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Il semble que les occidentaux aient cherché à détruire l'Union Soviétique notamment sous Brejnev avec la signature des accords d'Helsinki dans lesquels étaient insérés des articles relatifs aux droits des individus.
Très franchement je ne vois pas en quoi la signature des accords d'Helsinki fut une manière de détruire l'Union soviétique... elle s'insère dans une politique d'"appeasement", et les quelques articles concernant les droits de l'homme étaient là pour la forme essentiellement... de la même façon le coup de Prague n'entame en rien la puissance de L'Union soviétique: elle montre plutôt qu'à ce moment il n'existe pas les forces nécessaires pour faire contre-poids au sein de l'URSS.
La fin de l'Union soviétique est essentiellement "interne", comme l'ont dit plusieurs personnes ici: les contradictions de la structure économique ont explosé au grand jour, lorsque Gorbatchev (que personne n'a mentionné ici) entame sa politique de Glasnost et Perestroïka...
On peut certes mentionner la relance de la course à l'armement de Reagan, comme déclencheur du processus. Cela dit je doute qu'elle fut mise en oeuvre dans le but conscient de faire imploser l'Union soviétique: rappelons-nous qu'en 1989-1990, l'implosion de l'URSS choque tous les dirigeants, qui ne s'y attendaient pas le moins du monde. Au contraire, la politique de réarmement de Reagan est en partie due au fait que l'on considérait l'Union soviétique comme bien établie pour des décennies, et donc de la continuation du "containement" pour de nombreuses années.
D'ailleurs lors de la chute du mur de Berlin, le gouvernement de Bush est extrémement attentif à ne rien faire qui puisse être interprété comme une agression: le but principal est de "ménager" au maximum la puissance soviétique...
Quant à Poutine, bien que la politique en Tchétchénie soit un vrai désastre, je suis mitigé. Je pense moi, avec Lamy, qu'on l'accuse de manière excessive, si on considère l'état d'extrême délabremement de la Russie. Il me semble que le bilan général est tout de même amplement positif par rapport à l'ère Eltsin.
Les observateurs internationaux qui critiquent la politique en Tchétchénie font preuve de grande naïveté, lorsqu'ils dénoncent tout cela... Enfin je suis bien sûr d'accord avec le fait que la violation des droits de l'homme est inexcusable en Tchétchenie, mais il faut bien voir qu'il y a là un bouleversement géopolitique qu'on peut inscrire dans le fil précisément de la chute de l'URSS: le départ de la Tchétchénie de la Fédération russe fait très peur, puisque elle pourrait marquer une désintégration plus marquée de la Russie: c'est depuis le XVIII siècle que cette zone est "chaude", il y donc là des continuités lourdes... Cela dit je n'excuse rien des attentes aux droits de l'homme en Tchétchénie.
Keikoz