Geopolis a écrit :
* Précision : le terme "islamiste" est un strict synonyme de "musulman" ou de "mahométan" (consulter les divers dictionnaires publiés jusqu'au début des années 1990). C'est n'est qu'avec le délire de la guerre civile algérienne entamée en 1990 que les journalistes l'emploient dans le sens très péjoratif d' "extrémiste musulman".
Pas d'accord avec ça, les gens qui emploient le mot "islamiste" ne désignent pas la religion islamique dans son ensemble, mais plus particulièrement ceux qui préconisent l'islamisme, c'est-à-dire, ceux qui préconisent un système politico-religieux faisant la promotion d'un assujetissment complet et radical de la société, de ses institutions, et des gouvernements sous l'empire de la Charia... À moins que vous préfèrriez l'expression "islamo-faciste" très à la mode, de ce côté-ci de l'Atlantique?
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* Tout à fait d'accord avec Nebuchadnezar sur le rôle et l'influence du wahabbisme et des Frères musulmans et avec Kamzz sur les similitudes avec l'extrême droite politique dans les pays développés (ostracisme, peur de la souillure des étrangers au groupe, invocation de traditions folkloriques plus ou moins antilibérales, légitimisation de coercitions morales et physiques, révisionnisme romancé d'un passé glorieux aboutissant à un présent décadent, désir de sauver le monde en imposant ses vues par la violence, etc.).
Et dire que certains sont prêts à accomoder les islamistes pour en arriver à une déclaration islamique des Droits de l'Homme conforme à la Charia, version diminuée de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme...
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* Un ouvrage intitulé Françalgérie - Crimes et mensonges d'Etat (Lounès Aggoun & Jean-Baptiste Rivoire, 2004, La Découverte) se demandait également pourquoi la société algérienne, traditionnellement peu encline à la bigoterie, avait succombé en partie aux sirènes extrémistes.
Les auteurs expliquent qu'afin d'arabiser la population algérienne, le pouvoir a invité des professeurs venus du Moyen-Orient à enseigner l'arabe littéraire. Or ces professeurs sont venus des institutions les plus radicales et ont fondé leurs enseignements sur leur interprétation fondamentaliste du Coran. Bourrage de crâne réussi en quelques décennies puisqu'à la fin des années 1980, les "généraux d'Alger" prennent note et ombrage de la rivalité politique des extrémistes religieux.
Faut croire que le régime militaire algérien s'est tiré une balle dans le pied quand le Front Islamique du Salut a falli accéder au pouvoir de façon démocratique, sur le modèle du NSDAP en 1933, à la fin de la république de Weimar...
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* En Afghanistan, société très pieuse mais très accueillante, cf les voyages de hippies dans les années 1970, le "fascislamisme" s'est installé lors de la résistance contre les Soviétiques et leurs collaborateurs locaux entre 1978 et 1989, avec la bénédiction et la propagande des Pakistanais et des Saoudiens.
Avant le
take over soviétique, effectivement, la société afghane était beaucoup plus moderne et séculière que maintenant... En 1974, on pouvait encore voir des femmes en minijupes dans les rues de Kaboul, chose impensable aujourd'hui, même dans l'Afghanistan d' Hamid Karzai...