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Message Publié : 25 Jan 2006 20:23 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 17 Juin 2003 9:31
Message(s) : 472
Localisation : Versant lorrain des Vosges
Mmmh... il doit bien se trouver quelques manuels de terminale pas trop mal faits...
Je vous conseille par exemple le Bréal de 1995, fait par A. Gauthier et J.P. Husson, qui a un texte assez copieux.

_________________
Ad augusta per angusta
"Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être..." Goethe


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Message Publié : 27 Jan 2006 19:38 
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Plutarque
Plutarque
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Inscription : 15 Juil 2005 23:14
Message(s) : 143
Je vous remercie de votre réponse :D

Disons que je suis actuellement en Terminale, et que j'aimerais donc quelque chose d'autre que des manuels d'Histoire :wink:
Quelque chose avec une approche peut etre un peu moins scolaire en fait.
Il s'agit de renforcer mes connaissances afin de préparer l'épreuve d'Histoure du concours de Sciences-Po.

_________________
"Labor omnis improbus vincit"


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Message Publié : 27 Jan 2006 20:13 
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Inscription : 09 Avr 2003 12:43
Message(s) : 1726
Localisation : Nantes
La série Nouvelle Histoire de la France contemporaine chez Points Seuil, peut-être ? Je ne sais pas quand elle "s'arrête" mais quand j'étais étudiant elle couvrait au moins jusqu'au début des années 70.

_________________
"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron


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Message Publié : 27 Jan 2006 20:42 
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Tite-Live
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Inscription : 19 Mai 2004 12:59
Message(s) : 341
Localisation : Saint Aubin de Médoc (près de Bordeaux), France
Pour passer les épreuves de Sciences Po, on conseille habituellement l'Histoire du XXème siècle en 3 tomes (mais seuls les 2 derniers portent sur l'après 1945) dirigée par Serge Berstein et Pierre Milza. Je n'aime pas les manuels mais je dois reconnaître que celui-ci est plutôt bien fichu. Si vous avez besoin de plus de conseils sur la préparation des concours des IEP, n'hésitez pas à me demander, je fréquente (de façon assez erratique il est vrai) depuis cette année celui de Bordeaux et j'ai passé quelques semaines mémorables l'année dernière à préparer le concours (d'autant plus que j'étais alors en licence d'informatique).

A++

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Il me semble parfois que Dieu, en créant l'homme, ait quelque peu surestimé ses capacités. Oscar Wilde


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Message Publié : 20 Mars 2006 7:39 
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Hérodote
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Inscription : 03 Déc 2005 2:35
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Localisation : Québec
Il existe belle et bien un second Tome...
L'ironie est que j'ai le second, mais je n'ai pas trouvé le premier... :(
Je ne l'ai pas encore lu étant donné que selon toute logique, le Tome 1 devrait être préalable... :)


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Message Publié : 24 Août 2006 17:38 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 21 Août 2006 18:00
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Connaîtriez-vous des livres traitant de l'Allemagne des années 60-70?
Merci d'avance!


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Message Publié : 24 Août 2006 19:39 
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Eginhard
Eginhard

Inscription : 09 Mai 2006 21:43
Message(s) : 717
Si on veut commencer par un précis scientifique de qualité, lle volume paru dans la fameuse collection "Nouvelle Clio" aux PUF donne sûrement une bibliographie solide : Jean SOLCHANY, L'Allemagne au XXe siècle, 2003, 544 pages (34,20 euros chez amazon).

Si vous voulez un récit de la période, on peut vous renvoyer à l'épais volume publié chez Robert Laffont dans la collection "Bouquins" : Dennis L. BARK et David R. GRESS, Histoire de l'Allemgne depuis 1945, 1992, 1503 pages (26,07 euros chez amazon).

_________________
« Le luxe [...] corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; [...] il ôte à l’État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. »


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 Sujet du message : Lisez aussi Alfred Grosser
Message Publié : 27 Août 2006 12:49 
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Inscription : 16 Nov 2005 9:43
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Localisation : Arpitanie
Il a écrit de nombreux livres sur l'Allemagne contemporaine.

_________________
"Ce n'est que lorsque l'Histoire est close que l'on sait de quoi elle était faite; d'une succession d'erreurs". Philippe Muray


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Message Publié : 07 Sep 2006 15:10 
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Inscription : 16 Nov 2005 9:43
Message(s) : 317
Localisation : Arpitanie
Connaissez-vous des livres particulièrement intéressants sur l'histoire de l'Irlande du sud depuis l'indépendance ?

Merci.

