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Message Publié : 20 Avr 2018 22:26 
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Pierre de L'Estoile
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Certes, mais vu le nombre d'Algériens qui, après l'indépendance, sont venus s'établir en France et ont demandé la nationalité française, la greffe n'a pas été entièrement rejetée.


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Message Publié : 20 Avr 2018 23:01 
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Grégoire de Tours
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Au dérnier dénombrement, nous sommes encore 41 millions à résider en Algérie et avec la nationalité algérienne. Ca va donc, il reste encore de la marge ... B)

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Message Publié : 01 Mai 2018 12:18 
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Pierre de L'Estoile
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Je dirais que Le Maghreb à l'Epreuve de la Colonisation de Daniel Rivet pourrait une excellente synthèse sur le sujet, assez complet sans être hyper lourd à digérer pour qui aimerait juste survoler le sujet. Pour le cas algérien de manière plus précise, je crois que L'Algérie des Passions de Pierre Darmon pourrait faire l'affaire et il est très attachant dans le sens où il livre parfois des pans de la vie locale dans les "deux Algéries" de l'époque. Sinon, pour un panorama plus large, plus varié et plus concis et plus centré sur les événements, je crois que L'Histoire de l'Algérie à la période Coloniale peut éclairer peut faire l'affaire, quitte à aller plus profond par la suite sur le thème qui intersesse. Sur le thème précis de la société algéroise de l'époque ottomane, je crois que l'un des rares ouvrages dédié au sujet à ce jour est La Famille à Alger au 17e et 18e siècles de Fatiha Loualiche et il s'agit surtout d'une exploitation de documents d'archive de l'époque.
Merci beaucoup pour les sources, Harrichi78, surtout la dernière, que je me procurerai.

Harrachi78 a écrit :
Pour la période indiquée vous parlez plutôt de Kabyles (on disait Zwâwa en ce temps).
Les Kabyles font partie des Berbères.
Citer :
Il n'y eut pas plus de résistance qu'ailleurs puisque le nouveau régime, une fois constitué à Alger, comptait autant de tribus alliées (makhzen) qu'ailleurs.
Oui, mais des tribus choisirent l'alliance avec les Français, comme les Mokrani. De plus, quand vous dites "pas plus de résistance qu'ailleurs", c'est que cette résistance a été efficace : du xviie siècle au xixe siècle, les principaux se produisent en 1609 (les Kabyles dévastent la Mitidja et menacent Alger), puis entre 1758 et 1770 (dans toute la Kabylie) et enfin entre 1805 et 1813 (dans la vallée de la Soummam). En 1823 les tribus des Bibans et de Béjaïa se soulèvent et s'emparent du caïd de la ville.
Turcs et Français, comme les Almoravides avant eux, sont bien engagés dans la même démarche impérialiste. La religion ne vient que pour servir de déclencheur politique aux révoltes, mais les Berbères se débrouillent très bien sans elle.
Après, j'ai l'impression que tout est question de savoir où placer le curseur. Pour moi, la démarche coloniale dès la conquête. Sinon, on peut dire que le Maroc, qui est demeuré un protectorat, n'a jamais été colonisé :P

Pour ce qui est du ressenti des populations elles-mêmes, je ne crois pas que le discours officiel algérien parle d'une colonisation en tant que telle, mais d'une occupation militaire qui s'est achevée en 1962. Inutile donc de chercher à qualifier une colonisation sur cette base.

Citer :
Exactement. Les français de 1830 et d'après étaient naturellement mus par leurs propres principes qu'ils tiraient de leur propre histoire et de leur propre univers culturel et mental. Combattre l'Islam ou la religion en tant que soit ne pouvait s'inscrire dans les textes officiels ni s'afficher dans le discours formel des autorités, comme bien même ca pouvait s'inscrire dans l'arrière-pensée de certains cercles ou de certains auteurs pour diverses raisons internes au contexte français et qui peuvent même être opposés (anticléricaux, conservateurs catholiques ... etc.).
Les Français n'avaient pas l'intention de combattre l'islam, pas plus en Algérie qu'ailleurs. L'opposition à l'assimilation portait principalement sur le mode de vie.
Citer :
Mais rien de tel ne pouvait être perçu par un algérien de 1830 ni même d'après car, pour lui la chose pouvait se résumer au fait -carrément cataclysmique et humiliant pour lui- que son pays musulman est tombé sous le pouvoir des maudits chétiens (nssâra), et toute tentative de changer son "way of life" sera perçue comme une tentative de détruire l'Islam car c'était cela le marqueur identitaire majeur en ce temps. Les réactions étaient donc les mêmes pour tout ce qui était entrepris par l'administration coloniale : que ce soit pour un vaccin où pour l'établissement d'un registre d'Etat-civil, tout était louche ; alors de là se voir inviter à devenir "français" c'est que le monde était devenu fou à leurs yeux ...
Tout-à-fait, je suis persuadé que des mesures de modifications du mode de vie sont considérées comme plus intrusives que la religion du dirigeant, qui relève du discours politique. Les peuples d'Algérie, comme avant ont alterné les périodes de soumissions / révoltes.

