Merci à tous pour vos contributions,
Je reviens bien tard sur le forum, mais quelques soucis m'ont éloigné de mon ordinateur.
J'ai bien compris, au moins en lisant le JMO du 4e Régiment de Zouaves, que leur présence à Bordeaux fin août 1944 était impossible. Quelques recherches plus récentes sur Internet, grâce à vos conseils ne m'ont effectivement pas plus éclairé.
La source qui m'a inspiré provient du témoignage de Claude Mounic, alors dans la Résistance, dans le groupe de Jean Renaud-Dandicolle. Dans son autobiographie "Homme de la terre et patriote" (
http://fr.calameo.com/books/004163393ffe4d23a885d), page 38, on peut lire "
Le 27 août, cette dernière journée des Allemands à Bordeaux a été tout de même émaillée de nombreux accrochages. Les troupes allemandes, de surcroît, laissent en partant quelques « cadeaux », comme un dispositif de destruction par explosifs sur le Pont de pierre. Un message était parvenu à la résistance : « Napoléon va sauter ». Traduction : le pont va sauter, il faut intervenir. Rive gauche, des zouaves du 4e Bataillon et des maquisards espagnols emmenés par l’un des leurs, Pablo Sánchez, sont engagés."
M. Mounic réitère son propos dans un enregistrement vidéo accessible sur le site Paroles de Résistants (
http://www.parolesderesistants.com/?ptag=resistant&id=pnk92zktuvw9), à compter de 3'20" : "
[...] avait un message du SOE qui disait "Napoléon va sauter". Vous savez qui c’était Napoléon ? Napoléon, à Bordeaux, c’était le Pont de pierre. "Napoléon va sauter". Alors aussitôt on organise deux équipes de déminage. Rive gauche c’étaient les guérilleros espagnols, avec les Tunisiens, et les hommes du 4e Bataillon de zouaves. Ceux qui ont libéré la pointe de Grave, après Royan, qui étaient ici à Bordeaux. [...]"
Dans un enregistrement audio pris lors d'une rencontre chez lui, il raconte ceci : "
Vous avez entendu parler de ce régiment de zouaves qui ont... ? [...] Ils arrivaient de la frontière espagnole. Ils sont venus là, pour aller justement chasser le boche dans la poche de Royan. Ce sont eux qui étaient avec Pablo Sánchez"
Alors, en effet, s'agirait-il réellement de zouaves ou plutôt de maquisards originaires d'Afrique du Nord ? Hormis le dernier enregistrement audio, il n'emploie pas le terme de régiment mais celui de bataillon. Bon ! C'est flou ! Il est prévu que je le rencontre à nouveau à la fin du mois, je vais tenter d'obtenir des éclaircissements.
Encore un grand merci pour votre aide.
Bien cordialement
Stéphane