_________________
"Ce n'est que lorsque l'Histoire est close que l'on sait de quoi elle était faite; d'une succession d'erreurs". Philippe Muray


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Message Publié : 07 Sep 2006 21:38 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 10 Fév 2006 8:59
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déjà comment ne pas citer Michael Collins


Michael Collins
(1890-22 août 1922)
Collins est originaire du comté de Cork; il est le fils d'un petit fermier. A 16 ans, il émigre à Londres et travaille comme employé de bureau à la poste puis dans une entreprise de finances. A Londres, il devient membre, à 19 ans, de l'IRB. En 1916, il va à Dublin pour se battre lors de l'insurrection (à la General Post Office). Emprisonné, il est relâché en décembre 1916, lors de la première vague de libération de prisonniers. Dès lors, Collins est très actif au sein du Sinn Fein et des Irish Volunteers. C'est lui qui réorganise l'IRB.
En janvier 1919, lors du premier Dáil Eireann, il devient Ministre de l'Intérieur et Ministre des Finances. Il est également président de l'IRB. Il est en fait le commandant en chef de l'Armée Républicaine Irlandaise et dirige les services de renseignements de l'IRA. Il cumule alors les postes clefs du pouvoir militaire (Volontaires, IRA, Intelligency, IRB) et du pouvoir civil (ministères de l'Intérieur et des Finances).
Durant la guerre d'indépendance, sa tête est mise à prix par les Anglais. Comme ministre des Finances, il organise un emprunt national. Comme chef des services de renseignements, il s'attache à démanteler les réseaux de renseignement anglais (c'est-à-dire la division "G" de la police anglaise). Il forge un réseau d'informateurs, d'espions et de contre-espions, infiltrant l'administration anglaise jusque dans le Castle. A la fin 1919, Collins avait constitué une petite équipe le "Squad" (appelée également "les Douze Apôtres") qui exécutaient les espions anglais, les traîtres, les délateurs. Le surnom de Collins est "The Big Fellow".
En 1921, il fait partie de la délégation irlandaise qui signe le Traité du 6 décembre 1921. Avec Griffith, Collins soutient le Traité. Il voit le Traité comme un instrument et non une fin, afin que l'Ulster rejoigne une Irlande unie et autonome.
Dès que Collins défend le Traité, la majorité de l'IRB le suit.
Il est à la tête du gouvernement provisoire. Puis il seconde Griffith, devenu Président en janvier 1922, à l'établissement de l'Etat libre.
En 1922, lors de la scission de l'IRA qui aboutit à la guerre civile, Collins devient le Commandant en Chef de la Free State Army.
Collins meurt le 22 août 1922 à Béal na Bláth dans le comté de Cork, tué d'une balle à la tête, dans une embuscade républicaine.
DOCUMENTS:
-Béraud, Le flâneur salarié et Les derniers beaux jours.
-Childers, La Terreur militaire en Irlande.
A propos de l'emprunt national organisé par Collins.
-Kessel, Le temps de l'espérance.
Kessel propose l'image d'un triumvirat (Collins, Griffith et de Valera) durant la guerre d'indépendance.
-Goblet, L'orangisme et la crise irlando-britannique.
-L'Irlande. Notes explicatives sur le Traité avec l'Irlande et ses conséquences.
Le pacte électoral de Valera-Collins.
-Rivoallan, L'Irlande.
-Téry, En Irlande. Extrait no.2.
Téry a rencontré Collins qu'elle considère comme la "légende vivante" de la guerre d'indépendance. Portrait de Collins, exemples d'épisodes de la "guerre urbaine", évocation de sa mort.
-Téry, En Irlande. Extrait n3.
-Téry, L'Ile des bardes.


Puis plus réecemmment dns les années 70, 80:
L'IRA
Les protestants d'Irlande du Nord présentent leurs exigences à Blair

Protestant Party Gives Blair Demands
By ROBERT BARR, Associated Press Writer
Thu Oct 6,12:38 PM ET
http://news.yahoo.com

LONDON - The Democratic Unionists, Northern Ireland's dominant Protestant party, presented a long list of demands Thursday to British Prime Minister Tony Blair, saying they amounted to their price for opening negotiations on power-sharing with Sinn Fein.

The Democratic Unionists presented what they said was a 64-page document titled "Fairness and Equality for the Unionist Community" during a meeting with Blair at No. 10 Downing Street. Sinn Fein, the IRA-linked party that represents most of the province's Roman Catholics, later met Blair separately.

Their talks with Blair were the first since disarmament officials on Sept. 26 confirmed that the Irish Republican Army had surrendered its weapons stockpiles, a long-elusive goal of Northern Ireland's 12-year-old peace process. The move did not sway the Democratic Unionists, who accuse the IRA of getting rid of most — but not all — of their arms and of retaining a criminal empire.

