Jean-Marc Labat a écrit :
J'ai lu aussi que les pillages avient été en grande partie faits par les troupes de passage.
J'ai trouvé un tel renseignement dans un JMO au SHAT.
Un régiment notait qu'il avait du intervenir contre des groupes de soldats qui se livraient au pillage. C'était à Senlis pendant la retraite en juin 1940.
Quant aux dégradation et vols dans les maisons, cela était parfois du à un besoin compréhensible, du moins dans notre région.
Voici ce que j'ai écrit à ce sujet :
"Mais les dégradations commises dans les maisons n’étaient pas toutes si gratuites que cela ; il est possible, à défaut d’excuses, d’y trouver des justifications. Les soldats sont arrivés à Fosses fourbus, trempés, (certains avaient traversé l’Oise à la nage), affamés et frigorifiés. Il faut aussi se souvenir que ces troupes, originaires de l’Afrique du Nord, n’étaient pas habituées à notre climat avec, en outre, un mois de juin particulièrement frais et pluvieux. Le cantonnement était prévu pour 2 jours de repos. Leur premier souci a été de se réchauffer et de se sécher. Pour leur linge ils ont créé des étendoirs en tendant des cordes entre les murs à l’aide de clous, pas des petits mais de bon gros clous de pontonnier du génie; c’est tout ce dont ils disposaient. Pour faire sécher du linge quand il pleut et qu’il fait frais, il faut de la chaleur. Pour faire du feu, ils ont pris ce qu’ils trouvaient : des meubles, des portes, etc. Ils se sont ensuite étendus, encore mouillés, sur les lits occasionnant d’autres dégâts. Ensuite ils ont mangé ce qu’ils ont trouvé. Mais tous n’ont pas volé ! Un de nos témoins nous raconte que, de retour dans sa cuisine, elle trouva la boite dans laquelle elle rangeait son riz bien légère. Mais quelle ne fut pas sa surprise en l’ouvrant d’y trouver … un peu d’argent.
Même s’il n’est pas possible de tout excuser, certains comportements sont quand même compréhensibles."
Cordialement
Jean