Citer :
Dans un sens, ceux parmi les Européens qui considéraient la masse des algériens comme inassimilables avaient raison, ou en tout cas leur jugement collait avec l'idées que le commun des algériens se faisaient d'eux-mêmes, même si les raisons et la lecture que se faisaient les uns sur les autres n'avait rien de commun !
Les choses ne sont pas si tranchées : il y a eu des évolutions. Ainsi, le système éducatif mis en place par les Français, qui ne faisait pas recette durant tout le XIXe siècle, refusait du monde après la Première Guerre Mondiale. Il était même totalement engorgé. Il y a eu une expansion de l'usage du français en Algérie, qui explique qu'encore aujourd'hui il y a beaucoup de francophones.

Même s'il est évident que l'empire colonial était condamné par la géopolitique (émergence du sentiment national, opposition des Etats-Unis et de l'URSS), nul ne peut dire à long terme ce qui ce serait passé par l'effet des seules évolutions internes.

En tout cas, il serait intéressant de savoir si la principale résistance à l'assimilation provenait des Algériens eux-mêmes ou de l'administration coloniale.

Barbetorte a écrit :
Certes, mais vu le nombre d'Algériens qui, après l'indépendance, sont venus s'établir en France et ont demandé la nationalité française, la greffe n'a pas été entièrement rejetée.
En terme de greffe, après la "guerre", l'Algérie constitue pour la France, en dépit des rodomontades des gouvernements, un partenaire commercial, fournisseur d'hydrocarbures, puis de main-d'oeuvre. Tout ce qu'on pouvait demander d'une colonie. Investir des moyens militaires pour garder une administration directe du territoire était rigoureusement inutile (une fois la décision prise d'abandonner les populations qui feraient les frais des changements politiques...).

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Message Publié : 01 Mai 2018 13:04 
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Pierre de L'Estoile
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Nebuchadnezar a écrit :
En tout cas, il serait intéressant de savoir si la principale résistance à l'assimilation provenait des Algériens eux-mêmes ou de l'administration coloniale.
Le terme administration coloniale est impropre. L'Algérie était une colonie de peuplement dans laquelle, à la fin des années 1950, 10 % de la population était composée de personnes d'origine européenne qui s'estimaient chez eux en Algérie. Le contexte était très différent de celui des colonies d'Afrique noire où il y avait moins de 1% de Français, beaucoup d'entre eux étant des agents de l'Etat. L'Algérie était une collectivité territoriale très autonome, notamment financièrement. Elle s'administrait en grande partie elle-même. La principale résistance à l'assimilation provenait de la communauté d'origine européenne, les Pieds-Noirs, qui, tenant à conserver une prédominance politique et économique, s'est constamment opposée à toutes les réformes tendant à l'égalité des droits.


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Message Publié : 08 Mai 2018 0:12 
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Pierre de L'Estoile
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Je viens de découvrir une autre conséquence intéressante et inattendue de la colonisation française de l'Algérie : l'arabisation des Berbères.

Voici un petit documentaire d'Arte expliquant le phénomène. Grosso modo, après la révolte des Mokhrani en 1871, l'administration française estime qu'il faut lutter contre l'identité berbère et pour cela, puisque, on l'a vu, il n'est pas question de les franciser de force :wink: , entreprend de les arabiser.

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Message Publié : 08 Mai 2018 9:46 
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Grégoire de Tours
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Intéressant, le documentaire est un extrait de l’émission karambolage. :wink:


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Message Publié : 08 Mai 2018 19:12 
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Grégoire de Tours
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Citer :
Je viens de découvrir une autre conséquence intéressante et inattendue de la colonisation française de l'Algérie : l'arabisation des Berbères.

Je viens de visionner la vidéo. Il y a plein de couleurs sympathiques, mais je n'y est pas vraiment trou le titre suggéré ?

A la base, le prénom du type (Kamel) tout comme l'éthnonyme auquel appartenait sa famille (3issā) à l'origine sont arabes, tout comme le seraient de nos jours ceux d'un iranien ou d'un turc, sans pour autant qu'il n'était lui-même "arabe", alors en quoi le Mezwed que l'administration coloniale aurait attribué comme patronyme à son grand-père l'aurait-il "arabisé" ?