"We're looking for equality. We're looking for the (pro-British) unionist community to be treated in exactly the same way that they have been treating the (Irish) republicans," said Democratic Unionist leader Ian Paisley.

Among the Democratic Unionists' lists of demands are for Britain to retain at least one Northern Ireland-based battalion of the Royal Irish Regiment, a predominantly Northern Irish Protestant unit of the British army. Blair already has pledged to disband all three of the regiment's Northern Ireland-based battalions in reward for recent IRA peace moves.

But Sinn Fein leader Gerry Adams said the Democratic Unionists' case for refusing to share power was "increasingly threadbare" following the IRA's disarmament.

Adams called on Paisley to end his party's boycott on direct negotiations with Sinn Fein, noting that Democratic Unionists have met regularly with representatives of outlawed Protestant paramilitary groups that, unlike the IRA, have broken their cease-fires and refused to disarm.

The British government has emphasized it wants to revive negotiations on forging a power-sharing administration led by the two polarized parties. Such cooperation, as well as IRA disarmament, were goals outlined in Northern Ireland's Good Friday peace accord of 1998.

But Britain's minister responsible for Northern Ireland, Peter Hain, said much would depend on whether an expert panel called the Independent Monitoring Commission reports that the IRA has ceased all activities, particularly those criminal in nature. Reports from the four-man panel — among them a former CIA deputy director — are expected to be published this month and in January.

Hain stressed that Britain wanted to hand political oversight of Northern Ireland's police force and court system to local hands but would do so only if "Sinn Fein, specifically, decides to support the police."

Sinn Fein has rejected as inadequate a 10-year project to reshape the Northern Ireland police force and has refused to take its allotted seats on a joint Catholic-Protestant board overseeing the effort.

Power-sharing was the central achievement of the 1998 accord, but a four-party coalition led by Protestant and Catholic moderates collapsed in 2002 amid chronic arguments over the IRA's continuing activities and refusal to disarm.

The Democratic Unionists and Sinn Fein — both of them hard-line parties that defeated the moderates in Northern Ireland's legislative elections in 2003 — would lead any revived coalition.



Le processus de paix irlandais reste inachevé
IRLANDE Malgré l'annonce, fin septembre, du désarmement de l'IRA, et sept ans après l'accord de paix, la méfiance persiste entre les deux communautés de l'Ulster.
A. J.
[Le Figaro 06 octobre 2005]
http://www.lefigaro.fr/cgi/edition/geni ... 06.FIG0080

LE PROCESSUS DE PAIX continue son lent cheminement. Sept ans après la signature de l'accord de paix du vendredi saint, en avril 1998 à Belfast, et malgré l'échec du système de gouvernement mixte, l'Irlande du Nord semble avoir définitivement rompu avec les «Troubles», comme on désigne en Ulster les trois décennies de violence qui suivirent les émeutes de 1968.

Malgré les longues réticences de l'IRA (Armée républicaine irlandaise) à renoncer définitivement à ses armes, et en dépit des violences sporadiques de part et d'autre, la lutte n'a pas repris entre les unionistes, protestants partisans du maintien de l'administration britannique, et les républicains nationalistes et catholiques.

Sourde rivalité communautaire

Mais le fossé demeure entre les deux communautés, les protestants crispés dans une mentalité d'assiégés séculaires, et les catholiques soudés par des siècles d'exploitation et des décennies de lutte.

Cette sourde rivalité, mélange presque inextricable de questions historiques, politiques, religieuses et sociales continue de faire peser de nombreuses incertitudes quant à l'avenir de ce petit territoire britannique accroché au nord-est de l'Irlande. Elle explique sans doute pourquoi le désarmement, le 25 septembre dernier, de l'IRA, longtemps l'un des principaux points de friction entre les unionistes et les nationalistes, n'a pas relancé aussitôt le processus de partage du pouvoir.

Le chef de file des unionistes, l'intransigeant révérend Ian Paisley, flamboyant prédicateur presbytérien et très radical dirigeant du DUP (Parti démocratique unioniste), continue de critiquer l'opacité de la mise hors service de l'énorme arsenal de l'IRA et de mettre en doute les intentions réelles des nationalistes.

Les témoins de la destruction de l'arsenal de l'IRA, le général canadien à la retraite John de Chastelain, qui dirige la commission de désarmement, le père catholique Alex Reid et le pasteur méthodiste Harold Good, ont eu beau répéter qu'ils estimaient que l'essentiel des armes du mouvement nationaliste clandestin avait été mis hors d'usage, les unionistes refusent d'admettre que leurs vieux adversaires ont réellement déposé les armes.

