Voilà, je n'ai pas tout à fait fini la lecture, mais je vous livre quelques infos. Evidemment, pour ne pas être coupable de plagiat, je resterai laconique, mon but n'étant pas de faire du tort à la revue
1/ De façon générale : Les avions dits antichars de la SGM n'ont pas été conçus seulement pour cela. Et même le Sturmovik n'a jamais été constitué en unités spécifiquement destinées à bouffer du Panzer. Chacun a adapté au mieux des avions d'assaut à vocation plus universelle, voire bricolé.
2/ Côté britannique. Le Hurricane IID a connu un succès certain en Afrique du nord et en Birmanie avec ses canons de 40 mm. Ensuite, cet avion d'abord, le Typhoon ensuite, ont été armés de roquettes. Et celles-ci, bien qu'un coup au but fût fatal à n'importe quel blindé, avaient une efficacité militaire réelle tout à fait négligeable. Lors de la fameuse affaire de Mortain, seule une minorité des blindés allemands perdus ont été détruits par l'aviation. Pourquoi alors s'être acharné sur cette arme ? Parce que son impact psychologique, lui, était considérable : les tankistes allemands, pour diverses raisons, en avaient une peur bleue, ce qui les conduisait à abandonner prématurément leur engin.
3/ Côté soviétique. Les premières versions de l'IL-- sont jetées dans la bataille à toute vitesse, sans formation du personnel volant ou au sol; ses canons de 23 sont insuffisants contre les chars, mais équipé de bombes ou de roquettes, l'avion se révèle redoutable. Il est par contre très vulnérable à la chasse. L'introduction, sur un avion initialement monoplace pour des raisons de poids, d'un mitrailleur arrière, change à peine la donne et dix mitrailleurs sont perdus pour un pilote ! A Koursk, arrive l'IL2-M3 et ses canons de 37. La précision est diminuée car le tir des canons perturbe la trajectoire de l'avion, mais dans cette bataille, le Sturmovik dézingue plusieurs centaines de chars. Dernière arme lancée à Koursk, la bombe de 1,5 kg à charge creuse. Par containers de 48, elles permettent à une formation de 6 ou 8 IL-2 de liquider des groupes d'une quinzaine de Tigre !
L'article conclut que malgré un certain nombre de défauts et de lourdes pertes, la réputation du Sturmovik "indispensable comme l'oxygène et le pain" est parfaitement justifiée.
Côté allemand...
Je n'ai pas encore tout lu, mais le premier avion utilisé contre les chars fut le biplan Hs 123, petit bombardier en piqué né en 1933. En 1941, une formation de ces coucous sème la panique en piquant sur un groupe de 47 T-34 et KV-1... qui s'enfuient et s'enlisent irrémédiablement dans un marécage, sans que les avions allemands aient tiré un coup de feu ! Le réglage de l'hélice permettait en effet de produire un bruit particulièrement démoralisant, à l'instar des sirènes fixées sur les jambes de train des Stuka.
A suivre