Pourrait-on donc nous expliquer plus concrètement quand et comment les Français auraient arabisé des Berbères en Algérie et, éventuellement, nous quantifier le résultat concret de cette supposée politique coloniale d'arabisation ?

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Message Publié : 08 Mai 2018 22:59 
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Pierre de L'Estoile
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En fouillant sur le net, j'ai à la fois trouvé des éléments là-dessus, et également d'autres inverses, où l'administration française, croyant à un "mythe" berbère, aurait tenu les Berbères pour plus faciles à assimiler que les Arabes, et aurait concentré ses efforts envers eux.
Encore un imbroglio typique de l'histoire de l'Algérie coloniale, dont plus rien ne m'étonne. Le pire est que l'administration est parfaitement capable d'avoir fait les deux ! lol

Voici ce que j'ai trouvé à l'appui de cette thèse.
Bernard Lugan, dans Histoire des Berbères, indique :
Bernard Lugan a écrit :
En Algérie, après la révolte de 1871, la Kabylie fut considérée comme peu sûre et considérée comme un foyer rebelle et cela à la différence des régions arabes généralement demeurées dans la fidélité à la France. Durant la période française, le bloc berbère fut doublement entamé, à la fois par l'extension de l'"Ecole de la République" et par l'extension de la langue arabe. [citation de Hamadou, ci-dessous) L'émigration kabyle vers la France favorisa également cette déberbérisation.[...]
[La révolte de 1871] laissa un tel souvenir aux jacobins coloniaux qu'ils entreprirent de combattre l'identité kabyle comme leurs homologues métropolitains le faisaient avec les Bretons ou les Basques, politique qui profita à la langue arabe. Alors que, durant des siècles le bloc linguistique berbère avait maintenu ses positions face à l'arabe, en quelques décénnies de présence française, il recula, se rétracta et se fragmenta.
Il cite également un article de l'écrivain et linguiste Mohand Akli Haddadou, de l'université de Tizi-Ouzou.
Mohand Akli Hammadou a écrit :
En fait, le processus de déstabilisation a commencé avec la colonisation française qui, au dix-neuvième siècle, a déstructuré les sociétés berbères traditionnelles et favorisé les déplacements de population. A titre d’exemple, des villes comme Blida et Boufarik, données au début du vingtième siècle encore comme entièrement berbérophones, ne le sont plus aujourd’hui ; en Kabylie, les frontières du berbère ont reculé dans la partie orientale et même dans la partie occidentale, où des villes comme Bouira et Dellys sont partiellement arabisées

Aujourd’hui, selon les estimations les plus crédibles, les berbérophones ne représentent plus en Algérie qu’un tiers de la population, dont trois quarts en Kabylie.
Donc, il semble que l'arabisation des Berbères, n'était peut-être pas une politique délibérée, mais une conséquence inattendue de la politique menée par la France.

De manière amusante, j'ai trouvé, au hasard des renvois, un numéro du journal Le Temps du 27 août 1912 qui commente le phénomène.
Le Temps a écrit :
[...]un certain nombre d'indigènes sont bilingues arabes et berbères. En présence de cette dualité d'origine et de langue, quelle a été notre attitude ? Il eût été de notre intérêt le plus évident qu'il fallait appliquer la vieille maxime qu'il faut diviser pour régner, et de nous appliquer à maintenir l'originalité des deux races. Les Berbères ayant besoin d'une langue plus répandue que la leur pour leurs affaires, nous aurions dû y substituer le français à l'arabe dans ce rôle. On sait que par une fâcheuse manie d'uniformisation, nous avons fait exactement le contraire ; nous avons travaillé de notre mieux à arabiser les Berbères en les soumettant à des magistrats arabes et en leur imposant l'arabe pour la correspondance officielle. Ce n'est que depuis peu qu'on s'aperçoit qu'on a fait fausse route.
On notera le cynisme du propos >:)

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Message Publié : 09 Mai 2018 15:54 
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Globalement, ca ne répond pasvraiment au questionnement évoqué plus haut et particulièrement à l'aspect de la quantification éventuelle du résultat de cette supposée "arabisation" qui aurait initiée et/ou favorisée/encouragée par la France coloniale en Algérie ?

En termes simples : y a-t-il proportionnellement moins de "Berbères" en Algérie qu'il n'y en avait avant 1870-1880 par exemple ? Et si oui, par quels moyens/méthodes concrètes cela a-t-il pu être obtenu ?

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Message Publié : 12 Mai 2018 15:33 
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Pierre de L'Estoile
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On trouve sur le net de nombreuses données assez contradictoires.