«On a déjà annoncé deux désarmements de l'IRA, en 2001 et en 2003, explique Gregory Campbell, représentant du DUP au conseil municipal de Derry, vous pouvez donc comprendre que nous restions soupçonneux lorsqu'on nous demande de croire sur parole un nouveau désarmement, qui n'a même pas été photographié. Nous allons attendre de voir si l'IRA respecte son engagement de renoncer à la violence.» Pour lui, les républicains irlandais n'ont fait jusqu'à présent que «changer de tactique» et, après «avoir subi leurs attaques pendant plus de trente-cinq ans, les unionistes ne sont pas prêts à les embrasser du jour au lendemain».

Vers une lente extinction du conflit

Mais cette intransigeance est aussi le signe d'un désarroi. «Les unionistes ne savent plus quoi faire, ils n'ont aucune idée», estime Eamon Mc Cann, journaliste et militant historique des droits civiques. «Leur principal problème est idéologique. Le révérend Paisley est à la fois le chef du parti majoritaire, en même temps que le chef de l'église presbytérienne, et il ne fait pas de différence entre la politique et la religion. Ce qui rend la négociation et les compromis très difficiles, ajoute-t-il. Le désarmement de l'IRA vient de les priver de la dernière justification de leur intransigeance.»

Comme beaucoup d'Irlandais, Eamon Mc Cann croit plus à une lente extinction du conflit qu'à une solution politique éclatante. «Le fossé entre les deux communautés est aujourd'hui plus profond qu'il ne l'a jamais été, conclut-il, mais plus personne n'est prêt à se battre pour des questions politiques, ni pour réunifier l'Irlande du Nord, ni pour maintenir une administration britannique qui n'a depuis longtemps plus aucun intérêt pour ce territoire.»


Gerry Adams né le 6 octobre 1948 à Belfast est un un dirigeant politique catholique irlandais et représentant de Belfast-Ouest au parlement britannique. À la tête du parti politique catholique républicain nord-irlandais Sinn Féin, il milite contre la souveraineté britannique en Irlande du Nord. Il est né à Belfast dans une famille républicaine. Il s'est marié avec une femme également d'une famille républicaine. À l'époque, les familles républicaines étaient en marge de la société et elles ne fréquentaient que d'autres familles républicaines.

Le Sinn Féin et Adams considèrent la souveraineté britannique sur l'Irlande du Nord comme une occupation.

Gerry Adams a toujours nié être membre de l'Irish Republican Army (IRA), mais on dit qu'il était le commandant de Belfast-sud, avant de monter dans la hierarchie de l'IRA. L'actuel Premier Ministre de la République d'Irlande, Bertie Ahern, affirme que Gerry Adams est membre du conseil militaire de l'IRA.

Gerry Adams a proposé de mettre fin à la violence entre para-militaires catholiques, protestants et britanniques afin de mettre en place une Irlande du Nord pacifique et démocratique. Le soutien de l'IRA à ses propositions a toujours été ambigu, probablement dû à des luttes internes à l'Armée républicaine. En Irlande du Nord, les jugements sur Adams sont très tranchés : héros pour les catholiques républicains, terroriste pour les protestants et les britanniques (même si son image a évolué).



Gerry Adams

Une voix pour la paix en Irlande du Nord

Coop Breizh

Spézet, 1998


bibliothèque insulaire

Irlande
parutions 1998

Une voix pour la paix en Irlande du Nord / Gerry Adams ; trad. de l'anglais (Irlande) par Aude Le Dubé. - Spézet : Coop Breizh, 1998. - 240 p. ; 22 cm.
ISBN 2-84346-062-X
REGARDS, N° 43, FÉVRIER 1999 : Ce livre rassemble les chroniques hebdomadaires écrites par le président du Sinn Fein, de 1993 à 1997, pour un journal américain destiné essentiellement aux Américains d'origine irlandaise. Cela est en soi révélateur et sur le Sinn Fein et sur les Etats-Unis. Tenons-nous en au Sinn Fein : la stratégie de lutte armée, qui faisait de cette organisation la simple vitrine politique de l'IRA, s'essouffle dès le début des années 1980. L'émotion considérable soulevée par les grèves de la faim en 1981 a révélé le poids d'une opinion publique internationale qu'il s'agissait de ne pas s'aliéner. Le choix du Sinn Fein, choix profondément nationaliste, a été de travailler prioritairement en direction de la diaspora irlandaise aux Etats-Unis, incontournable électoralement. Le fait que Gerry Adams en personne ait écrit ces articles reflète cette priorité politique.

[...]

Adams excelle à commenter l'actualité au fil de la semaine, dans des chroniques très politiques, d'une grande fermeté de ton, sans que la personnalité de l'auteur s'efface complètement : un homme qui prend au sérieux sa cause mais pas sa personne, attaché aux valeurs familiales, aux commémorations, à la dimension symbolique des lieux et des rencontres.

