CNE_EMB a écrit :
. Ainsi, si foncer sur Rostov, c'est risquer d'être coupé de ses lignes de communication par une contre-attaque allemande, ou encore insoutenable logistiquement (la soutenabilité d'une opération est un critère de comparaison des modes d'action généralement très discriminant), l'erreur aurait été de prendre cette décision.
CNE EMB
Oui mon capitaine.
Je crois que Lopez a abordé la question dans son gros livre sur Stalingrad. Il conclut juste titre que c'eût été une erreur majeure pour les Soviétiques de céder à la tentation de foncer vers la mer noire pour couper l'aile sud allemande de ses bases. Certes un succès aurait provoqué un choc massif pour la Werhmacht, bien plus grave que la perte de la VI e armée . Mais un tel succès était loin d'être assuré du fait du risque majeur d'une contre-attaque allemande prenant de côté les divisions soviétiques (le "coup de raquette ") soit tout simplement de l'incapacité logistique et organisationnelle des soviétiques à gèrer une pénétration Profonde et massive - du moins à cette date.
Lopez rend hommage à Joukov d'avoir préféré une successions d'attaques puissantes mais aux objectifs bien ciblés. Rostov était bien un objectif ( "grand saturne" je crois) mais à atteindre après Stalingrad ("pUranus" puis "petit saturne"). Il souligne aussi à quel point Staline s'est fait discret en n'imposant plus des offensives à tout va avec des buts irréalistes.
J'ajoute quant à moi que l'hiver n'est pas une saison propice aux raides blindés rapides et massifs. Même si effectivement l'hiver aurait handicapé la Luftwaffe qui me semble avoir encore disposé d'une légère supériorité tactique sur le front de l'est ( jusqu'à l'été 1943?).