Jusqu'à Stalingrad, Hitler avait été largement épargné par les critiques adressées au régime. Cela allait changer très nettement. [...] Les gens avaient attendu des explications de Hitler dans son discours du 30 janvier. Sa répugnance flagrante à s'adresser à la nation ne fit qu'amplifier les critiques. Les adversaires du régime s'en trouvèrent encouragés. Sur les murs, apparurent des graffitis traitant Hitler de « meurtrier de Stalingrad », signe que la résistance clandestine ne s'était pas éteinte. (Kershaw, 2000, p. 798)

La presse a beau répéter : « Ils sont morts pour que vive l'Allemagne », on murmure que « c'est le début de la fin », que la capitulation de Paulus « est le jour le plus noir pour l'Allemagne dans l'histoire de notre guerre ».
Les informateurs des SS rapportent qu'une plaisanterie se chuchote, circule : quelle est la différence entre le soleil et Hitler ? demande-t-on. Il faut répondre : « Le soleil se lève à l'est, Hitler se couche à l'est ! »
Le service secret SS souligne aussi que l'écoute des radios étrangères — suisses, notamment — est « devenue de loin plus courante au cours des dernières semaines ».