Surtout, Gerry Adams se livre à un remarquable travail de rigueur politique. Il n'a pas son pareil pour dénoncer les discours lénifiants qui renvoient dos à dos agressés et agresseurs, pour dénier à tel ou tel homme politique britannique le droit de parler au nom d'un pays qui n'est pas le sien — tout cela sans jamais plus d'agressivité que nécessaire. On apprend ainsi au cas par cas, et c'est la véritable richesse du livre, à décortiquer la langue de bois colonialiste, qui transforme par exemple les provocations en représailles. Gerry Adams est un Roland Barthes engagé. On apprend aussi à voir comment les coups médiatiques peuvent servir à éclipser les enjeux politiques.

Le livre a toutefois des limites, dues aux fonctions mêmes de son auteur ; soucieux de se faire reconnaître comme un partenaire politique à part entière, Gerry Adams évite de s'engager trop précisément sur les sujets susceptibles de diviser l'opinion nationaliste : options économiques, positionnement par rapport au mouvement ouvrier [...] ; et si sa solidarité envers les nationalistes basques est clairement affirmée [...], il ne dit rien de Cuba, ou du rôle des USA en Amérique centrale (risquant de se placer ainsi en porte-à-faux de l'opinion publique irlandaise).

Cela étant, on ne peut que se féliciter du souci très ferme qu'il manifeste de voir les pourparlers de paix s'ouvrir largement au mouvement social et culturel dans la diversité de ses composantes. De même, la réalité d'une opinion publique loyaliste est de plus en plus prise en compte au fil du livre, avec l'idée qu'on ne fera pas l'économie de concessions mutuelles et la référence de plus en plus appuyée à la démocratie. Tel qu'il est, ce livre montre sur le vif l'effort, nécessairement contradictoire, consenti par le mouvement nationaliste pour s'orienter vers l'avenir sans renier ses racines ni son identité. Difficile et nécessaire mutation.

Jean-Michel Galano


COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

« Sur la route de Belfast : carnets de prison », Paris : Éd. Austral, 1994
« Irlande libre : vers une paix durable », Rennes : Apogée ; Spézet : Coop Breizh, 1996
« Notre jour viendra », Paris : Flammarion, 1996
« La rue, et autres nouvelles », Bayonne : Gatuzain, 2000


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Message Publié : 07 Sep 2006 21:39 
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Grégoire de Tours
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Gerry Adams

La rue et autres nouvelles
(Nuée bleue, 2000, 183 pages)
Gens de Belfast

Gerry Adams est un homme politique connu, ce recueil, victime d'une censure déguisée de la Haute Cour de Dublin est paru, grâce à une maison d'édition basque, qu'il en soit remercié.

Ce livre n'est pas une oeuvre à proprement parlé politique, mais il ne peut pas non plus être apolitique vu le parcours de l'auteur. Nouvelles tristes, pleines de vie, d'humour ou d'espoir. Le petit monde catholique de Belfast vu par un des leurs. A noter une photo marquante page 30, une femme aux cheveux gris, sécateur en main taille la haie de son jardin, au pied de cette clôture, un soldat britannique, qui pourrait être son petit-fils, est assis fusil au poing, pas spécialement rassuré.

Petites médisances entre amies pour "Voici ce qu'elle me dit", problèmes administratifs dans "Lundi matin" où un homme se voit priver de ses droits car son fils de 16 mois en a maintenant subitement 16 ans. "La rue" raconte l'espèce de jeux qui oppose un clochard au vigile d'une banque, qui ne veut pas que son directeur le voit là.

Textes très courts, rarement plus de 10 pages, les problèmes de l'Irlande du Nord ne sont jamais bien loin comme dans "Guerre civile" qui décrit le combat larvé entre un frère et une soeur, vieux célibataires vivant ensemble qui se déchirent au sujet des Troubles, ou "La rebelle" et "Grand-mère Harbison". La prison sert de toile de fond dans "Des souris et des hommes", "La révolte" et "Shaune" très beau texte sur l'amour entre un homme (Gerry Adams lui-même?) et son chien. La famille, le chômage, le jeu, la religion, l'alcool et l'IRA évidemment, ces choses qui font le Belfast au quotidien, sont également évoqués avec beaucoup de pudeur. "Les montagnes de Mourne" est un chant d'espoir : deux hommes, un militant des droits civiques et un Orangiste vont vivre une semaine dans le même camion; livrant de la bière et de l'alcool, à Belfast ou dans les campagnes, dans les quartiers protestants ou dans les villages catholiques. Une livraison un soir de Noël, un peu trop de whiskey et une amitié naîtra, car comme le dit la dernière ligne du texte : "- Ce n'était pas un mauvais type pour un Orangiste."

