Jerôme a écrit :
En effet tout cela est bien connu, même si on en parle peu, et reflète simplement le fait que la gauche avait gagné les élections de 1936 ! On peut dire aussi que cette même gauche ne faisait qu'appliquer son programme pacifiste. Je crois que la paix était d'ailleurs un slogan du front popu.
Ensuite il faudrait peut être analysé plus finement les différentes composantes de la gauche. Il me semble qu'en 1940 les communistes en tout ou en partie avaient été exclus des chambres et que les radicaux étaient très nombreux notamment du fait de leur domination au sénat.
Ces éléments joints au fait que c'est De Gaulle qui est parti à Londres et pas Blum (et aux effectifs FTP) expliquent largement l'infériorité psychologique de la SFIO à l'égard du PCF à la liberation - et la séduction du PCF sur les intellectuels.
Enfin il est incontestable aussi que la droite était tout de même très marginale dans le vote non.
Et parmi les votes non il y eut un Chambrun dont le neveu était ... Gendre de Laval !
De fait. Quatre-vingt votants contre, gauche et droite confondu. C'est à mon sens l'information la plus importante. Il y a un réel consensus au moment du scrutin sur le oui, et c'est ce qui sera reproché à l'ensemble de la classe politique (et sciemment passé au second plan dans l'après-guerre, pour ne gêner personne).
Concernant les communistes, il y aurait eu une vingtaine de défections du groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale après la signature du pacte germano-soviétique, les députés étant restés dans le groupe étant déchus de leur mandat en avril 1940.