Jean-Marc Labat a écrit :
Je pense qu'il y a trois raisons. Les pays Baltes ont fait partie de la Russie jusqu'en 1918, ils ont été occupé dès 1940, ils ont été accusés (et ce n'est pas faux), d'avoir collaboré avec les nazis entre 41 et 44, et Yalta n'a pas remis en cause leur annexion.
Et puis qui se soucie des Baltes, l'Ouest ne va pas faire une guerre pour eux, il n'est pas intervenu en Hongrie en 56. Et puis quelles pressions exercer sur l'URSS ?
C'est une question de Realpolitik, on ne se bat que pour ce qui en vaut la peine, et ces pays n'en valaient certainement pas la peine.
Oui, trois petits pays ridicules sans importance géostratégique.
J'ai lu récemment une théorie intéressante, qui stipulait que les trois Etats baltes n'avaient pas trop osé se défendre en 1939, contrairement à la Finlande, et qu'ils l'auraient regretté ensuite en constatant que la résistance finlandaise avait porté ses fruits. Mais :
1. Je n'ai plus la source.
2. Il n'est pas certain que le territoire des Etats baltes se prête autant à la résistance que les étendues marécageuses de la Finlande.
Les résistances baltes au retour soviétique en 1944 ont été écrasées par l'URSS, mais ces Etats venaient d'être affaiblis par les invasions soviétiques et nazies.
Ce qui nous mène à ceci :
Jean-Marc Labat a écrit :
A noter que les Soviétiques n'ont pas occupé la Finlande, ce qu'ils auraient pu faire sans trop de difficultés, l'armée rouge de 44 n'est plus celle de 39, mais l'ont neutralisée.
Les Soviétiques ont envahi la Finlande à deux reprises (1939 et 1941), mais les Finlandais ont vaillamment repoussé l'Armée rouge.
Un Afghanistan avant l'Afghanistan, que la propagande n'a pas trop relayé pour sauver le mythe d'une Armée rouge invaincue...
Mais l'URSS a su imposer la neutralité géopolitique de la Finlande durant toute la guerre froide.