Une écriture classique, un peu de la vieille école, mais une lecture facile et des nouvelles de bonne qualité, toutes intéressantes. A découvrir.


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Message Publié : 07 Sep 2006 21:40 
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Grégoire de Tours
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La rue et autres nouvelles »
de Gerry Adams
15,24 €
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Ce recueil de nouvelles a fait l'objet en 1993 d'une décision de la Haute Cour de Dublin qui en interdisait toute publicité. Heureusement, cela n'a pas suffit pour censurer le livre et très vite il a connu un succès international.

Aucun doute, Gerry Adams sait parler de son pays. Tout au long de ces nouvelles, il nous fait aimer son histoire, sa culture. Le lecteur croise les personnages dans tous les hauts lieux de la vie irlandaise : dans les pubs, les parcs, les quartiers, l'église, les assedics et les prisons ! Ces hommes et femmes sont hauts en couleurs, attachants, drôles et pathétiques parfois. Nous les accompagnons dans les turpitudes de la vie quotidienne, prêts à partager leurs révoltes, leurs colères, leurs peines, leurs galères ou simplement leur éclats de rire. Ils se débrouillent comme ils peuvent des difficiles relations entre les hommes et les femmes, du fossé des génération, des engagements différents dans les évènements politiques. Mais il y a un point commun à ces tranches de vie : la formidable solidarité des personnages, meilleur remède contre toutes les difficultés en tout genre, et Dieu sait que les Irlandais n'ont pas été épargnés en la matière.

Gerry Adams, président du Sinn Fein, est né à Belfast en 1949. Membre de l'Association pour les Droits Civiques d'Irlande du Nord (NICRA), il participe à la délégation de l'IRA qui en 1972 entame des négociations secrètes avec le gouvernement brittanique.
Emprisonné plusieurs fois dans les années 70, il a été compagnon de cellule de Bobby Sands. Elu membre du Parlement pour le district de Belfast en 1983, il ne pourra occuper ce poste pendant dix ans, le séjour en Grande Bretagne lui étant interdit.
Acteur incontestable du processus de réunification de l'Irlande, Gerry Adams est auteur de nombreux ouvrages politiques et littéraires.


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Message Publié : 07 Sep 2006 21:50 
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Grégoire de Tours
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Textes des revendications aux assassinaa, du vice roi et de'une partie du parti conservateur, d'aprés l'ira dan un opuscule, lisible nen librairie,duus aux morts de la faim de Booby sands et de ses camamrmade.



Cependant la violente répression des marches des droits civiques en Irlande du nord à la fin des années 1960 aboutit à la reconstitution de l'IRA. Celle-ci reprend ses activités terroristes pour exiger le retrait des soldats britanniques se trouvant en Irlande du Nord (1969). Elle commet plusieurs actes terroristes majeurs : Belfast est le théâtre de 22 attentats en l’espace de 75 minutes, faisant 9 morts et 130 blessés (Bloody Friday, 1972); Lord Mountbatten, cousin de la reine Élisabeth II et dernier vice-roi des Indes, est assassiné (1979) ; l’hôtel de Brighton où sont hébergés le premier ministre Thatcher et ses ministres lors du congrès du parti conservateur est partiellement détruit par une bombe faisant 1 victime (1984). Ce conflit qui se poursuit jusqu’aux années 2006 fait plus de 3 000 victimes.

Incapable de convaincre Londres de retirer ses soldats, l’IRA annonce un cessez-le-feu (1994). Le Sinn Féin commence à entreprendre des négociations de paix avec le Royaume-Uni. La paix est cependant précaire (reprise des attentats, 1996-1997). Un accord de paix du « Vendredi Saint » (avril 1998) est conclu à Belfast et il est approuvé par référendum en Irlande du Nord et en République d’Irlande. Ce plan prévoit la création d’une nouvelle Assemblée réunissant les protestants et les catholiques et la coopération entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Le nouveau gouvernement dirigé par un protestant est mis en place en Irlande du Nord (1999).

Toutefois, les tensions entre les protestants et les catholiques au sujet du fonctionnement des institutions politiques et le refus de l’IRA de désarmer ont longtemps fait planer des incertitudes sur l’avenir de la paix. Mais le jeudi 28 juillet 2005 marque un tournant décisif. Dans un communiqué, l'IRA ordonne à tous ses membres de déposer les armes. Ce qui met fin officiellement à une lutte armée devenue de plus en plus impopulaire en Irlande.

