Second point: l'alphabétisation de la société française. J'aimerais signaler que dans nos débats, nous avons confondu 2 notions différentes, l'alphabétisation et l'illettrisme.
Il y a de moins en moins d'analphabètes en France. Mais, l'illetrisme augmente et pas seulement chez les jeunes.
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Mme Marie-Thérèse Geffroy a d'abord souligné que la lutte contre l'illettrisme constitue un élément essentiel de la politique de formation tout au long de la vie. Elle a clarifié la distinction entre illettrisme, analphabétisme et politique linguistique en faveur des migrants : tandis que la lutte contre l'illettrisme s'adresse aux adultes qui ont été scolarisés, et pour qui il s'agit de réapprendre les savoirs de base utiles à la vie courante et professionnelle, l'alphabétisation concerne ceux qui n'ont jamais été scolarisés. Elle a affirmé que la confusion entre la situation des nouveaux arrivants en France et l'illettrisme est un obstacle majeur à la définition et à la mise en œuvre de politiques adéquates.
Elle a ensuite indiqué que, selon une enquête menée par l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI) en partenariat avec l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) en 1991, 3 100 000 personnes, soit 9 % de la population âgée de dix-huit à soixante-cinq ans ayant été scolarisée en France, sont en situation d'illettrisme. En outre, selon les données collectées lors de la journée d'appel de préparation à la défense par le ministère de la défense, 4,5 % des jeunes de dix-sept ans sont en situation d'illettrisme. Ces chiffres, nécessaires à la mise en place de politiques adaptées, vont à l'encontre des idées reçues : en effet, l'illettrisme n'est pas le problème exclusif des jeunes, mais concerne toutes les classes d'âge, notamment les personnes âgées de plus de quarante-cinq ans, qui représentent 53 % des illettrés. L'illettrisme n'est pas non plus cantonné aux populations des quartiers urbains : 49 % des personnes en situation d'illettrisme vivent dans des zones rurales et 10 % dans des zones urbaines sensibles. Par ailleurs, l'illettrisme ne touche pas que les exclus : 57 % des personnes en situation d'illettrisme ont un emploi, ce qui signifie qu'elles ont acquis des compétences professionnelles qu'il faut prendre en compte dans les actions de formation aux savoirs de base. Enfin, l'illettrisme est distinct de l'immigration : 74 % des personnes en situation d'illettrisme parlent uniquement le français à la maison à l'âge de cinq ans.
Ainsi, 4,5% des jeunes scolarisés sont en situation d'illetrisme. Mais les illettrés constituent 9% de la population française. Logique me répondra-t-on; le reste est constitué de migrants. Faux, parce que 74% des illettrés ont le français comme languie maternelle. De plus, 53% des illettrés ont plus de 45 ans et 49% vivent en zone rurale. Ce que cette dame dit-là de manière un peu contournée, c'est que les illettrés sont en majorité des français qui ont peu de contact avec l'écrit, ils peut s'agir de personnes ayant un métier dans lequel ils n'ont pas besoin de lire et d'écrire et qui oublient les savoirs acquis à l'école.
Rapport du Sénat sur la formation professionnelleBien entendu, il y a aussi une notion de qualité de l'écrit, elle est plus difficile à mettre en évidence. Alors, il est possible qu'il y a plus de personnes qui savent lire et écrire en 2007 qu'en 1954, mais que en général elles écrivent moins bien que ceux qui écrivaient en 1954 ...
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En 2006, 78,7 % des jeunes d’environ 17 ans sont des lecteurs habiles et 9,6 % des lecteurs médiocres.
11,7 % des jeunes rencontrent en revanche des difficultés de compréhension.
Pour une partie d’entre eux – 4,8 % de l’ensemble – ces difficultés sont
très importantes.
Sur le court terme, les chiffres montrent une légère dégradation, mais apparemment, c'est dans les incertitudes des méthodes de corrections.
http://media.education.gouv.fr/file/05/3/7053.pdfJe cherche les chiffres pour le long terme.
Ceci, c'était pour la lecture et l'écriture; les résultats concernant l'histoire et la géographie sont plus mitigés :
http://media.education.gouv.fr/file/03/5/7035.pdfEt dernier point: il vaut mieux avoir un diplôme de l'enseignement supérieur si on veut ne pas se retrouver chômeur :
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Un diplôme de l’enseignement supérieur est un atout pour trouver un emploi : près de deux ans après avoir terminé leurs études, 83 % des diplômés de l’enseignement supérieur occupaient un emploi au premier semestre 2005, contre 64 % des autres jeunes (enquêtes Emploi de l’Insee).
Cependant, plus de 40 % des diplômés de l’enseignement supérieur ont connu le chômage au cours des trois années qui ont suivi leur sortie de formation (tableau 01). Ces épisodes de chômage sont en général brefs, en particulier pour les diplômés de DUT et BTS. En revanche, des diplômés des troisièmes cycles de lettres, sciences humaines et sociales connaissent des périodes de chômage de longue durée, d’un an ou davantage.
En début de carrière, le statut professionnel dépend assez étroitement du niveau de diplôme. Ainsi, les diplômés de l’enseignement supérieur exercent quatre fois plus souvent (64 %) que les diplômés du second cycle du secondaire (15 %) une profession intellectuelle supérieure (cadre, enseignant, chef d’entreprise) ou intermédiaire (technicien, etc.). À l’inverse, les diplômés du second cycle du secondaire sont trois fois plus souvent ouvriers ou employés (60 % contre 20 %).
En 2005, la majorité des diplômés des grandes écoles et des troisièmes cycles universitaires sont cadres, exercent une profession libérale, ou sont chefs d’entreprise (graphique 02). Les diplômés des licences et maîtrises sont plus souvent enseignants.
Pour leur part, les diplômés du secteur paramédical et social sont presque tous infirmiers ou éducateurs et n’ont presque pas connu de chômage (tableau 01).
http://media.education.gouv.fr/file/04/6/7046.pdf
résultats complets commentés :
http://www.education.gouv.fr/cid5743/les-resultats.html