Bonjour,
Kurnos a écrit :
Il est vrai que ce point obsessionnel de la cause d’un mal pourrait relever de la pathologie ?
Je ne pense pas. C'est une sorte de fantasmagorie (ceci a été traité sur un sujet concernant l'antisémitisme) qui semble se transmettre de générations en générations. Vous demandez l'origine et on en arrive au gros n'importe quoi style : "... lors du choix entre Jésus et Barrabas, "ils" ont choisi Barrabas en criant même que ce choix était tellement assumé que le sang de Jésus pouvait retomber sur eux et les générations à venir..." (exemple de ce que l'on pourrait nommer un "délire" mais qui relève d'un discours régurgité avec la foi du charbonnier ou bien la découverte dans l'échange qu'il n'y a aucune argumentation à ce style de position).
Il faudrait considérer comme pathologiquement entamés tous ceux qui ont un problème obsessionnels ? Nous avons tous des problèmes non résolus et réactivés régulièrement, qui entraînent une réaction que l'on pourrait qualifier d'obsessionnelle, sommes-nous pour autant fous ? Inconscients ? Incapables de mettre le curseur entre bien et mal ?
Vos hypothèses ne sont nullement caricaturales et votre "
probable" une évidence, sont oubliés les attentistes qui à un moment vont se loger : il suffit de leur indiquer la case.
Jean R a écrit :
Ca n'implique pas qu'il était délirant 24h/24. Cela dit, je n'étais pas dans sa tête et vous non plus.
Pas besoin de se crisper... pas de ma faute si votre définition du "
délire" ne correspond pas à celle des spécialistes.
Merci pour ce passage, très intéressant niveau explication de texte :
On s'en tient à
Linz.
Il existe la notion qu'un Juif doit "
s'européaniser". S'européaniser est être un homme normal. L'Européen est donc un homme normal, les autres...
"
Ils ressemblaient aux autres hommes extérieurement" sous entendu : c'est sans compter avec l'intérieur et déjà on sent la vieille ficelle du Juif planqué, planqué pendant la guerre, planqué pour poignarder par derrière, planqué avec son argent, planqué dans ses idées dont le seul but est de se répandre une fois le moment arrivé etc.
"
je les tenais même pour des Allemands".
Les tenir pour des "Autrichiens" eut suffi, l'Autriche n'est pas l'Allemagne et le lapsus révélateur : l'Anschluss n'est pas loin.
Hitler écrit "
l'absurdité de cette illusion" : une illusion tient de l'absurde, généralement.
Cet "
absurde" ou "
illusion" s'arrêterait à la religion différente ? Soyons sérieux depuis bien longtemps existaient déjà des caricatures du "Juif" en Autriche. Quant à la religion, que connaissait-il de sa différence hormis ce qui se disait donc bien souvent n'importe quoi, a-t-il jamais pénétré dans une synagogue ? S'est-il donné le mal de lire les Livres ?
"
Persuadé qu'ils avaient été persécutés pour leur croyance..." Hitler reconnait donc la persécution, il n'est pas dans le déni, il faut donc comprendre que déjà fin XIXème, il ne faisait pas bon être juif dans un petit bled autrichien.
Ceci lui inspirait une "...
antipathie...
qui va jusqu'à l'horreur...". Un discours n'inspire pas de l'antipathie : on y adhère ou pas. Vu où le curseur est mis, en général on intervient dans un sens ou l'autre. Mais non ! Nous sommes dans le registre "émotion qui va crescendo". On ressent "
l'horreur", l'horreur fait souffrir alors avoir souffert à cause de la duperie d'une minorité... Le style est lourd, ampoulé, la technique du crescendo va s'avérer payante car "parlant" à la grande moyenne puisqu'elle surfe sur l'affect et exploite tout ce qui tient à l'instinct.
Le mot "horreur" lui sert de tremplin pour la suite, montrer combien il a été dupé de cet extérieur et il évitera cette horreur à l'Allemagne, l'Allemagne ne sera plus dupée : on va tout faire pour.
Ceci annonce déjà que les "
apparences normales" seront drôlement étudiées : histoire sans doute de ne pas retomber dans "
l'absurdité de l'illusion".
Vous êtes vous un instant laissé prendre par ce discours ? Voyez combien c'est simple, lu au premier degré. Hitler ne peut mentir sur ses sentiments de jeunesse, d'ailleurs il les fait partager, il est cash, c'est la vérité et ce qui suit n'est que le discours d'un homme vrai, dupé par d'autres qui eux se cachent et nous arrivons à ce qui sera les synonymes : rats, parasites etc. Que fait-on des rats et des parasites, de tout ce qui se cache mais transmet quelque chose de négatif pour un ensemble sain ? On éradique.
Lorsque j'ai employé le mot "cynisme", c'était un euphémisme comme "structurer" et "bases saines".