Je profite de ce topic pour vous faire part de mes premières lignes...
DOSSIER
LES CAUSES DE LA CHUTE DE L’UNION SOVIETIQUE
Il y a trois raisons essentielles à la chute de l’URSS. Une crise politique et économique interne de réformes insuffisamment menées, une crise technologique de retard dans la course aux armements vis-à-vis de la grande super-puissance rivale, les Etats-Unis, et enfin, une crise dans l’union des républiques par l’apparition de courants centrifuges indépendantistes consécutivement à l’affaiblissement du Parti Communiste.
Nous verrons à l’étude que, si la chute fut brutale, les causes qui ont miné l’Empire soviétique, elles, remontent parfois à plusieurs décennies.
Depuis les années ’60, l’économie soviétique va mal… Les dirigeants ont de plus en plus de difficultés à établir un plan quinquennal permettant, non seulement d’équilibrer la balance commerciale, mais surtout de fournir des matières premières et en priorité de bouche en quantité suffisante aux millions de soviétiques de l’Empire. La centralisation des pouvoirs aux mains d’une nomenklatura plus occupée de ses propres privilèges que de l’intérêt de la nation allait à l’encontre d’une dynamique décentralisée et moderne qui aurait mieux servit la croissance et le rendement. A cela vient s’ajouter un épuisement des ressources conjugué à des catastrophes écologiques. La mer d’Aral est en partie asséchée par la monoculture du coton. Les monocultures dans l’ensemble, dont notamment le maïs, elles-mêmes parfois ravagées par des épidémies. Sous Brejnev, on parle de « stagnation »…Plus tard, en 1985, Gorbatchev admet que l’économie parallèle qui s’est peu à peu développée en URSS prouve qu’une refonte du système économique est primordiale. C’est dans ce contexte qu’apparaît la perestroïka (restructuration sociale et économique). Cette perestroïka a trois objectifs principaux qui débordent largement le simple cadre économique. En fait, c’est une refonte complète du système idéologique soviétique :
Redynamisation économique par le retour à la propriété privée.
Démocratisation de la politique en favorisant le pluralisme des partis
Limitation de l’armement trop coûteux pour le budget de l’Etat.
Mais les problèmes économiques demeurent. La privatisation des grandes entreprises ne se fait qu’au bénéfice des privilégiés de la nomenklatura et l’inflation se développe.
L’autre politique mise en place à la même époque par Gorbatchev est celle dite de la « Glasnöst » (transparence) qui était une ouverture concernant principalement la liberté d’expression et la liberté de l’information. Des prisonniers politiques fuirent aussi libérés à cette occasion. La volonté de Gorbatchev était de faire avancer l’URSS vers des réformes profondes mais sans brutal changement, donc, dans le temps, et en conservant l’unité de l’empire soviétique.
Cette volonté va se heurter aux fondements même de ces réformes qui vont ouvrir une brèche dans un système depuis longtemps miné de l’intérieur. En effet, très vite, Gorbatchev se heurte à des réformistes tel Boris Eltsine qui lui reprochent la lenteur des réformes. Même s’il se trouve des conservateurs qui souhaitent un retour au communisme soviétique, les premières élections législatives affirment l’émergence des réformateurs et des nationalistes.
Le nationalisme tient justement une place très importante dans les causes de la chute de l’URSS. Le sentiment nationaliste naît dans quasiment toutes les républiques, Russie comprise, quoique, pour cette dernière, son rôle de leader de l’URSS et ses nombreux russes immigrés à travers l’Empire (les « pieds rouges ») viennent contrebalancer en faveur d’une conservation de l’URSS. Quoiqu’il en soit, globalement, chaque république souhaite profiter de la politique d’ouverture de Gorbatchev pour se désolidariser de Moscou, retrouver une autonomie, voire une indépendance, réaffirmer ses frontières, rétablir une monnaie et une langue nationales. Cet élan est à la fois politique et populaire. Il est encouragé par un article de base de la constitution soviétique qui permet effectivement aux républiques de sortir de l’URSS…
L’affaiblissement du rôle du Parti Communiste défait les liens qui unissaient les peuples entre eux. Le pouvoir du Premier secrétaire du parti s’est considérablement restreint tandis que dans le même temps, le pouvoir des présidents d’Etat, y compris celui du président de la Fédération de Russie, Boris Eltsine, a pris une importance considérable. Bientôt, le pouvoir de l’Union Soviétique ne se limite plus qu’aux murs du « Kremlin »…
De toute façon, l’URSS, non seulement à cette époque, fin des années ’80, début des années ‘902, est un empire qui se disloque, mais, de plus, c’est un empire qui a été, dans son principal domaine de prédilection - l’armement – dépassé par son grand rival, les Etats-Unis. Certes, l’URSS reste à cette époque une grande puissance militaire et elle conserve aussi la maîtrise de l’espace peut-être plus que n’importe quelle autre nation dans le monde. Mais la technologie américaine associée à son complexe militaro-industriel l’entraîne dans une course folle aux armements dans laquelle le budget soviétique ne peut plus suivre… Au contraire, une politique de réduction des armements, notamment des missiles nucléaires intercontinentaux est entamée.
Une série d’engagements de désarmement est engagée à partir de 1987 entre Gorbatchev et Ronald Reagan qui aboutiront d’ailleurs à valoir à Gorbatchev le Prix Nobel de la Paix en 1990.
___________
Bon, voilà pour l'instant... Il faut encore que je finalise certains thèmes comme celui sur l'économie qui est trop succinct à mon goût... Par la-suite, au final, je proposerais un lexique sur l'ensemble des "mots-clés" qui apparaissent entre guillemets. Et puis il faut aussi tout simplement que je termine ce dossier car je n'en suis en gros qu'à la moitié. Néanmoins, suis-je bien parti?
|