Le communiqué était sans équivoque: « La direction de l'IRA a ordonné formellement de mettre fin à la lutte armée. Cela prendra effet à 16 heures cet après-midi. Toutes les unités de l'IRA ont reçu ordre de déposer les armes. Les volontaires ont reçu instruction de contribuer au développement d'un programme purement politique et démocratique par des moyens exclusivement pacifiques ».


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Message Publié : 27 Nov 2006 7:26 
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André Sanphrapé a dit:
Citer :
Un rapide compte rendu de lecture :

Jung CHANG et Jon HALLIDAY, Mao. L’histoire inconnue. Paris, Gallimard, collection « Biographies nrf », 8 juin 2006, 843 pages [première édition anglaise 2 juin 2005].

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Ancienne victime de la Révolution culturelle, Jung Chang a émigré au Royaume-Uni où elle a obtenu un doctorat en linguistique. Son autobiographie Les Cygnes sauvages s’est vendue à des millions d’exemplaires depuis sa première publication en 1991. Son mari, Jon Halliday, a été membre du King’s College de Londres.

L’ouvrage, un pavé, ne comporte ni introduction, ni conclusion (à part un épilogue de quatre lignes). Ses 663 pages de texte (auxquels s’ajoutent des cartes, 146 pages de notes, sources et bibliographies, et 32 pages de photographies hors texte) sont divisées en quatre parties, globalement chronologiques :

1. La foi des tièdes [1893-1927]
2. La longue marche vers la suprématie au sein du Parti [1927-1935]
3. Comment Mao consolida son pouvoir [1935-1945]
4. La conquête de la Chine [1945-1949]
5. À la poursuite d’un rêve : faire de la Chine une superpuissance [1949-1965]
6. Amère vengeance [1965-1976]

Je ne connaissais pas grand chose à l’histoire de la Chine contemporaine ; j’ignorais à quel point certaines de mes connaissances étaient erronées ! On apprend ainsi que loin de se limiter au temps de la République populaire, les purges furent utilisées par Mao pour accroître ou consolider son pouvoir dès 1930 — par purges, il faut entendre arrestations arbitraires, tortures, procès de Moscou avant l’heure et exécutions sommaires. Par la suite, Mao recommença à plusieurs reprises afin d’annihiler toute opposition potentielle au sein de la population et du Parti communiste chinois (PCC) et de faire de celui-ci un instrument d’obéissance absolue. Mao n’hésita jamais non plus à envoyer délibérément à la mort des milliers d’hommes (et de femmes) pour accroître ou consolider son pouvoir : il allongea ainsi de près 2 000 kilomètres la Longue Marche (ce qui causa des milliers de morts) afin de retarder son arrivée dans une base « rouge » dirigée par un communiste plus puissant que lui et ainsi disposer de plus de temps pour accroître sa puissance et pouvoir circonvenir son rival. Et c’est avant tout pour recevoir de Staline équipements et technologies lui permettant de faire de la Chine une puissance militaire qu’il aurait envoyé en Corée trois millions de « volontaires » chinois dont 400 000 y auraient trouvé la mort.

Les auteurs affirment aussi que la Longue Marche fut dès le départ instrumentalisée par Tchang Kaï Chek qui voulait utiliser la peur des communistes afin que se rallient à lui des provinces qu’il ne contrôlait pas. Ils affirment que seul Tchang combattit réellement les Japonais, alors que les communistes ne livrèrent qu’une seule bataille contre les Japonais (passant outre l’interdiction de Mao, qui voulait conserver ses troupes pour combattre Tchang) entre 1931 et 1945. Mieux encore : ils prétendent que la guerre sino-japonaise de 1937, limitée à son déclenchement à la Chine du Nord, fut portée en Chine centrale par un général nationaliste agent de Staline qui craignait que les armées japonaises en Chine du Nord attaquent l’URSS. En obligeant les Japonais à s’emparer de Shanghaï, Staline les éloignait des frontières russes. Plus largement, les auteurs montrent en usant des archives russes combien les Soviétiques contrôlaient le PCC, et cela dès le début des années 1920 ; pour Chang et Halliday, ce sont les Soviétiques qui ont fait Mao, et surtout Staline, en le soutenant dans les années 1930 à chaque fois qu’il prenait des initiatives a priori néfastes au PCC. Comme l’écrit le sinologue Jean-Luc Domenach dans un point de vue publié cet été dans Ouest-France, « la démonstration est surtout percutante pour la période qui précède la victoire de 1949 ». Pour la période de la République populaire, on a plutôt confirmation d’éléments déjà connus — ainsi le campagne des « Cent fleurs » de 1957 qui fut en fait un piège permettant d’éliminer des dizaines de milliers d’intellectuels après les avoir encouragés à critiquer le PCC...

