cush a écrit :
... j'imagine que ce que vous appelez les instincts élémentaires ressurgissent assez rapidement lorsque l'on se retrouve face à ceux qui ont fait cela...
Oui et ajoutez la dureté du conflit, à un certain point la banalisation des cadavres, l'anonymat silencieux de cette masse, alors lorsque l'on se trouve tout à coup face à des cris, des vivants dont les traits sont mobiles : c'est tout une donne qui change mais on continue le travail d'anéantissement, cependant on entre de nouveaux paramètres (ce sont des femmes, ça bouge, on peut les violer etc.). Je ne citerai pas Arendt car j'ai quelque difficulté avec certaines de ses analyses, tout comme j'évite Cyrulnik comme référent de la "résilience".
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Pour ma part, je n'ai jamais rien dit de tel.
Je sais mais à ma lecture, j'ai cette impression.
Maintenant ceci tient du ressenti et le ressenti etc. mais bon, trouver un historien qui ne place pas son "ressenti politique" dans ses bouquins... J'évite le "politique", il reste le "ressenti".
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Il n'est pas question de propagande ou d'intox, on peut reconnaitre que les troupes soviétiques ont eu un comportement inhumain lors de leur arrivée en Allemagne
Vous avez entièrement raison.
Ce qui me déstabilise est soudain le chemin que prend l'échange. Sous un titre considérant cela et rien que cela -"
Comportement des troupes russes en Allemagne lors de la WW2" par exemple- ceci serait mieux passé.
C'est un peu comme lorsque nous donnons dans la comptabilité des Juifs sauvés etc. et qu'au bout d'un moment il n'est plus question que de chiffres, de virgules, de nombres contestés ou contestables et je ne peux m'empêcher de songer qu'il fut un temps, il y eut aussi des personnes repportant de fiches à livres puis à listes d'abord des noms ensuite des nombres puis des pourcentages en oubliant que l'on ne jongle pas avec de la viande au kilo mais des êtres humains déjà grandement entamés dans ce qui restait de notre vision d'une humanité les concernant (un "parasite" n'est pas un homme mais quelque chose que l'on écrase, avec un plus grand nombre on trouve une solution ad hoc etc.).
Je comprends la balance mais le lire shunte un doute quant à l'intervenant : ce n'est pas uniquement à charge car parfois sous le manteau de l'inhumain on reste un peu sur la forme pour mieux biaiser le fond.
Merci à vous.
Je vais faire des recherches sur le livre que vous avancez peut-être trouverai-je le titre.