées isolées et dénuées de tout soutien logistique performant, en particulier en carburant et en munitions, à leur flotte de Ju52 ? Certes, la Crète a prélevé son écot, mais ces bons vieux trimoteurs seront encore assez nombreux à compter de janvier 1942 pour ravitailler la poche de Demyansk, et quelques mois plus tard pour opérer simultanément un pont aérien vers la Tunisie et Stalingrad. Vu l'amateurisme avec lequel les questions logistiques semblent avoir été appréhendées au plus haut niveau de l'état-major allemand à l'été 1941, je dirais bien que c'est parce que personne n'y a pensé, mais n'y a-t-il vraiment aucune autre raison ?

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Message Publié : 28 Déc 2015 11:13 
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Je pense que l'un des problèmes est que l'on avait beaucoup pensé "attaque", il fallait être offensif à tout prix. Le vrai combattant nazi, c'est celui qui est à la pointe de l'attaque. Une espèce d'autoconditionnement. Les américains étaient plus pragmatiques, si on ne ravitaille pas ce combattant de la pointe, il va très vite être en difficulté. Donc, on va tout faire pour qu'il travaille dans les meilleurs conditions possibles.

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Message Publié : 28 Déc 2015 11:54 
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Jean Mabillon
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"Activité,activité !!" Le principe n'était pas nouveau mais il y avait la vitesse partout,dans le ciel comme sur les routes,encore fallait -il que les hommes ne soient pas épuisés.Il y avait une solution ignorée de l' état major car médico-chimique : la Pervitine,utilisée à grande échelle,mais cela n'eut qu'un temps,ce carburant artificiel usant très vite les moteurs humains .Je vais simplifier peut -être un peu ,mais l'armée allemande était comme les champions sportifs de nos jours quand ils crèvent le plafond : technique et dope.


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Message Publié : 28 Déc 2015 13:12 
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Narduccio a écrit :
Je pense que l'un des problèmes est que l'on avait beaucoup pensé "attaque", il fallait être offensif à tout prix. Le vrai combattant nazi, c'est celui qui est à la pointe de l'attaque. Une espèce d'autoconditionnement. Les américains étaient plus pragmatiques, si on ne ravitaille pas ce combattant de la pointe, il va très vite être en difficulté. Donc, on va tout faire pour qu'il travaille dans les meilleurs conditions possibles.


Oh, quand on lit Halder ou Bock, on se rend compte qu'ils en parlent des fois, des questions logistiques de l'avant. Je n'évoque même pas les témoignages d'officiers au contact, parmi les divisions de pointe, qui sont légions sur le sujet, ce qui montre bien que le problème était aigu et que les échelons concernés faisaient remonter les comptes-rendus nécessaires.
C'est au-dessus que ça coinçait.

Il n'y a qu'à voir l'attitude pour le moins extrêmement désinvolte concernant le soutien logistique de "Barbarossa" du premier officier concerné, le Generalmajor Eduard Wagner, alors quartier-maître général de l'OKH et à ce titre chargé des questions logistiques, pour se rendre compte que c'est là que les Allemands ont péché. Quand on considère le mépris porté à ces questions, l'amateurisme qu'il révèle pour tout ce qui ne touche pas aux sphères sacrées de la tactique et de l'opératique, il est d'ailleurs quasi-miraculeux qu'ils soient arrivés devant Moscou !

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Message Publié : 28 Déc 2015 13:38 
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Sir Peter a écrit :
"Activité,activité !!" Le principe n'était pas nouveau mais il y avait la vitesse partout,dans le ciel comme sur les routes,encore fallait -il que les hommes ne soient pas épuisés.Il y avait une solution ignorée de l' état major car médico-chimique : la Pervitine,utilisée à grande échelle,mais cela n'eut qu'un temps,ce carburant artificiel usant très vite les moteurs humains .Je vais simplifier peut -être un peu ,mais l'armée allemande était comme les champions sportifs de nos jours quand ils crèvent le plafond : technique et dope.


