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Je me souviens d'avoir vu chez nous un pin's Solidarnosc
Un étudiant polonais m'en avait offert un l'été précédent (je le conserve précieusement)... Comme je l'arborais, un collègue ironisait
"C'est trop facile de porter une épinglette pour se donner bonne conscience!...". En y réfléchissant, j'ai pensé qu'il avait raison : je me suis donc porté volontaire pour accueillir des Polonais qui, ayant passé quelques semaines en France, s'y trouvaient bloqués sans ressources et ne pouvaient plus retourner dans leur pays. J'en ai même hébergé un pendant un mois en attendant de lui trouver du travail et un logement. A une autre qui avait décidé de rester en France, j'ai remis une partie du mobilier de ma mère qui venait de décéder. Sensibilisés par une information adéquate, un groupe de mes grands élèves organisa bénévolement des cours gratuits d'initiation au français après l'école, pendant quelques mois.
Le concert annuel que j'ai organisé dans mon établissement d'enseignement pendant une vingtaine d'années (y participaient élèves, anciens élèves, professeurs, parents d'élèves et amis musiciens) fut dédié, cette année-là à la Pologne. Un de mes élèves (devenu depuis comédien et acteur de cinéma : Arnaud GIOVANINETTI) déclama un poème "A une mère polonaise".
Pas plus tard qu'hier, j'ai reçu une carte postale de Pologne, envoyée par une des personnes autrefois bloquées à Marseille à cause des événements...
Petite épingle... grands effets!