Pour commencer les chiffres.

J'ai trouvé un article des annales de géographie datant de 1913. Il cite une enquête de 1860 effectuée par le général Hanoteau, qui avait évalué le nombre de berbérophones à 32%. Il cite également une enquête plus récente effectuée par Edmond Doutté en 1910, qui a donné 29% de berbérophone.

Cette étude de l'institut de géographie de Reims indique 19% de berbérophones en 1966.

L'article de 1913 nie toute volonté française de lutter contre l'identité berbère : [...]Le berbère, assurément, recule, mais en faisant une belle défense. On a souvent reproché à l'administration française d'avoir fait la guerre au berbère et de porter la responsabilité principale de sa disparition[...] Il faut avouer, à tout le moins, que les gens que nous tuons se portent assez bien.[...]
Il est clair que l'arabe ne nous a pas attendu pour refouler le berbère, et il n'est pas possible d'établir que la conquête française ait accéléré le mouvement.


D'autres sources décrivent le mécanisme qui a conduit à l'éviction du berbère.
Cet articled'un linguiste de Paris 13, décrit la concurrence avec l'arabe dialectal.
Citer :
Le berbère, qui a essentiellement contribué à donner naissance à l'arabe dialectal, a de fait, créé un concurrent qui ne finissait pas de gagner du terrain, particulièrement depuis la colonisation française. Celle-ci, directement ou indirectement, en tout cas par l'essor de l'urbanisation qui supplante progressivement le mode de vie rural, a permis à l'arabe dialectal de concurrencer sans cesse le berbère jusqu'à son élimination de certaines zones de la région des Aurès densément peuplées.

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Message Publié : 12 Mai 2018 19:10 
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En somme, depuis les toutes premières estimations françaises (1834) jusqua'aux premières études complètes sur le sujet (1904), la part des berbérophones au sein de la population algérienne a toujours oscillé entre 30 et 20%, ce qui reste encore aujourd'hui la proportion globale. Par ailleurs, les zones d'implantation berbérophones sont elles aussi les mêmes que celles répertoriées et dėcrites dans les sources françaises depuis le tout début de la colonisation, ce qui prouve que la situation en question prėvalait dėjà à l'époque ottomane. Les grands blocs (Kabylie, Aurès, Mzab) se sont un peu rétricis sur les marges, et les ilôts qui ont disparu (Ouarsenis, Atlas blidéen ... etc.) étaient déja risiduels en 1830.

Donc, on ne peut dire que l'époque coloniale ait particulièrement accéléré un processus qui était déja en marche depuis des siècles ...

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Message Publié : 12 Mai 2018 21:12 
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Marc Bloch
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En lisant les œuvres de Assia Djebar ( grande dame malheureusement disparue), j'ai découvert qu'il y avait un ilot berbérophone autour du massif du Chenoua, dans la région de Tipaza. Chose que j'ignorai, alors que pourtant dans mes jeunes années j'avais été en opérations dans le coin.

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Message Publié : 12 Mai 2018 21:32 
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En fait, l'ilôt berbère du Mont Chenoua (il est pratiquement éteint de nos jours) consituait lui-même le risidu d'un bloc beaucoup plus important qui recouvrait jadis tout le Dahra (la dorsale montagneuse qui sépare la côte de la Vallée du Chelif). Leur parler (ichenwiyen) est issu du groupe Zenāta, assez proche donc des parlers chaoui et rifain, mais très différent du parler kabyle (qui est lui du groupe Sanhāja).

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Message Publié : 12 Mai 2018 22:10 
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Marc Bloch
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Harrachi78 a écrit :
En fait, l'ilôt berbère du Mont Chenoua (il est pratiquement éteint de nos jours) consituait lui-même le risidu d'un bloc beaucoup plus important qui recouvrait jadis tout le Dahra (la dorsale montagneuse qui sépare la côte de la Vallée du Chelif). Leur parler (ichenwiyen) est issu du groupe Zenāta, assez proche donc des parlers chaoui et rifain, mais très différent du parler kabyle (qui est lui du groupe Sanhāja).

Quand vous me donnez ces précisions sur les différents parlers berbères suivant les régions cela me fait penser aus différences qu'il y a dns la langue basque suivant les secteurs. Mais cela s'éloigne du sujet initial et de plus cela doit exister dans toutes les langues jusqu'au moment où un monarque ou autre érudit décide de faire une unification ( cas de l'occitan avec le Félibrige ou du catalan avec Pompeu Fabra).

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Message Publié : 13 Mai 2018 11:35 
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Pierre de L'Estoile
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