Faget a écrit :
Je m'excuse de ne pas répondre directement à votre question clairement posée concernant une recherche d'ouvrage bien précis. Mais comme la question que vous sous entendez m'a toujours intrigué il y a un fait qui rend perplexe , c'est celui des militants de l'Action française. Ce mouvement très nationaliste, monarchiste et très anti-allemand avant 1939 a vu ses militants qui sont partis dans toutes les directions. Je vous donne dans le désordre : ceux qui occupé des postes de responsabilité dans l'entourage de Pétain à Vichy, ceux qui ont rejoint Londres et sont entrés dans le réseau Confrérie Notre-Dame, ceux qui ont rejoint la LVF ou la Milice, ceux qui militaires ont soutenu Giraud en Afrique du nord et on fait la campagne d'Italie et la suite jusqu'en Allemagne, enfin, il parait que des jeunes royalistes avaient constitué un maquis en Provence. Dans chaque cas, chacun considérait avoir pris un engagement logique avec ses convictions d'avant-guerre. Alors, on reste circonspect sur la psychologie humaine
Faget,
"Mais comme la question que vous sous entendez m'a toujours intrigué il y a un fait qui rend perplexe , c'est celui des militants de l'Action française."
J'ai dans le temps fait des recherches pour le forum BBC history messageboards pour les résistants et les collaborateurs en Belgique...
Alors je pense que j'ai lu dans le livre
https://books.google.be/books/about/Leo ... edir_esc=yautour de la naissance de l'armée secrète pour la première fois de la "légion nationale"
http://orbi.ulg.ac.be/handle/2268/91347Et absorbé par la légion belge:
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gi ... A9sistance)
et de ça: l'armée secrète
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9 ... _(Belgique)
Pour revenir sur notre question:
c'est très difficile de tracer les motivations qui ont guidé les personnes contre neutre ou pour la résistance...
Par exemple le parcours de Paul Hoornaert:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_HoornaertDu wiki:
Fervent admirateur de Benito Mussolini, Paul Hoornaert faisait toutefois preuve d'une farouche opposition envers l'Allemagne. Paul Hoornaert était un membre du groupe d'extrême droite de la Légion nationale (Nationaal legioen en néerlandais) créée en 19224. Ce mouvement, réunissant de faibles effectifs à ses débuts, grandit rapidement lorsque Paul Hoornaert en prit la tête, à partir de 1927, et transformera le groupe en milice paramilitaire5. Sous la direction d'Hoornaert, la légion, forte de ses 4000 membres, arborants la chemise bleue comme d'autres mouvements fascistes contemporains, sera associée à un nationalisme belge militant, refusant les particularismes flamands ou Wallons au profit d'une Belgique unitaire1. D'autres aspects importants de cette idéologie incluait un anticommunisme et une opposition au libéralisme et au régime parlementaire1.
La milice bien que partageant certains de ses objectifs s'opposait vivement au rexisme et de manière générale à toutes formes d'organisation en partis politiques. Cette question fut un point de divergence avec l'écrivain Pierre Nothomb qui quittera le mouvement pour rejoindre le Parti catholique4.
En 1940, il étudia avec Joris Van Severen l'idée de fusionner la Légion et le Verdinaso fondée sur une loyauté partagée envers Léopold III. Ce projet n'aboutit toutefois pas1.
Après l'invasion allemande, Paul Hoornaert fut contraint à la clandestinité, sa milice ayant été mise hors-la-loi par l'occupant. Pour cette raison, il rejoignit la Légion Belge dirigée par un dissident du mouvement Rex. À la suite de son activité dans ce groupe de résistance, il est arrêté par les allemands en 1942 et meurt dans le camp de Breendonk, le 2 février 1944.
Seulement pour dire comment une vie pouvait alterner d'un fascisme à la Mussolini à la résistance et à la mort...
D'ailleurs (j'ai lu dans le livre de Velaers et Van Goethem, une fois les dirigeants fascissisants sont éliminés par les allemands, les autres sont plus vite tourné vers le gouvernement belge en exile à Londres...
Et comme les membres de la légion nationale, qui ont parti pendant la guerre dans toutes les directions politiques on avait le même chez le parti avec qui Paul Hoornaert voulait joindre: le Verdinaso...j'ai entendu parler aprés la guerre de familles, qui ont des membres dans les deux camps...et même qui le savent l'un de l'autre...mais l'honneur de la famille interdit que l'un intervient dans les actes de l'autre...(enfin, c'est ça qu'on m'a dit
)
Faget, c'est peut-être une histoire belge belge, mais vous voyez qu'on a des paralleles avec l'Action française en Belgique aussi...
Cordialement, Paul.