Oui, cela me semble très simplificateur : ce n'est pas le carburant humain qui s'est épuisé à l'automne 1941, mais bel et bien les flux qui lui permettent de combattre !
La Heeresgruppe "Mitte", le 2 octobre 1941, au déclenchement de l'opération "Taifun", comprend près de deux millions de soldats, 1 750 chars, 7 000 pièces d'artillerie, appuyés par plus d'un millier d'avions. Elle attaque sur un front de 750 kilomètres. Sur le papier, il y avait tout ce qu'il fallait pour réussir cette offensive comme toutes les précédentes. D'ailleurs, les débuts de l'opération sont prometteurs, quatre armées soviétiques sont encerclées et détruites, quatre autres sont réduites en lambeaux, tandis que la Heeresgruppe "Süd" enregistre simultanément un succès d'ampleur en détruisant deux autres armées soviétiques lors de la bataille de la mer d'Azov.

Sauf qu'il n'y a quasiment plus de carburant, que les chars sont mécaniquement à bout et n'ont aucune pièce de rechange, que les camions sont insuffisants à la tâche herculéenne qui leur est confiée (jusqu'à 40% d'entre eux ont été détruits irrémédiablement depuis le 22 juin) compte tenu de l'état lamentable des routes soviétiques, encore aggravé par la Rasputitsa d'octobre, que la gestion des chemins de fer dans les territoires occupés d'URSS est catastrophique, au point que la pression s'accentue encore sur la voie routière pour compenser les insuffisances de la voie ferrée, que la troisième dimension est dans l'incapacité de suppléer à ces lacunes, étant elle-même lourdement obérée par l'usure de trois mois de campagne et des infrastructures insuffisantes.

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Message Publié : 28 Déc 2015 18:08 
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Grégoire de Tours
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Si c'est comme vous le dites ...c'est avant qu'il fallait lire les "mémoires de Caulaincourt".Meme Napoléon avait un peu préparé son itinéraire par une logistique de l'époque.Je constate que pour la 2eme offensive (Taifun) les capacités en hommes et matériel sont considérables mais l'échelon arrière est manquant.N'est ce pas plutot du à une confiance extreme dans l'issue de la bataille et la fin des hostilités avant l'Hiver...
(à noter l'excellent comportement des camions Berlier (récup de l'ATF)dans la boue russe)Le mot logistique n'existe pas dans les armées européeenes en 40.Ce sont les américains qui développe ce concept de 5à 10 personnel de soutien pour un combattant.


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Message Publié : 28 Déc 2015 22:31 
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CNE_EMB a écrit :
Il n'y a qu'à voir l'attitude pour le moins extrêmement désinvolte concernant le soutien logistique de "Barbarossa" du premier officier concerné, le Generalmajor Eduard Wagner, alors quartier-maître général de l'OKH et à ce titre chargé des questions logistiques, pour se rendre compte que c'est là que les Allemands ont péché. Quand on considère le mépris porté à ces questions, l'amateurisme qu'il révèle pour tout ce qui ne touche pas aux sphères sacrées de la tactique et de l'opératique, il est d'ailleurs quasi-miraculeux qu'ils soient arrivés devant Moscou !

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Est-ce le fait que ce soit la première guerre de mouvement vraiment motorisée pourrait expliquer cet amateurisme. Avant 1914, les armées avançaient au mieux à la vitesse d'un cheval au galop. La logistique était adaptée aux conditions de l'époque. En 1914-18, on a des armées immobilisées par la puissance de feux. Mais, dès que l'on perce, on avance au mieux à 20 km/h.

En 1940, les unités de l'avant peuvent foncer à 40-50 km/h. Les avions, vont à environ 500 km/h. Bref, on arrive dans un autre monde. Dans ce cas, on comprendrait mieux que les USA, plus habitués aux grands espaces et à la motorisation s'en sortent mieux que les allemands.

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Message Publié : 29 Déc 2015 2:57 
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Jean Mabillon
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Inscription : 16 Jan 2010 19:18
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L'armée US est totalement motorisée, tout va donc en théorie à la même vitesse mais bien que richement pourvue en carburant,il lui arrive aussi parfois d'en manquer comme de bidons pour le transporter.L'armée allemande manque à la fois de camions pour suivre les pointes motorisées et de carburant.Déjà lors de son grand succès de l'encerclement de Dunkerque ses canons bien qu'à bonne portée sont obligés d'interrompre le bombardement des plages.ce qui rend l'évacuation de nuit possible sans grande gêne deux jours de plus...La raison évoquée ,les routes sont trop encombrées.....


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