Cependant, cette biographie n’emporte pas la conviction. Il s’agit d’ailleurs moins d’une biographie que d’un procès à charge. La première phrase du livre, reprise en quatrième de couverture, donne le ton : « Mao Tsé-toung, qui, pendant vingt-sept ans, détint un pouvoir absolu sur un quart de la population du globe, fut responsable de la mort d’au moins soixante-dix millions de personnes en temps de paix, plus que tout autre dirigeant du XXe siècle ». Voilà pour la problématique (sic). On est loin de la réflexion sur le genre biographique ! Les auteurs ne conservent la plupart du temps de leurs sources que des aspects négatifs, ne se livrent qu’à des analyses partielles. Trop souvent ils tirent des généralités de points ponctuels. Ainsi page 26 quand ils écrivent que les commentaires que rédiga Mao en 1917-1918 à propos d’un livre d’un philosophe allemand exprimaient « les traits dominants de son caractère, qui demeurèrent inchangés au cours des soixante années suivantes et définirent sa méthode de gouvernement ». Ce qui est gâcher l’étendue impressionnante des sources sollicitées, tant écrites (américaines, albanaises, bulgares et surtout russes), imprimées (chinoises, occidentales, soviétiques) qu’orales, dont la vérification est en fait difficile, compte tenu des références parfois lacunaires. Certaines interprétations sont déjà discutées par les spécialistes, tel l’épisode du pont suspendu de Luding, pour lequel un quotidien australien a fait état d’un nouveau témoin infirmant ce qu’écrivent Chang et Halliday. Expliquer la défaite finale de Tchang Kaï Chek par quasiment les seules trahison et incapacité de ses généraux est vraiment court. Et les auteurs ne lient pas suffisamment la vie du « biographé » avec celle de la Chine — sauf en ce qui concerne les malheurs qu’il lui fit subir.

Il y a aussi des contradictions. La visite de Nixon à Pékin en 1972 prend ainsi place dans le chapitre 54 intitulé « Nixon, ou Tel est pris qui croyait prendre ». Les auteurs affirment que Mao gagna beaucoup plus que Nixon dans ce rapprochement sino-américain : il devint « une figure internationale respectable », « acquit également une aura incomparable » (page 633) et son pays eut « la possibilité de se procurer des équipements militaires de pointe ». « L’accès à la technologie occidentale révolutionna l’industrie aéronautique chinoise et donna sans doute un coup de fouet à son programme de missiles alors en pleine déconfiture » (page 636). Mais on a pu lire plus tôt que « sa visite en Chine serait pour Nixon un atout de poids dans la campagne présidentielle de 1972 » (page 626) : pour Chang et Halliday, Nixon tire donc bénéfice de ce rapprochement avec la Chine, dont il n’est pas dit en quoi il s’agit d’un piège pour Mao, comme le suggère pourtant le titre du chapitre. Quant aux transferts de technologies, les auteurs écrivent qu’« aucun accord important concernant la haute technologie, et plus particulièrement les ordinateurs rapides, ne fut conclu avant octobre 1976, alors que Mao venait de mourir » (page 643, note n°1). Quid du coup de fouet dont il était question plus haut ?

Au final, il s’agit d’une biographie riche de détails et de révélations, passionnante à lire, mais partiale et pauvre en réflexion historique. Comme l’écrit le sinologue Alain Roux dans le numéro d’août 2006 du Monde diplomatique, « les pépites [...] sont engluées dans une gangue faite de tous les matériaux possibles », ce qui diminue la crédibilité du livre. Le ton du livre est « passionné, polémique, pamphlétaire. Mais l’historien doit avoir l’œil sec et le regard froid ».


Comptes rendus :

- Jean-Luc DOMENACH, « Mao, de la légende à l'histoire », Ouest-France, 8 août 2006

- Alain ROUX, « Mao, de la légende à la magie noire », Le Monde diplomatique, août 2006, page 27.

- Jean-Louis MARGOLIN, « Mao, une contestable biographie », Le Monde, 28 juin 2006.

- Compte rendu de Wikipedia (en anglais).

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Message Publié : 04 Déc 2006 18:16 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 26 Déc 2005 21:13
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LESEB13 a écrit :
bonjour a tous, je viens de lire O jérusalem (hé oui il etait temps :) ).
je l'ai trouvé non seulement très intéressant mais aussi écrit d'une façon tres claire malgré la complexité du sujet.
bref ce livre traitant de la guerre d'indépendance je cherche les ouvrages qui vous semblent les plus objectifs (pas facile vu le sujet) sur la guerre des six jours et celle de kippour merci
ps je suis nouveau sur ce forum si ce sujet a deja été abordé je m'n excuse d'avance.

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